Ethique des affaires, morale, déontologie, management des hommes, management des organisations, Enron, Vivendi, individualisme, profit, relations humaines, valeurs
Un nouveau modèle de société est réclamé au grand bruit de manifestations aux quatre coins du monde. L'entreprise est accusée de tous les maux. La recherche du profit doit s'accompagner de codes de bonne conduite et d'une réflexion sur le sens même de ses actions. L'éthique est au cœur de ce débat de société.
L'entreprise, premier acteur de la société a un rôle majeur à jouer dans la restauration des valeurs dans les relations humaines et semble avoir pris conscience de ce rôle, non sans le concours de fortes pressions sociales, politiques et financières.
Mais peut-on attendre une réelle implication des entreprises, un véritable développement d'une éthique des affaires, dans un monde marqué par la primauté à l'individualisme et au profit ?
Quel avenir pour l'éthique des affaires ?
Après avoir défini la notion d'éthique, nous montrerons la nécessité de l'émergence d'une éthique des affaires. Puis, au regard des premiers signes de son développement, nous discuterons de l'avenir de l'éthique des affaires...
[...] L'éthique des affaires est le lieu de réflexion sur les conséquences éthiques des actes de gestion des entreprises et il s'agit de se poser la question des conséquences éthiques de ces actes de gestion dans et en dehors de l'entreprise. Les théories américaines en éthique des affaires sont dites conséquentialistes, c'est-à-dire qu'elles évaluent les actes sur la base des conséquences. Les théories européennes sont dites non- conséquentialistes, c'est-à-dire qu'elles sont plus axées sur les principes. L'éthique ne doit pas non plus être confondue avec la déontologie qui est fondée sur des règles implicites visant à assurer l'ordre interne de chaque profession. [...]
[...] Voilà ce que devrait être l'éthique des affaires. Mais qu'en est-il dans les entreprises ? 4. Les liens avec les autres dimensions oubliées du management des hommes et des organisations Chacun à son niveau a déjà pu ressentir ce manque d'éthique à des niveaux très variés dans les relations humaines au sein des entreprises. Ces illustrations rejoignent tous les problèmes engendrés par l'oubli des autres dimensions de l'individu dans l'organisation ainsi que des problèmes spécifiques au manque d'éthique, à la perte de valeurs. [...]
[...] qui marquent le quotidien de notre actualité, - un désengagement et une crise d'identité des salariés d'entreprises au périmètre toujours plus vaste, - des crises financières liées à la spéculation des investisseurs toujours à la recherche du plus grand profit en décalage complet avec la réalité des valeurs, - une montée de la précarité et une faiblesse de la solidarité dans les pays développés, - un écart croissant entre pays riches et pays en développement où la pauvreté est galopante et une réduction de l'aide au développement de la part des pays riches, - une mise en péril de la planète par des comportements axés sur le court terme sans prise en compte des conséquences environnementales à long terme, - etc. Notre civilisation semble dominée par les seules valeurs économiques. La décennie 1990 a été la décennie reine de la référence à la valeur financière. Et que devient l'individu dans tout cela ? Chanlat (2003) indique qu'on parle d'« économicisation des rapports humains sous l'emprise d'une éthique utilitaire Les relations dans les organisations sont elles aussi dominées par les règles économiques. [...]
[...] L'éthique est au cœur de ce débat de société. L'entreprise, premier acteur de la société a un rôle majeur à jouer dans la restauration des valeurs dans les relations humaines et semble avoir pris conscience de ce rôle, non sans le concours de fortes pressions sociales, politiques et financières. Mais peut-on attendre une réelle implication des entreprises, un véritable développement d'une éthique des affaires, dans un monde marqué par la primauté à l'individualisme et au profit ? Quel avenir pour l'éthique des affaires ? [...]
[...] L'ouvrage de Pesqueux et Biefnot (2003) nous présente maintes définitions qui recoupent plus ou moins la définition précédente. Pour résumer, l'éthique est un corpus de règles qui s'imposent à une communauté mais c'est aussi une autonormalisation assortie d'une autosanction. L'éthique se réfère à des valeurs implicites. Elle n'est ni universelle comme la morale ni territoriale comme la loi mais identitaire. Selon Weil (1989), la morale apparaît d'abord et légitimement comme le système de règles que l'homme suit ou doit suivre dans sa vie aussi bien personnelle que sociale. [...]
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