Externalisation, fondements théoriques, état empirique, applications, concept de Coase, théorie des coûts de transaction, externalisation, transfert de ressources, avantage concurrentiel, contrats classiques, contrats de long terme
Faire ou faire faire ? Voici une phrase, ou plutôt une question, qui résume tout à fait la problématique de l'externalisation. Ce phénomène, contrairement à ce que nous pouvons penser, est vieux comme le monde et consiste à faire réaliser par un tiers plus compétent que soi-même une activité nécessaire à son entreprise. Il faut savoir que la caractéristique essentielle d'une coopération d'externalisation est que le tiers est seul responsable des moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.
L'externalisation permet donc aux entreprises de concentrer leurs ressources financières et managériales sur les activités stratégiques créatrices de valeur, c'est-à-dire leur cœur de métier. De plus, grâce au développement de technologies de pointe et notamment d'Internet, les entreprises peuvent bénéficier de la flexibilité et des économies d'échelles réalisées par leurs prestataires.
L'externalisation serait-elle donc un simple phénomène de mode ou de mimétisme ? Les entreprises auraient-elles mal analysé leur stratégie et leurs avantages concurrentiels ?
Il est très important de comprendre les motivations qui poussent les entreprises à choisir l'externalisation. Avant d'entreprendre ce type de restructuration, tout un travail interne à l'entreprise d'analyse est nécessaire. Elle doit se poser un certain nombre de questions relatives à l'activité qu'elle souhaite externaliser et à son évolution possible.
Une fois cette réflexion menée, l'entreprise doit déterminer la manière dont elle va pouvoir mettre en place sa nouvelle structure. Elle devra donc se préparer à gérer d'autres problèmes intrinsèques à l'externalisation tels que la gestion de la relation avec le prestataire, le contrôle du travail effectué.
Néanmoins, même avec autant de précautions, l'échec n'est pas inévitable car une telle relation dépend également de beaucoup d'éléments extérieurs pas toujours prévisibles. Or, mettre fin à une relation d'externalisation coûte très cher et est très long à gérer. C'est pourquoi il est important de faire les bons choix.
C'est pour toutes ces raisons que nous allons tenter, tout au long de ce mémoire, de comprendre les fondements de l'externalisation. Ainsi, il nous sera amené de déterminer les risques liés à cette organisation et de comprendre pourquoi les entreprises peuvent faire des erreurs dans leurs choix.
Notre problématique sera donc d'analyser d'un point de vue théorique l'externalisation selon les théories habituellement usitées pour l'expliquer, d'en retirer des éclaircissements et des risques à éviter et d'essayer de voir, en mobilisant d'autres théories jamais appliquées à ce domaine, s'il est possible d'élaborer une théorie de l'externalisation alternative aux idées habituellement défendues.
[...] Section 2 : Les travaux de Richardson A l'instar de ce qui a été fait avec l'étude de l'ouvrage de J.D. Thompson dans la section précédente, nous voudrions maintenant tenter d'examiner la théorie et les arguments de G. Richardson qu'il a développés dans son article Organization of Industry publié en 1972. Cet article représente un grand apport pour expliquer les coopérations d'entreprises dont l'externalisation fait bien sûr partie. I. Les observations de Richardson quant à l'organisation de l'industrie Cet article de Richardson commence sur une image décrivant l'organisation industrielle telle que l'auteur la voyait au début de sa carrière. [...]
[...] Ces problèmes d'information engendrent bien entendu de lourdes conséquences. Dans un tel cas, le contrat liant les deux parties est incomplet et le principal ne dispose pas des moyens qui lui permettraient de contrôler parfaitement l'action de l'agent. Les rapports entre les deux parties évoquent donc des questions déjà abordées avec la théorie des coûts de transaction : les problèmes de la sélection inverse ou informations cachées et du risque moral. La théorie de l'agence se base sur l'hypothèse de rationalité. [...]
[...] Aussi strict et rigoureux que soit le contrat signé entre les deux parties, leurs rapports effectifs ne sont déterminés que par la nature même de ce contrat et les imperfections qu'il contient. Divers facteurs extérieurs peuvent également interférer dans la relation et dans l'exécution du contrat. II.2. Quel contrat pour l'externalisation ? Comme nous l'avons dit, la théorie de l'agence permet également d'analyser les contrats qui caractérisent le mieux une relation d'agence et ainsi de déterminer le contrat optimal pour cette relation. Nous pouvons d'ailleurs distinguer deux types de contrats sur lesquels peut se baser une telle relation[14]. - Le contrat basé sur le comportement. [...]
[...] On parle également de relation principal-agent. Il est tout à fait possible de transposer cette définition à un cas d'externalisation. Ainsi, une société externalisatrice confie à son prestataire l'accomplissement d'une tâche dont les deux parties auront défini conjointement les modalités et pour laquelle le prestataire reçoit une délégation de pouvoir de l'entreprise en question. I.2. Les problèmes soulevés par la théorie appliquée à l'externalisation La théorie de l'agence soulève deux problèmes importants : - Les intérêts de chacune des parties peuvent être différents. [...]
[...] Le partenariat et la gestion d'une relation de confiance dans le cadre d'une externalisation PARTIE 2 : ETAT EMPIRIQUE DE L'EXTERNALISATION ET DE LA REINTERNALISATION SECTION 1 : LA REINTERNALISATION : UNE REALITE ? Etat des lieux de l'externalisation L'externalisation satisfait-elle les entreprises ? II.1. Les avantages perçus de l'externalisation II.2. Quelle satisfaction à l'égard de l'externalisation ? Quelle évolution la réinternalisation a t-elle subie et subira-t- elle ? SECTION 2 : FREINS ET DANGERS DE L'EXTERNALISATION Les dangers encourus par une entreprise externalisatrice et par les prestataires I.1. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture