Management féminin, postes à responsabilités, domaine politique, Parlement Européen, gouvernement, Haute Fonction Publique, femmes dirigeantes, entreprise, disparité salariale, stéréotypes, progression professionnelle, mobilité, ancienneté
Depuis "la nuit des temps", l'homme semble faire payer éternellement à la femme le péché originel. Comme si à travers les âges, l'inconscient collectif masculin avait véhiculé l'idée qu'il existe des tâches exclusivement masculines et d'autres exclusivement féminines. Si la différence physiologique peut sembler expliquer la domination de l'homme par la femme, on ne peut s'empêcher de penser que les trois religions monothéistes principales ont contribué à renforcer la domination masculine sur le plan spirituel, car n'oublions pas que c'est Eve qui croqua la pomme, le fruit défendu (et paradoxalement le fruit qui permit la connaissance). Doit-on continuer à reprocher à la femme cet interdit? En fait, la domination de l'homme sur la femme repose sur des systèmes de valeurs imposés par l'homme et qui régissent encore notre quotidien.
Aujourd'hui, l'organisation de nos sociétés reflète le rapport qui existe entre les hommes et les femmes. Ce rapport, s'il est complexe, n'en demeure pas moins une clé dans la description et la compréhension de notre quotidien. En fait, on peut se poser la question de savoir s'il existe, à travers ce rapport, un enjeu : celui d'une manière d'être, de faire et d'agir qui différencierait les sexes (entendus au sens sociologique de genres)? En effet, l'impact d'une femme sur une structure ou sur une organisation est-il différent de celui d'un homme ?
Selon Jean Marie DESCARPENTRIES , « on ne peut être un grand dirigeant sans cultiver à la fois ses qualités masculines et féminines », ce qui nous amène à penser qu'il existerait une complémentarité entre la façon de diriger d'un homme et la façon de diriger d'une femme.
Cela nous amène à poser la question suivante : existe-t-il un management au féminin ? Afin de répondre à cette question, l'objet de notre réflexion portera sur la place des femmes dans notre société et plus précisément, sur leur place dans les postes à responsabilités ou de dirigeantes en entreprise.
[...] Elle part du postulat que l'on devrait laisser les femmes s'exprimer et démontrer leur savoir-faire, et ce au même titre que les hommes et invite à une interrogation pertinente: «Pourquoi ne retrouve-t-on pas dans les entreprises quelques années plus tard, la même proportion de diplômés et diplômées que l'on trouve à la sortie des écoles Elle considère que la réflexion doit porter sur la considération des femmes au même titre que les hommes et le raisonnement doit porter sur la compétence[20]. Autre perception, Sandrine DUCRET-JAUDET habite dans le nord et travaille comme responsable d'études marketing dans la grande distribution. Elle nous donne sa perception et mesure le problème des inégalités entre hommes et femmes au sein de son entreprise. En effet, il n'y avait qu'une femme au Comité de Direction, poste qu'elle a quitté récemment. [...]
[...] D'autre part, pour arriver à des postes d'influence il faut non seulement de la pugnacité et de la volonté mais la particularité la plus frappante est qu'une femme soit naturellement plus à l'aise avec le changement et l'imprévu. En effet elles ont l'habitude d'instaurer des priorités et d'être plus concrètes[44]. De ce fait, le management des personnes par les femmes est efficace, car elles vont directement au but et n'ont pas la folie des grandeurs. Les femmes ont la nécessité de conjuguer vie privée et vie professionnelle pour leur équilibre et la reconnaissance de leur place, les hommes ont principalement le goût du pouvoir. [...]
[...] Christian BAUDELOT et Roger ESTABLET, Seuil Les femmes ingénieurs- Une révolution respectueuse. Catherine MARRY, Editions Belin, mars 2004 La contribution des femmes à la performance: une revue de la littérature - Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) - Ministèredes affaires sociales, du travail et de la solidarité. Sophie LANDRIEUX KARTOCHIAN Articles Observatoire de la parité: - «Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes», www.elections2004.eu.int - parité en Europe», - «Rapport mondial sur le développement humain, 2005» Rapport d'évaluation de la loi du 06 juin 2000 Observatoire sur la responsabilité Sociétales des Entreprises (ORSE): - Etude ORSE de Février 2004 - http://www.orse.org/site2/maj/phototheque/photos/docs_reference/5-Etude- femmes-et-postes-de-responsabilite-v.pdf Etude: Une dirigeante de société gagne un tiers de moins que son homologue masculin. [...]
[...] Cette pensée a été reprise par grands nombres de corps de métiers tels que les médecins, législateurs et éducateurs. En effet, ils corroborent le fait d'identification de la femme idéale à la maîtresse de maison, mère et éducatrice des enfants. Comme le souligne au XIXe siècle Sylvain MARECHAL à propos du rôle des femmes: «leur empire a pour limites le seuil de la maison paternelle ou maritale»[28]. Inconsciemment ou consciemment cette perception désolante de la femme mère reste bien présente dans l'esprit d'un grand nombre d'hommes et ceci à tous les niveaux de la société. [...]
[...] Le système de soutien des femmes disparaît progressivement au fur et à mesure de leur progression dans la hiérarchie. Les femmes ont de plus en plus de difficulté à trouver des parrains qui prendront le risque de les soutenir. En outre, elles ont peu d'appui à la maison, particulièrement, si elles gagnent plus d'argent que leur époux.» Cependant, une évolution est en train de se réaliser avec la création de plus en plus de réseaux féminins. En effet, pour Jacqueline LAUFER, sociologue et professeur à HEC, les temps changent indéniablement: rejoignant ces réseaux ou en participant à leurs activités, les femmes montrent qu'elles sont décidées à sortir de l'ère de la discrétion. [...]
Référence bibliographique
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