Aménagement, espace sémiotique, organisation, lieu de travail, structures de bureaux, modes de travail, organisation spatiale, cloisonnement, espaces ouverts, détente, cohabitation collective
L'objet d'étude de ce mémoire porte sur un constat général sur le lieu du stage : trois hommes, exerçant des professions distinctes décident de se réunir dans des bureaux communs et dans l'intérêt général.
En effet, chacun conservant son statut d'entrepreneur indépendant ou free-lance, cela leur permettait de réduire les coûts, de regrouper leurs différentes compétences autour de projets communs, de proposer davantage de services à leurs clients, de partager leurs fichiers clients, de ne plus travailler seuls et donc de planifier et d'organiser leur temps de travail.
Il s'agissait de trois entreprises ayant pour point commun la communication : une entreprise de production audiovisuelle, une entreprise de graphisme et de communication et enfin une entreprise de développement informatique.
Nous étions donc en présence d'un lieu unique, dans lequel convergeaient plusieurs individus, pratiquant différents métiers et présentant donc différentes manières de travailler.
Une contrainte évidente va être formulée à l'unanimité : chacun souhaite conserver son autonomie, son indépendance et sa distinction par rapport aux autres. Ces derniers refusaient l'implication et les engagements envers les autres, écartant toute prise de risque inutile : réussite collective mais échec individuel ! Instinct de survie parfaitement fondé. Ainsi la réunion des trois entreprises et l'identité collective ne devaient s'opérer que sur un seul aspect : le lieu de travail.
[...] Cette structure de bureau ne bénéficie que de deux cloisonnements : le mur d'une part qui permet d'isoler en partie et d'un côté seulement. Il représente une sorte de paroi solide et protectrice. Une séparation indirecte d'autre part, entre chaque acteur installé face à face sur chaque bureau, formée par les deux ordinateurs comme précédemment. La disposition spatiale en longueur crée un espace de travail plus dense, où les collaborateurs semblent être moins condensés. Le bureau 21 s'organise sous la forme d'un boxe, cloisonné à gauche, à droite et en face. [...]
[...] Finalement, ils nous permettent d'identifier les possibilités et les conditions de réalisation, ou non, des identités collectives et identités individuelles. Ces dernières remarques nous permettent d'envisager une modalisation des rapports individuels et collectifs suivant les niveaux de connaissances que les collaborateurs peuvent avoir les uns sur les autres. Les différents systèmes d'aménagement, d'orientation et de cloisonnement de l'espace nous permettent ainsi de formuler un /savoir/, un /pouvoir savoir/, un /vouloir savoir/ et enfin un /croire savoir/ Les modes de cloisonnement Le cloisonnement apparaît comme l'ultime signifiant à analyser dans ce corpus afin de pouvoir dégager un ensemble d'effets de sens cohérents. [...]
[...] Ainsi, l'idée de placer des miroirs dans un espace de travail répond à un besoin d'ouverture sur les autres et donc à la volonté de faire cohabiter individualité et collectivité : le dédoublement de l'image des personnes dans l'espace génère une multiplicité de la présence physique, en opposition à l'unicité (produite par les bureaux individuels et les boxes) qui conduit à la solitude. Par ce procédé, on réunit l'actant collectif résultant du mouvement, du dynamisme et de l'effet de présence de l'autre et l'actant individuel, issu de la pensée unique (la personne est seule à réfléchir à un sujet précis) et d'un espace personnel. De tels agencements produisent bien entendu une déformation de l'espace et génèrent une perte des perspectives. [...]
[...] Ce type de séparation exerce un effet sur le visuel. C'est une paroi qui opacifie la vue du voisin et donc laisse place à l'intimité de l'autre tout en ayant le sentiment d'être avec lui. Plus les parois seront larges, plus l'effet de l'eau sera intense et obscurcira la vision de l'autre : effet loupe et déformant de l'eau qui peut être formulé à l'aide d'une intensité de l'effet, et d'une étendu des parois d'une part, et des compétences d'autres part. [...]
[...] L'espace attribué à l'individu lui appartient donc entièrement, la disposition et le cloisonnement (parois frontales et dorsales épaisses, paroi latérale vitrée mais précédée d'une fausse, donc aucun individu ne peut observer quoi que ce soit par le biais de cette vitre) ne permettent pas aux autres collaborateurs d'accéder visuellement au travail et à l'environnement personnel de leurs collègues. En revanche, l'espace est confiné et les parois ne permettent pas de stopper les bruits. Dans une moindre mesure donc, les agents peuvent accéder à un certain contenu auditif venant des bureaux les plus proches. [...]
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