Sciences politiques, Actions publiques, intelligence territoriale, développement local, management des connaissances, fertilisationc croisée, projet Arantèle, Technologies de l'Information et de la Communication, TIC, organisations publiques
Le voyage commence souvent dans les méandres des interrogations, des rêves et des
utopies. Interrogations sur les réalités masquées derrière l'horizon, rêves de marcher sur des
chemins inconnus, utopie de connaître. Le projet dévoilé dans les lignes qui suivent
n'échappe pas à cette quasi règle. Au moment de débuter le récit, il semble important de
sacrifier au riche exercice de l'expression utopique. Comment en effet prendre la route sans
formuler, autant que faire se peut, le « rêve » au principe de ces lignes ? Comment cheminer
sans tenter de décrire et de faire partager le sens de l'exercice ? Comment esquisser un
itinéraire sans fixer le point de convergence qui constitue une ligne d'arrivée, même
provisoire?
Pour y parvenir, une formule un temps célèbre dans le petit monde du management des
connaissances1, celle de M. Lew PLATT, PDG de Hewlett Packard, servira de sésame. « Si
Hewlett Packard savait ce que HP sait, HP serait trois fois plus performant »... Sésame en
effet tant sa charge utopique ouvre des perspectives d'une immense richesse. Ces rêves,
hier inaccessibles, le restent sans conteste encore aujourd'hui. On sent pourtant ici ou là un
frémissement ; quelques émergences fécondes se dévoilent ; de nouveaux outils
apparaissent ; une communauté s'esquisse autour de directions qui considèrent
l'information, la formation ou le savoir comme de puissants moteurs du développement.
Ceux dont les parcours les amènent à fréquenter à la fois les disciplines du management
des connaissances et celles du développement local repèrent sans doute, comme nous, les
fortes proximités entre ces deux « univers ». Par-delà leurs finalités et leurs outils,
sensiblement différents, par-delà leurs pratiques sémantiques, souvent distinctes, plusieurs
de leurs principes fondateurs convergent en effet. Ils s'organisent autour de quelques mots
balises : connaissances, interactivité, partage, organisation, apprentissage, responsabilité.
Ils tendent vers un même objectif : renforcer les capacités d'actions en organisant une
série de processus de coopération et d'échange autour de buts communs.
C'est cette proximité, et ses effets potentiels, qui s'inscrivent au coeur de cet ouvrage. Un
ouvrage qui est le fruit des travaux du séminaire européen de Pau, sur « intelligence
territoriale et développement », engagé en novembre 2001, et poursuivi pendant les années
suivantes à travers échanges et expérimentations. Il ne s'agit pas d'actes de colloque. Le
lecteur trouvera plutôt le résultat d'un effort de synthèse, de mise en perspective et surtout
d'observation dynamique d'un groupe formé autour d'un projet : esquisser, avec d'autres, les
premières pistes vers la formalisation pratique et théorique d'une discipline en émergence,
l'intelligence territoriale.
[...] Une autre technique consiste à se baser sur ce que partagent des pages d'information : des mots, essentiellement. Donc l'objectif est de voir comment ces mots sont partagés, à l'intérieur des pages et entre elles, et essayer de cartographier cette logique de partage du vocabulaire. Si à un moment donné vous tombez sur 1000 pages web qui s'intéressent à des problèmes scientifiques, vous allez voir émerger tout de suite un vocabulaire scientifique, alors que si vous vous intéressez à un problème de cinéma c'est un autre type de vocabulaire qui va émerger. [...]
[...] FAYOL Henri, Administration industrielle et générale. Paris, Dunod, Ed Ce travail constitue également une nouvelle étape d'un cheminement commencé explicitement dans Territoires apprenants (JAMBES, 2001) et dans Le management des connaissances, nouvel enjeu pour le développement local (ANDRIEU, 2000), travaux au sein desquels étaient esquissés les axiomes fondateurs d'une géographie de la complexité organisée autour de l'analyse des conditions et des modes organisateurs de l'échange social et économique grâce au partage, même partiel, de lieux ou d'espaces géographiques. Cette géographie consiste à comprendre comment stimuler les solidarités potentielles et les relations matérielles et immatérielles qui lient, d'une part, les personnes, les groupes ou les sociétés et, d'autre part, l'espace géographique, pour créer de nouvelles marges de manœuvre, d'action ou de réaction ? [...]
[...] Qui peut croire qu'un espace géographique mis en territoire comme l'on met du lait en brique peut encore servir de creuset à ces processus ? Comment ne pas douter de ces procédures par trop singulières car déclinées selon des mécaniques qui paraissent peu à même d'entraîner l'adhésion et, pire encore, le désir d'apprendre, de créer ou d'inventer. La figure trop subie de ces commissions ou forums organisés à partir et pour des premiers rangs politiques contrôlant de fait à la fois la parole et le temps est-elle à même de fonder une nouvelle pédagogie de l'action locale ? [...]
[...] La seconde suit une progression exponentielle de 50% par trimestre. Quelle est la courbe la plus puissante ? Pendant les deux premières années, la courbe exponentielle connaît une croissance faible ; elle ne représente qu'environ un tiers de la courbe linéaire. Dès l'année elle a toutefois rattrapé son retard et, en fin d'année sa croissance est quatre fois supérieure. Pareille comparaison pointe toute l'importance de la question de l'échelle. Nous rencontrons fréquemment des responsables qui s'interrogent pour savoir comment réaliser un changement sur une échelle significative. [...]
[...] Ils constituent un levier à même de renforcer les capacités d'action, d'organiser des processus de coopération et d'échanges autour d'objectifs communs. De telles expériences éclairent la place tenue par le management des connaissances dans les processus de développement local et l'enjeu qu'il constitue en termes de pouvoir tant politique qu'économique DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL ET VALORISATION DES ACTIFS IMMATERIELS. LE PROJET D'ADOUR COMPETITIVITE. Christelle BAUDRY en coopération avec Elias AGOURY Christelle BAUDRY est ingénieur au sein de la Communauté d'Agglomération de Pau Pyrénées. [...]
Référence bibliographique
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