Controle de gestion performance du sytème d'information, contrôle de gestion, système d'information, stratégie, alignement stratégique, Texans, maitrise des coûts
L'informatique est apparue progressivement dans les entreprises à partir des années 60 selon plusieurs phases qu'il est possible de distinguer. L'informatique a tout d'abord permis l'automatisation des processus avec la substitution de l'homme par la machine et l'automatisation des chaînes de production. Ensuite une phase d'optimisation voit le jour avec le développement des télécoms, des applications, des interfaces, des outils de communication et l'amélioration des puissances de calculs. La phase d'intégration marque, quant à elle, l'extension du domaine applicatif à un nombre croissant de fonctions, de métiers et d'entités. On ne parle alors plus de système informatique mais de système d'information, lequel devient le véritable centre nerveux de l'entreprise (son dysfonctionnement est susceptible de perturber gravement le fonctionnement de cette dernière). On assiste par exemple à la mise en place de progiciels de gestion tels que les ERP qui ont un impact fort sur les budgets informatiques. Enfin, même si la plupart des systèmes d'information ont pour frontière le périmètre de l'entreprise, certains métiers spécifiques comme la logistique ou la distribution nécessitent une ouverture de leur système d'information vers l'extérieur de l'entreprise. C'est ce que l'on peut appeler la phase d'ouverture du système d'information. Le système d'information a donc été, ces dernières années, le domaine qui a connu le développement le plus rapide dans les entreprises jusqu'à devenir une sorte de colonne vertébrale indispensable à leur développement. Pourtant, l'informatique a connu et connaît encore aujourd'hui dans une certaine mesure une crise qui met en doute sa réelle valeur ajoutée pour l'entreprise. Le paradoxe de Solow illustre d'ailleurs bien ce malaise puisqu'en 1987 ce célèbre économiste affirma : « Les ordinateurs sont partout sauf dans les statistiques de productivité ».
[...] L'objectif de la planification est dans ce cas de faire émerger l'idée de certains projets car les technologies de l'information sont considérées comme un élément déterminant des choix stratégiques. On cherche donc à savoir dans un premier temps quels types d'avantages les technologies de l'information permettent d'obtenir et quels sont les processus et les activités où le développement de ces technologies confère un avantage concurrentiel à l'entreprise. Que ce soit chez Atos Origin ou bien chez Nexans, cette approche par les technologies de l'information n'est pas utilisée en l'état où, autrement dit, le renversement de la logique de planification n'est pas aussi brutal. [...]
[...] En effet, pour répondre aux enjeux de la gouvernance du système d'information décrit précédemment, l'IT Balanced Scorecard permet au Top Management de s'assurer que son système d'information est performant et que la direction informatique investit bien son budget dans des actions ou des projets créateurs de valeur pour l'organisation mais également pour les clients internes de l'entreprise Kaplan/Norton (1997), Le tableau de bord prospectif, Editions d'Organisation 53 L'axe apprentissage organisationnel mesure l'investissement réalisé dans les équipes informatiques et les ressources technologiques afin que la DSI puisse délivrer ses services tandis que l'axe processus internes mesure la performance des processus et activités couverts par la direction informatique afin d'évaluer si ceux ci sont exécutés à la fois de manière efficace mais également de manière efficiente (des indicateurs financiers côtoient donc des indicateurs techniques mais également qualitatifs). L'axe clients internes mesure quant à lui la perception de la valeur du système d'information par les clients. On retrouve pour cela essentiellement des indicateurs de satisfaction ou de valeur ajoutée procurées par l'informatique au service du client. [...]
[...] Un autre critère de sélection est d'autre part utilisé par le contrôleur de gestion : le critère de l'alignement stratégique. Comme nous l'avons expliqué dans la première partie de ce mémoire, il va servir à mesurer l'adéquation du projet avec la stratégie générale de l'entreprise. Lors des 45 comités d'arbitrage, les participants vont donc chercher à évaluer si les projets proposés répondent aux critères de la stratégie de l'entreprise. Le contrôle de gestion informatique joue par conséquent un rôle non négligeable dans le processus d'alignement stratégique du système d'information, cependant, il n'a pas les moyens en termes d'autorités pour imposer ce genre de démarche. [...]
[...] Avant de préciser l'adaptation et les enjeux de l'application de ce concept au système d'information de l'entreprise, rappelons brièvement les origines même du Balanced Scorecard. Kaplan et Norton ont défini leur outil comme la traduction de la mission et de la stratégie de l'entreprise en un ensemble d'indicateurs de performance qui constituent la base d'un système de pilotage de la stratégie : Ce système ne perd pas de vue les objectifs financiers, mais il tient compte également des moyens de les atteindre. [...]
[...] Les résultats représentent quant à eux les conséquences des actions retenues pour atteindre ces objectifs au regard des moyens alloués. Ensuite les problématiques apparaissent à travers les articulations entre les sommets du triangle. Comme nous le montre le schéma précédent, cette représentation du contrôle de gestion laisse transparaître trois grandes problématiques de performance applicables au domaine des systèmes d'information : - la pertinence des actions conduites et des moyens mis en œuvre : diagnostic stratégique, planification du système d'information et alignement sur la stratégie de l'entreprise. - l'efficience dans l'utilisation des moyens. [...]
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