Rationalisation, performance, RSE Responsabilité Sociétale des Entreprises, gouvernance d'entreprise, actionnariat, investissement, innovation, capital social, marché boursier, rémunération du dirigeant, culture d'entreprise
Les grandes entreprises qui ont marqué l'histoire du capitalisme moderne sont intimement identifiées avec leurs fondateurs respectifs : le constructeur automobile Ford avec son fondateur éponyme, Apple avec Steve Jobs, Jeff Bezos pour Amazon, etc. De même, leurs performances historiques ont été la validation tangible des innovations que les dirigeants fondateurs ont introduites dans le processus de production du bien ou service offert. Pour autant, ces exemples restent anecdotiques, et établissent un lien entre ces firmes et leurs dirigeants qui n'existe que parce que ces derniers étaient fondateurs. L'orthodoxie de la littérature de management appelle les dirigeants à se comporter comme les fondateurs des grandes structures qu'ils dirigent, une attitude qui porte son lot d'ambiguïtés à plus d'un titre.
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Le modèle paternaliste et familial, qui est la première itération de la gouvernance d'entreprise, est progressivement remis en cause au fur et à mesure que les normes de comportement en entreprise sont systématisées par le cadre juridique, et que le pouvoir du dirigeant est limité par les rapports de force avec sa force de travail. Au fur et à mesure que les rapports entre les actionnaires et le dirigeant deviennent impersonnels, une relation contractuelle s'établit entre les deux parties, où le premier doit assurer la rentabilité des investissements financés par les apports de capitaux, et réguler les chocs exogènes qui s'imposent à la firme, afin d'en accroître la profitabilité au bénéfice des actionnaires. Les autres considérations deviennent au mieux marginales et secondaires, sinon contre-productives à cet objectif. Avec l'intégration croissante des marchés financiers dans la sphère économique réelle, cette relation contractuelle classique entre le dirigeant et ses actionnaires est remise en cause sur plusieurs points : d'abord, l'éclatement du capital de la firme entre différents types d'actionnaires signifie que l'objectif linéaire d'une maximisation du profit (ou de la valeur) devient tributaire des horizons temporels différents - parfois contradictoires - des différentes classes d'actionnaires.
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Une manière pour les actionnaires d'instituer une certaine discipline dans les attitudes du dirigeant et ses stratégies orientées vers une maximisation de la performance qui soit durable et cohérente avec la pérennisation de l'activité économique de la firme est de lui assigner des objectifs pluriannuels en termes d'indicateurs de rendements, financiers ou non. Le rallongement de l'horizon temporel pour le dirigeant est un moyen d'éviter la formulation de politiques stratégiques à court terme qui donnent satisfaction aux actionnaires quant au rendement de leurs capitaux, mais qui hypothèque l'avenir de l'entreprise, et donc de leurs rendements.
[...] Un autre profil similaire est celui de la maximisation patrimoniale. Le dirigeant cherche à maximiser les bénéfices de l'entreprise, en privilégiant son efficience et en développant des structures aptes à perpétuer sa performance. Ce profil diffère du premier dans le sens où la priorité de créer de la valeur pour l'actionnaire est subordonnée à la viabilité de la firme elle-même. L'horizon temporel du versement de dividende est plus éloigné dans le temps, mais reste malgré tout un objectif clef pour le dirigeant de la firme. [...]
[...] "Stock return evidence shows that acquisitions by cash‐rich firms are value decreasing. Cash‐rich bidders destroy seven cents in value for every excess dollar of cash reserves held.[ ] Overall, the evidence supports the agency costs of free cash flow explanation for acquisitions by cash‐rich firms". Il considère en effet que les firmes maintiennent une position liquide pour faire face aux imperfections de marchés, comme l'asymétrie d'information, ou encore les coûts de transaction et d'agence. Harford explique ainsi que les réserves de liquidités peuvent parer aux problèmes de sous- investissement en introduisant un certain degré de flexibilité, puisqu'ils permettent au manager d'éviter les coûts cachés relatifs au financement externe, notamment les coûts d'information. [...]
[...] firme) Source : CEOs Should Think Like Founders, Not Just Managers – Harvard Business Review, David Kidder et John Geraci Novembre 2017 (lien) Source : The Founder's Dilemma – Harvard Business Review, Noam Wasserman Février 2008 (lien) Source : Inside GE's Transformation – Harvard Business Review, Jeffrey R. Immelt Septembre 2017 (lien) Source : A Small Business Is Not a Little Big Business – Harvard Business Review, John A. Welsh et Jerry F. White Juillet 1981 (lien) Source : Socialibilité et interactions sociales Réseaux. Communication - Technologie – Société Louis Quéré 1988(29) pages 75-91 Source : Holcomb, Thomas - Les règles de l'interaction sociale, Introduction à la culture sourde. Traduit de l'américain par Golaszewski Mireille. ERES pp. [...]
[...] Les résultats de l'expérience suggèrent que la rémunération au bonus offre une performance largement supérieure à la rémunération fixe. Les principaux anticipant un effort élevé, la rémunération offerte, en bonus ou fixe, est également élevée, ce qui pose l'agent à fournir un effort important en retour. L'économie expérimentale permet d'identifier des comportements d'altruisme et des stratégies coopératives que la théorie orthodoxe ne prend pas en compte. Dans le cas de ce protocole expérimental, l'hypothèse à vérifier est que l'agent et le principal se mettent d'accord sur une répartition équitable de la ressource créée par l'effort du premier. [...]
[...] Le dirigeant a d'autres attentes, dont la rémunération par exemple, qui peuvent introduire une différence entre les attentes de l'un et des autres. De plus, le dirigeant dispose d'une information qu'il ne partage pas forcément avec ses actionnaires, et que ces derniers doivent connaître, et qui peut être importante dans le choix de dirigeant. En effet, lorsque les actionnaires font leur choix de dirigeant à nommer à la tête de l'entreprise dont ils disposent du capital, il y a une asymétrie d'information qu'ils cherchent à combler autant que possible. [...]
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