Méthode d'évaluation des connaissances, Knowledge Management, management stratégique, ressources humaines, mondialisation, avantage compétitif, intelligence artificielle
Dans un contexte économique marqué par une concurrence de plus en plus accrue, où la mobilité des effectifs s'accroît, où le client est plus exigent et où l'innovation et l'adaptation rapide deviennent les maîtres mots de la survie de l'entreprise, les connaissances prennent la place de ressource stratégique qui doivent être développées, enrichies et maintenues à l'intérieur de cette entreprise.
En effet, la création de la richesse réside aujourd'hui dans la capacité à créer, à anticiper des évolutions et à résoudre collectivement les problèmes. Autrement dit, la richesse réside dans le facteur immatériel.
Depuis une dizaine d'années de nombreuses entreprises occidentales, et actuellement des entreprises marocaines, à l'instar de la CDG, de l'ONCF et de l'OCP ont commencé à traiter les problèmes de départ du personnel, de partage des bonnes pratiques, de stimulation de l'innovation, …etc., à travers l'instauration des démarches knowledge management. Ces démarches bien qu'elles divergent d'une entreprise à l'autre, elles s'accordent sur leur incapacité à prouver leur efficacité. Les indicateurs de performances et les techniques établissant le retour sur investissement de ces projets sont encore en phase embryonnaire.
Dans ce sens, la question de la définition de la valeur des connaissances a été abordée au départ par les comptables et financiers pour répondre à la différence observée entre la valeur comptable et la valeur boursière des entreprises cotées en bourse. Différence apparue avec l'émergence des structures fortement dématérialisées au milieu des années quatre-vingt dix. Cet intérêt porté à l'actif immatériel a amené les managers et collaborateurs à prendre conscience de l'importance de leurs connaissances tout en soulevant d'une manière sous-jacente les méthodes d'évaluation de ces connaissances dans une optique de rémunération. De la même manière, les dirigeants ont exprimé d'une part leur souhait de rendre transparents et exhaustifs les résultats de leur entreprise et d'autre part, de doter les démarches knowledge management instaurées, d'un outil d'aide à la gestion et à la prise de décision, permettant notamment l'élaboration d'une cartographie et d'une hiérarchisation des connaissances en fonction de leur contribution dans la réalisation des objectifs stratégiques et opérationnels de l'entreprise, et dans l'avantage concurrentiel de ces entreprises.
Les éléments suscités, le résultat de l'enquête menée auprès de responsables dans les entreprises marocaines et les difficultés rencontrées lors de l'évaluation des connaissances dans le cadre de notre mission nous ont amenés à traiter la question de la conception d'une méthode d'évaluation des connaissances dans le cadre des démarches knowledge management.
Pour traiter ce sujet, nous avons adopté une méthode qui consiste dans une première phase à définir le champ de notre travail à travers l'identification de la problématique (issue comme nous l'avons souligné de notre expérience personnelle, de l'enquête menée auprès des entreprises marocaines et de l'étude préliminaire sur les pratiques d'évaluation des connaissances dans les courants de management stratégique, de ressources humaines, de comptabilité/finances et de knowledge management) et la définition des questions qui cadreront notre travail.
Puis dans une deuxième phase nous avons cadré théoriquement notre problématique en soulevant les facteurs qui ont amenés à l'émergence des démarches knowledge management, en définissant les connaissances et les démarches knowledge management et en exposant les méthodes d'évaluation des connaissances spécifiques aux démarches knowledge management. L'objectif de cette deuxième phase étant de ressortir une démarche de conception d'une méthode d'évaluation des connaissances dans le cadre des démarches knowledge management.
La troisième phase, quant à elle, nous a permis de vérifier la démarche de conception proposée sur le terrain. Dans cette phase nous avons l'expérience du groupe Total.
En s'appuyant sur cette démarche, nous avons analysé les implications et difficultés inhérentes à la mise en place d'une méthode d'évaluation des connaissances dans le cadre des projets knowledge management et proposer une démarche de conception d'une méthode d'évaluation des connaissances dans une optique de gestion opératoire susceptible de dépasser les difficultés identifiées précédemment.
