Management et psychologie, coaching, culture psychologique, techniques de management, stratégies mangeailles, risques psychosociaux, CHSCT
De tout temps l'Homme, parce qu'il ressent des émotions comme tous les êtres vivants (on parle même désormais d'émotions des plantes et arbres ou de psychologie végétale), a eu affaire avec la psychologie. Même sans en avoir conscience, même sans s'en rendre compte, l'Homme, de par son interaction avec ses semblables a eu à traiter avec les émotions, les peurs, l'affect, les croyances, la douleur…
Cependant depuis quelques décennies on assiste à une révolution psychologique sociale qui touche tous les pays occidentaux. En effet, on constate que la psychiatrie, la psychologie, le coaching et tout ce qui touche en général à l'affectif et à l'émotionnel est à la mode. Il est désormais de bon ton de se montrer émotif, empathique, de parler de son psy, de lire des magazines qui nous expliquent comment régir notre affect et concevoir nos relations sociales avec « l'autre ».
Les dirigeants sont coachés, font du développement personnel, les salariés luttent contre le stress et la dépression, parlent de harcèlement moral. Les cadres sont jugés sur leur savoir être autant que sur leur savoir-faire, développent leur intelligence émotionnelle, sont sensibilisés à la psychologie, psychothérapie, psychiatrie, psychosociologie, psycho dynamique… Ce que l'on prenait alors pour une mode temporelle dans les années 90, une lubie de consommation intellectuelle, est désormais profondément ancré dans nos sociétés modernes et se développe et se ramifie de manière importante.
Selon le philosophe Pierre Le Coz, le coaching à outrance tel qu'on le voit se développer (aussi bien en amour que pour ranger sa maison, élever ses enfants, faire à manger, comprendre son couple et son concubin, s'épanouir professionnellement, arrêter de fumer, …) «annonce le danger de la perte de tout sens critique, par un processus d'infantilisation généralisé des consciences ». Une société infantilisée, qui pense en termes de «développement personnel», de «stratégies comportementales » et de capital à faire fructifier.
Une culture de la psychologie est alors introduite dans la société, devient accessible à tous, et prétendument maîtrisée et maîtrisable par le plus grand nombre (vulgarisation dans la presse, séminaires, stages…). Un nombre incalculable d'apprentis sorciers s'empresse donc de mettre en application tous les petits conseils glanés ça et là dans Femina, Marie-Claire et autres, sans vraiment connaître les dangers d'une mauvaise application des techniques psychiatriques et de la psychologie.
Il existe en nous une propension à projeter sur un autre un savoir qui dépasse nos capacités à nous comprendre nous-mêmes. Toute la jouissance du coach vient de ce qu'il sent qu'on lui prête volontiers ce savoir venu d'ailleurs, un savoir qui dépasserait l'entendement ordinaire. Le succès du coaching tient à cette illusion qu'un autre sait de moi ce que j'ignore et qui me serait tellement important pour «réaliser mon être ».
L'Homme semble vouloir tout contrôler et se montrer parfait en tout point. Pour cela il a besoin avant tout de se connaître et de se maîtriser au mieux, et cela passe par le contrôle de son esprit et de ses émotions. Le problème devient alors d'accéder à ce savoir potentiel de manière rapide et efficace, sans devoir pour autant nous remettre réellement en question, comme le ferait faire un professionnel de la psychologie.
Aux classiques résistances à la psychanalyse et au choc narcissique qu'entraîne la nécessité, d'admettre que l'individu n'est pas maître dans sa maison, il faut peut-être ajouter des facteurs plus contemporains. Certains sont probablement économiques. Prendre son temps à chercher à comprendre les ressorts de son activité psychique devient un luxe. En rapport coût/efficacité, les auto-thérapies sont probablement plus rentables.
[...] Techniques de management à travers la psychologie Chaque personne est différente. Chaque personne perçoit des émotions différentes face à certaines situations. Le manager dirige une équipe. Il a des objectifs. Pour les réaliser, les concrétiser, il doit s'organiser, répartir et déléguer son travail afin d'arriver à ses fins. Le problème réside dans le fait que les hommes ne sont pas des machines et que le manager doit gérer les différences de caractères, de personnalité, d'émotivité, de vécu, en plus de gérer le sien. [...]
[...] Longtemps confiné dans le cabinet du médecin du travail ou le bureau de la DRH, le problème de la souffrance au travail interpelle désormais directement les managers. Après la récente vague de suicides chez Renault, l'ensemble du management du Technocentre s'est ainsi trouvé mis en cause pour n'avoir pas su déceler le risque à temps. Cela a eu l'effet d'un électrochoc pour un grand nombre de nos clients», confie Bénédicte Haubold, psychologue du travail et fondatrice du cabinet Artelie Conseil. Au point que les managers s'interrogent de plus en plus sur leur rôle. [...]
[...] Dans le langage courant sans référence à la psychologie le terme humeur est utilisé pour évoquer un état affectif ou émotionnel passager. Exemples : Être de mauvaise humeur, Être de bonne humeur, etc. Empathie L'empathie (du grec ancien εν, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qu'on éprouve) est une notion complexe désignant le mécanisme par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d'une autre personne voire, dans un sens plus général, ses états mentaux non-émotionnels comme ses croyances (on parle alors plus spécifiquement d'empathie cognitive). [...]
[...] Dès 1931, il abordait les problèmes posés par le travail et les techniques. En 1946, sa thèse, Problèmes du machinisme industriel, introduit, en France, la nouvelle sociologie du travail. Ce qui l'a souvent réduit à être présenté comme un sociologue du travail. Georges Friedmann, philosophe de formation, a toujours, tout au long de son parcours, veillé à maintenir les liens entre la sociologie et la grande philosophie métaphysique occidentale. Grand lecteur de Leibniz et de Spinoza, il livre ses réflexions d'ordre moral et philosophique sur l'avenir de la civilisation technicienne dans La puissance et la sagesse, publié en 1970. [...]
[...] Les erreurs à ne pas commettre : Le psychophobe : Ces nouveaux séminaires de formation aux risques psychologiques en entreprise le rendent malade. Comme s'il n'avait pas assez de choses à faire ! Pourquoi s'embêter avec tout ce jargon, quand un peu de bon sens suffit ? L'empathique : Toujours prompt à écouter les problèmes des autres, mais aussi à raconter ses propres problèmes de divorce à ses collaborateurs, il a parfois du mal à conserver l'ascendant nécessaire au bon management de son équipe. [...]
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