Management, Établissement sanitaire, établissement médico-social, manque de moyens, crise du coronavirus, manager d'établissement de santé, autorité décentralisée, politique de santé, modernisation des institutions publiques, ARS Agence Régionale de Santé, acteurs de santé, management situationnel
La multiplicité des éléments conjoncturels qui paralysent les politiques publiques est bien réelle : les financements sont en diminution constante alors que les besoins en prise en charge ne cessent d'accroître (démographie, vieillissement des populations, augmentation des maladies chroniques…). Le manque de moyens (Problèmes d'effectifs insuffisants, d'épuisement des professionnels, de désertification médicale…) génère un climat de démotivation, de tension et d'épuisement professionnel.
La gestion de la pandémie due au coronavirus a mis en exergue les vulnérabilités de l'écosystème et révélé les limites des politiques actuelles en matière de santé. Une véritable révolution culturelle est en marche.
Dans ce contexte de mutation profonde, la place occupée par les managers d'établissements de santé est à réinventer, afin de faire évoluer les postures et les modes de fonctionnement.
[...] En acceptant et en intégrant pleinement les changements internes, en ayant le courage de rompre avec les postures archaïques, le manager peut saisir les multiples opportunités qui émergent. Les nouveaux référentiels incitent aujourd'hui les dirigeants d'établissements sanitaires et sociaux à innover, expérimenter, dialoguer. Les défis de santé qui se présentent au monde contemporain imposent le passage à un management éthique et responsable. La recherche du bien-être, individuel et collectif, sera une clef pour la construction d'un avenir partagé. Sources « Manager un établissement de santé : Modes d'organisation. Pratiques de management. Nouveaux outils de gestion » Christine Benoît, juillet 2019, édition Gereso. [...]
[...] D'abord partiel, le financement à l'activité s'est peu à peu généralisé, tant dans le public que dans le privé, après des mesures dites de convergence. Seules des enveloppes très spécifiques subsistent en dehors de la T2A afin de soutenir les missions d'intérêt général (au travers des MIGAC) et la recherche (au travers des MERRI). L'enveloppe globale des recettes étant elle-même contenue, les tarifs de la T2A se resserrent en conséquence, obligeant les établissements à réduire sans cesse les coûts des prises en charge, tout en améliorant la qualité des soins produits. [...]
[...] Mais le véritable tournant dans l'organisation des pouvoirs date des années 90. La modernisation des institutions publiques devient incontournable. Elle est le moyen unique de développer des valeurs d'égalité d'accès aux services publics et de défendre la qualité des services apportés aux usagers. L'amélioration de l'efficience a nécessité de réformer l'État dans le sens d'une responsabilisation des acteurs, d'une déconcentration des prises de décisions au niveau des territoires, parallèlement à la mise en œuvre d'outils d'évaluation et de contrôle. L'objectif de modernisation des institutions publiques Le rapport Picq de 1995 « L'État en France : servir une nation ouverte sur le monde » définit les grandes lignes d'une politique visant à recentrer l'État sur ses missions essentielles dans un objectif qualitatif, même si celle-ci ne sera pas véritablement concrétisée avant quelques années. [...]
[...] Manager un établissement sanitaire ou médico-social : le pouvoir d'agir dans un environnement en pleine transformation Dans un contexte global de crise au sein de l'écosystème de santé, les réformes depuis vingt ans s'accumulent. L'approche des organisations d'offre de soins et de prises en charges sociales, fondées sur un système fortement centralisé et hiérarchisé, a largement été dépassée. De nouveaux modes de gouvernance, apportant des améliorations substantielles à la qualité des soins, s'imposent. Mais force est de constater que la résilience n'est toujours pas au rendez-vous. [...]
[...] Les fonctions Achats et Système d'Information héritent ainsi de nouvelles marges de manœuvre, car le nombre des établissements partis engendre des opportunités d'économies substantielles. Les appels d'offres de grande échelle ainsi que les mutualisations d'équipements et d'experts le démontrent. Des marges de manœuvre renouvelées Le Directeur d'établissement qui se voit nommé Directeur d'Établissement Support voit ses responsabilités remarquablement alourdies par l'arrivée des GHT. Cette charge supplémentaire est en contrepartie corrélée à l'augmentation de son autorité, en termes de légitimité, mais aussi d'interopérationnalité. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture