Épicerie fine - Vins - Spiritueux, Tradition, modernité, vins de Bourgogne, maisons de négoce, force commerciale, réseaux de distribution, commerce des vins, consommation des Français, négoce du Beaujolais, marketing moderne, relations commerciales, chaînes d'embouteillage, industrialisation
Alors que l'industrie du vin est, en France, bien portante et même en expansion dans ses exportations, il est, à côté des producteurs, des maisons très importantes qui naviguent sur la vague du vin, les maisons de négoce. Qu'elles ne fassent qu'acheter du vin aux producteurs pour le revendre ou qu'elles cultivent elles-mêmes en partie, elles font partie du paysage viticole. En Bourgogne, environ la moitié de la production est achetée par des négociants. Ils disposent de la force commerciale, des réseaux de distribution pour vendre des volumes importants. Des moyens qu'un viticulteur, exploitant quelques hectares, n'a évidemment pas.
Ces maisons de négoce sont le résultat d'une longue évolution, commencée au XVIIIe et toujours en plein dynamisme. C'est grâce au dynamisme dont les maisons de négoce font preuve au XIXe que le marché du vin s'ouvre sur des pays plus éloignés. Cette réussite fit passer le nombre de maisons de négoce d'une dizaine à la fin du XVIIIe à une centaine au XIXe siècle.
Mais il n'existe pour autant pas un seul et unique modèle de maison de négoce. En effet, c'est un fossé qui sépare la maison Bouchard Père et Fils qui pratiquait le commerce de Draps au XVIIe siècle avant de se lancer dans le commerce du vin en 1731 à la maison Boisset, fondée en 1961. Pourtant, la maison Boisset représente la 4ème entreprise de Côte d'Or (derrière SEB) avec un chiffre d'affaire de 213 millions d'euros alors que l'entreprise Bouchard Père et Fils ne représente « que » 30 millions d'euros de chiffre d'affaire (Source : Vitisphère, portail de l'actualité du vin, dans son classement des 28 opérateurs commerciaux de Bourgogne, chiffres de Juillet 2006). Ces deux entreprises sont-elles implantées de la même manière dans le paysage bourguignon ? Y a-t-il une disparition des négociants traditionnels face aux grands groupes comme Boisset ? Quelles sont ces 115 maisons de négoce en Bourgogne ?
Pour tenter de répondre à ces questions, nous étudierons dans un premier temps le commerce des vins de Bourgogne, puis les maisons de négoce et enfin, nous finirons par l'analyse des maisons de négoce dans le paysage bourguignon.
[...] Cette vente aux enchères agit comme une sorte de bourse, fixant les prix des vins de Bourgogne. La dernière de ces ventes eue lieu le 19 Novembre 2006 et est caractérisée par un envol des cours des vins blancs. La pièce de charité, Beaune 1er cru, cuvée des Dames Hospitalières, a été adjugée à la pièce de 228 litres (soit le litre, ou la bouteille). Et le total de la vente a atteint 5,5 millions d'euros contre 4,3 millions l'année passée, soit une hausse de 15,8%. [...]
[...] Il faut aussi noter que certains négociants commencent à exporter leur cépage de Bourgogne au Chili, de manière à faire deux récoltes par an, l'une en France en Septembre et l'autre en Mars au Chili. Ces vins du Chili bénéficient du circuit utilisé par le domaine (Vosne la romanée). [...]
[...] L'importance de la terre, de l'ancienneté, du terroir, est avant tout un argument de vente, surtout à l'étranger, où l'image de la terre du vignoble est prépondérante lorsque l'on parle de France. Pour conclure, nous pouvons dire que si les ventes baissaient depuis l'an 2000, du fait de la prise de conscience nationale (pour la campagne 1997/98, près de hl ont été vendus), les négociants en vins ont su redresser la barre depuis la campagne 2005/06, en misant sur un vin de qualité. Cette adaptation montre que ces négociants sont habiles, car ils savent adapter leurs achats à la demande nationale et internationale. [...]
[...] Le chiffre d'affaires des maisons de négoce bourguignonnes est généralement très bon, et l'on sait que leur nombre a diminué constamment ce qui prouve que certains firent assez de profits pour acheter d'autres maisons. Mais devant la promotion que chaque négociant fait de sa maison, il est évident que nous devons être dubitatif devant l'image donnée de terroir. Cette terre, tant privilégiée par les négociants bourguignons, a des reflets d'argent. Néanmoins les maisons de négoce jouent un rôle clef en Bourgogne en rachetant une part variable des productions. [...]
[...] Ceci entraîne une légère dépendance des producteurs envers les négociants, d'autant que ces derniers privilégient maintenant certains vins plus porteurs à l'échelon national comme international (Comme le Crémant ou le Chablis). Economiquement, les 115 maisons de négoce bourguignonnes n'ont pas une place centrale dans l'ensemble de la région Bourgogne. Sinon l'entreprise Belvédère qui est effectivement une maison de négoce mais pas de vins bourguignons. Belvédère négocie avant tout de la vodka d'exportation, les vins négociés par le groupe sont surtout des vins hongrois. Mais ces maisons sont très importantes à l'échelle locale, comme nous le voyons dans le tableau des 28 opérateurs commerciaux de Bourgogne. [...]
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