Santé publique, Cameroun, évolutions démographiques, pandémie, mondialisation, mesures gouvernementales, maîtrise des coûts, organisation humanitaire à but non lucratif, politique de prévention en santé, conflit armé, management des risques, pénurie des professionnels, démarche d'efficience, position géographique, qualité des soins, NPM New Public Management, sécurité au travail, risques infectieux, fonds publics, comptabilité analytique, formation continue, externalisation de la gestion, plan d'action, informatisation hospitalière, PRA Plan de Reprise d'Activité, politique du changement
Les besoins d'offre de soins en santé explosent dans le monde avec les évolutions démographiques, l'accroissement des exigences de santé publique et la prise en compte d'enjeux nouveaux liés à la mondialisation, comme nous le démontre la crise pandémique actuelle. Cette augmentation des besoins s'accompagne d'une escalade abyssale des dépenses publiques. Ces évolutions se traduisent par des mesures gouvernementales de plus en plus massives. L'injonction de maîtrise des coûts impose aux établissements d'opérer une transformation profonde. Celle-ci marque le passage d'une logique administrative à une logique managériale qui engage de profonds changements organisationnels. La gouvernance s'articule désormais autour de nombreux objectifs de qualité, de performance et de maîtrise financière. Si ce contexte s'observe partout dans le monde, il n'en demeure pas moins que la complexité de la réponse à apporter diffère d'un pays à l'autre. Force est de constater que les pays à ressources limitées doivent faire face à des contraintes particulières qui rendent cette mission de transformation d'autant plus ardue. L'hôpital général de Douala, au Cameroun, illustre parfaitement les spécificités de ces pays. Organisation humanitaire à but non lucratif, cet hôpital public fonctionne sur la base de ressources versées par l'État camerounais. L'importance de sa mission lui impose la meilleure utilisation possible des ressources qui lui sont allouées.
[...] Une logique de performance des missions de service public s'impose alors, dans un climat de complexification des domaines concernés. Reste à savoir si les managers sauront prendre la mesure de ces changements. Il s'agit ici d'opérer une modification radicale de leur posture et de leurs agissements pour rassembler les acteurs autour d'un objectif commun qui donne du sens à l'action publique. Le profil du manager se tourne résolument vers des missions de leaders engageants, porteurs de sens et « connectés à la terre [extirpant] les impressions au-delà de la lecture des faits, écoutant davantage que ne parlant, voyant et sentant davantage que ne restant assis à réfléchir ». [...]
[...] Cela suppose de mettre les compétences en adéquation avec les besoins de l'activité, mais aussi les équipements matériels nécessaires à sa réalisation. La maîtrise des coûts passe aussi par une gestion des risques afin d'optimiser le circuit de facturation et d'assurer l'utilisation des fonds publics de façon efficiente et responsable. Le Cameroun affiche à ce titre une volonté politique de mise en œuvre d'une comptabilité d'engagement. I. Un changement organisationnel profond en conséquence A. Une logique managériale renouvelée . a. [...]
[...] Pourtant, les attentes de la population vis-à-vis de l'offre de santé de l'Hôpital Général sont fortes. En effet, sa position géographique, au centre des enjeux stratégiques dans la capitale provinciale du littoral, engendre une demande particulièrement élevée de demande en soins de santé. Il apparaît donc pertinent de s'interroger sur les risques liés à la gestion de l'Hôpital Général de Douala et à la production des soins qui y sont prodigués. J'aimerais analyser les conséquences de ces risques sur la performance de l'établissement, afin de dégager des pistes possibles d'amélioration. [...]
[...] Il semble enfin pertinent d'analyser les facteurs de risque liés à la position géographique de l'hôpital : problèmes de santé liés aux climats tropicaux, contexte général du continent . A . Qui conditionne la performance hospitalière a. La gestion de la qualité des soins Il est utile ici de détailler les modalités de gestion des risques dans le cadre d'une politique globale de gestion de la qualité à l'hôpital. Les risques, évalués à partir de leur niveau de gravité et de leur niveau de fréquence, doivent faire l'objet d'une méthodologie d'expertise. La qualité des soins dépend entièrement de la capacité à la mettre en œuvre. [...]
[...] L'autorité centrale contractualise avec les pôles médicaux pour assurer l'atteinte des résultats attendus en termes d'amélioration de l'offre et de la qualité des soins. c. Une organisation en mode projet Ce management suppose l'organisation en mode projet, dans le cadre d'une méthode aguerrie en gestion de projet : cadrage de projet, élaboration et mise en œuvre d'un plan d'action ; mise en place d'une organisation de projet conduite par un comité de pilotage, suivi, évaluation et gestion des risques. A . Qui s'accompagne de méthodes et d'outils innovants a. [...]
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