Comportements non-éthiques, entreprise, étique, développement durable, maisons de confection, prêt-à-porter de luxe, marques de luxe, Chanel, stage, vendeur, intérêt personnel, performance collective, discriminations, intolérance
L'entreprise dans laquelle j'ai effectué mon stage est l'une des plus grandes Maisons de confection et de prêt-à-porter de luxe. Fort de ses 150 années d'existence, ce groupe est l'emblème d'une des marques de luxe les plus connues du monde. Il emploie près de 6000 personnes sur tous les continents, à travers des boutiques et des établissements en franchise partout dans le monde. Il a donc su s'imposer comme une marque de référence dans le domaine du raffinement. Son célèbre motif caractéristique est devenu l'une des griffes les plus largement imitées et contrefaites.
Ma mission au sein de cette entreprise s'est déroulée tout d'abord, dans le cadre d'un stage avec l'INSEEC et ensuite sous la forme d'un contrat à durée déterminée de 4 mois, qui se sont tous deux déroulés à Paris au sein d'une boutique spécialisée dans le domaine des accessoires, plus précisément les sacs à main. Il s'agissait concrètement d'une mission de stagiaire classique qui consistait à assister l'équipe de vente dans ses tâches quotidiennes (réassort, bipper les marchandises, nettoyage du « facing »…) et accessoirement d'informer la clientèle.
[...] Attention, je ne veux pas faire la victime ou mettre tout sur le compte du racisme. Mais disons que ces situations injustes m'ont montré une triste réalité et m'ont d'autre part, rendue plus prudente et plus forte vis-à-vis des gens et du monde professionnel. Cela a également contribué à me forger un savoir-être beaucoup plus juste vis-à-vis des autres, et j'essaie de faire de moi-même quelqu'un de bien, chaque jour. Cela va sans dire, que mon état d'esprit va dans ce sens et donc que ma vision du management se veut éthique le plus possible. [...]
[...] Je cédais donc naturellement les commissions sur mes ventes à mes autres collègues. La fin de mon stage approchant, j'ai été convoquée au siège français à Paris par la directrice Commerciale afin de me proposer le rallongement de ma présence au sein de la boutique par le biais d'un contrat à durée déterminée. J'ai donc accepté cette proposition puisque mon nouveau statut me permettrait de récolter pleinement les fruits de mon implication et de mon travail. Etant dorénavant en CDD pour une durée de quatre mois, j'étais donc en mesure de percevoir toutes les commissions liées à mes ventes, contrairement à mon statut de stagiaire. [...]
[...] Cela me fait peur et n'est pas vraiment rassurant quant à ma future intégration en entreprise. Ce genre de comportements pervers qui dégage un vice malveillant qui peut émaner de tous horizons : managers, de collègues, ou de Responsable haut placés et personne n'en est épargné. Dans mon cas précis, ce que j'ai surtout détesté c'est le fait que le manager en question passait son temps à nous répéter à longueur de journée d'être professionnels, d'avoir une présentation impeccable, d'avoir un discours parfait vis-à-vis de nos clientes, d'être proactifs Je me rappelle même d'un jour, ou elle m'a reproché de m'être appuyée au mur (alors qu'il n'y avait personne dans la boutique) en affirmant que ce n'était pas une tenue à avoir dans le luxe. [...]
[...] Si le manager est mauvais, il le sera et cela avec ou sans charte éthique propre à son entreprise. C'est le cas dans cette entreprise, il existe une charte éthique, le site web est immergé par de beaux discours sur le développement durable, ce qui n'a pas empêché cette femme d'avoir un comportement de la sorte, et d'être récompensée. Je suis convaincue qu'un management éthique efficace s'accompagne d'une culture d'entreprise juste et solidaire, qui touche tous les niveaux hiérarchiques de l'entreprise, et tous les salariés tous niveaux confondus. [...]
[...] Je commençais à douter de son honnêteté, mais je fus rapidement convaincue lorsque je rencontrais le stagiaire de l'INSEEC, qui m'affirmait que ma manager s'était entendue avec lui afin qu'il lui cède ses commissions, et il m'avouait que le fichier des ventes avait été modifié volontairement et était majoritairement complété par son code vendeur. Cette personne qui était Manager m'avait volé et s'était donc approprié toutes mes ventes afin de gonfler ses commissions, ce qui lui avait ainsi octroyé une place de numéro 1 des Vendeurs, et au passage toutes les félicitations de la Direction à Paris et du siège à Londres. Quel mérite II. Analyse critique de la situation vécue Evidemment, les exemples cités relèvent de comportements non éthiques. [...]
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