Enfin, nous espérons à travers ce travail apporter une brique à la recherche sur le knowledge management en approfondissant l'une des voies sur la définition de la performance des démarches KM et à la détermination de l'apport des connaissances dans la performance de l'entreprise, en ayant comme ambition la mise à la disposition de l'entreprise marocaine d'un contenu l'aidant dans la mise en place d'un cadre de gestion des connaissances tout en les dotant d'un outil d'appréciation des performances de ces démarches.
[...] Avec la création de ces programmes, les questions sur les méthodes de valorisation des connaissances dans une optique de pilotage de ces programmes Knowledge Management et de détermination de l'apport de leur apport pour l'entreprise rebondissent. En effet, la question de la définition de la valeur des connaissances collectives, posée au départ par les comptables et les financiers pour répondre au problème des différences observables entre valeur boursière et valeur comptable, s'est progressivement imposée à tous les acteurs qui s'intéressent à l'entreprise. [...]
[...] Les résultats se présentent comme suite : les personnes questionnées sont unanimes sur l'importance des connaissances pour l'entreprise. Par rapport aux connaissances critiques pour l'entreprise, un intérêt particulier est porté aux compétences, aux informations produits et aux informations sur la concurrence, puis dans un degré moins aux expertises, à la gestion de l'activité et à l'innovation. Par rapport à la concrétisation du knowledge management en entreprise, elle se traduirait par des investissements en NTIC, par une nouvelle approche du développement des compétences et par une évolution globale de la culture d'entreprise. [...]
[...] Enfin, l'enquête menée auprès des entreprises marocaines nous a permis de relever l'intérêt porté à ces démarches knowledge management, mais également la nécessité de mettre à la disposition de ces entreprises un outil de pilotage des démarches knowledge management qui permettrait de cartographier les connaissances en fonction de leur pertinence, de déterminer l'apport des connaissances dans la réalisation des objectifs de l'entreprise et de relever un reporting sur l'état des connaissances à la direction générale et dans une vision plus globale la nécessité de mettre en place un guide les aidant dans l'instauration des dites démarches knowledge management. OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques. Dans ce sens, nous avons choisi de traiter le thème de : La conception d'une méthode d'évaluation des connaissances dans le cadre des démarches Knowledge Management En répondant aux questions suivantes : Que va-t-on évaluer ? définition de la connaissance. Dans quel cadre allons-nous procéder à cette évaluation ? [...]
[...] Si oui, que permettra-t-elle: Annexe 3 : Référentiel d'évaluation des connaissances Esmac A. Question Générique à tous les objectifs fonctionnels Si G1bc Si G3bc B. Objectif fonctionnel : Identifier les connaissances L'identification des connaissances signifie que la connaissance est : - Identifiée dans une catégorisation : les connaissances sont organisées et structurées dans un plan de classement - Localisée : on sait où se trouvent les connaissances dans l'organisation - Identifiée et localisée - Autres (préciser) : . Proportion du critère : La connaissance est catégorisée Proportion du critère : La connaissance est Localisée Proportion du critère : La connaissance est Localisée & catégorisée Proportion du critère : La connaissance n'est ni localisée & ni catégorisée Proportion du critère : Autre C. [...]
[...] La mondialisation du marché et l'évolution rapide des Technologies de l'Information et Communication est actuellement l'intelligence artificielle qui s'intéresse aux humains comme détenteurs de la connaissance et questionne sur comment transmettre efficacement les connaissances, comment les modeler pour les rendre compréhensibles par l'ordinateur (17). Et ce questionnement sur le raisonnement est le plus efficace pour un problème donné ou comment programmer l'ordinateur pour qu'il puisse apprendre tout seul. Ces facteurs ont permis l'émergence du Knowledge Management et son enracinement dans la vision stratégique des entreprises. Il nous faut cependant nuancer notre propos en signalant que ces facteurs n'ont pas eu comme seule conséquence l'émergence du Knowledge Management. [...]
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