PVD, style managérial, management directif, qualité des produits, qualité des services, pressions de l'environnement, hiérarchisation, culture d'entreprise
C'est donc, avant tout problème lié à l'environnement externe, d'abord à un problème de management auquel sont confrontées les entreprises dans les PVD et plus particulièrement un management des ressources. Parmi ces ressources, la maîtrise de celle constituée par les hommes est essentielle et même un préalable. Car s'il est possible de trouver des substituts plus ou moins efficaces au besoin en capital, ou au besoin en machines et en technologies (comme le montrent les partenariats d'entreprise favorisant les transferts de technologie et de savoir-faire), l'entreprise ne saurait fonctionner sans un management efficient de ses ressources humaines.
Deux pratiques de management sont constatées à travers les entreprises : le management participatif et le management directif.
Aussi, face à ces deux styles de management, quel type doivent appliquer les entreprises dans les PVD ?
Pour répondre à une telle question, il est indispensable d'identifier dans un premier temps le contexte dans lequel ces entreprises évoluent , puis de définir les exigences actuelles auxquelles doivent faire face toutes les entreprises qui ne veulent pas être évincées du marché pour enfin proposer le style de management le mieux adapté au contexte organisationnel des entreprises dans les PVD...
[...] Le respect pour les supérieurs ne doit pas être à sens unique. Dans ces conditions, l'aide reçue n'abaisse pas. Au contraire, c'est le reflet de l'importance donnée aux employés. Il en découle pour les membres du personnel un sentiment de valoir dans cette entreprise Enfin, cette forme d'aide réciproque, de don et de contre-don à l'intérieur d'un engagement mutuel doit se retrouver également dans les relations entre l'entreprise et la communauté plus large dont elle reçoit et à qui elle doit rendre. [...]
[...] L'histoire politique d'un grand nombre de PVD est marquée par des instabilités chroniques, des conflits militaires, des coups d'état. Ceci accroît l'incertitude et limite les prévisions de l'entreprise. Les risques de nationalisation, de démantèlement de l'entreprise, de confiscation des biens ou d'interdiction de rapatriement des capitaux (pour les entreprises détenues par des capitaux étrangers) sont très élevés dans la majorité des PVD. Le facteur démographique regroupe la croissance de la population, la structure des âges, la santé et l'urbanisation. Les populations des PVD représentent une très large part de la population mondiale. [...]
[...] L'individu apprécie son travail non pas en fonction de la valeur ajoutée qu'il a apportée, mais en fonction du jugement de son chef. Certaines personnalités comme les opportunistes ressurgissent avec un fort sentiment individualiste. Le moi l'emporte sur le sentiment du nous. L'encadrement se focalise sur la satisfaction des besoins physiologiques, et comme il y a peu de chances que les récompenses distribuées soient efficaces, la seule motivation possible est alors la menace de punition ou la promesse d'une progression du niveau de vie proportionnelle à la productivité. [...]
[...] Par ailleurs, il est important de noter que le management n'est pas destiné à rester figé mais à évoluer en fonction de la période, du contexte environnemental mais également en fonction des personnes. Aussi, si le management participatif est la meilleure condition de survie des entreprises de nos jours, il n'est pas certain que ce style demeure. BIBLIOGRAPHIE AUSTIN James E., “Managing in developing countries”, Free Press AHWIRENG-OBENG Fred, “Instabilité politique et entrepreneuriat” (chap. Entreprises et entrepreneurs africains, éditions L'Harmattan ; BAGLA-GOKALP Lusin, Sociologie des organisations, Editions la découverte, Collection repères, PUF, Paris, 1998; BARBIER Jean-Pierre, entreprises subsahariennes dans la compétitivité internationale”(Chap.32), Entreprises et entrepreneurs africains, éditions L'Harmattan, BURKE Mike, Styles de pouvoir, Editions Dunod, Paris, 1991; CABANES Robert-LAUTIER Bruno, Profils d'entreprises au sud Karthala CHARREIRE Sandra, HUAULT Isabelle, Les grands auteurs en management, Editions Management&société, Paris, 2002; DESMARAIS C., MEUNIER M., “Motiver les salariés” et “Déployer une gestion internationale des pessources humaines”, Mobiliser les ressources humaines, Editions Foucher, Paris pages 190 et 198; DESREUMAUX Alain, Théorie des Organisations, Editions Management Sociétés, Paris, 1998; D'IRIBARNE Philippe, Le Tiers-monde qui réussit : nouveaux modèles Odile Jacob GOGUELIN Pierre, MITRANI Guy, Le management participatif, éditions homes et perspectives, Collection Le Journal des Psychologues, Marseille, 1994; HERMEL Philippe, management participatif”, Editions d'Organisation HOFSTEDE Geert,”Les modèles implicates d'organisation” et six dimensions de la culture d'organisation” Vivre dans un monde multiculturel, Les éditions d'organisation, Paris pages 184 à 202 et p.241; KIGGUNDU Moses “Managing organizations in developing countries”, Kumarian Press LARIDAN Raymon, Cercles de qualité, Eyrolles MONTERO CASASSUS C., nouveaux entrepreneurs, le cas du Chili”, L'Afrique des entreprises, Groupe de l'Agence française du développement, Paris, 2000; OUEDRAOGO Mahamadou, Culture et développement en Afrique, éditions l'Harmattan, Paris, 200; PLANE Jean-Michel, Théorie des Organisations, Edition Dunod,, Paris, 2000; PONSON Bruno, “Entrepreneurs africains et asiatiques” (chap.7), Entreprises et entrepreneurs africains, éditions L'Harmattan; SAUVIAT Chantal, Qualité et management participatif: théorie et pratiques, un écart significatif, thèse de doctorat, université Paris IX, décembre 1991, Tome II et III. [...]
[...] Enfin et non des moindres, le contexte culturel des PVD se distingue largement de celui des pays développés. En se référant aux facteurs culturels établis par Hofstede, les sociétés des PVD sont collectivistes : l'individu s'efface devant le groupe et leurs structures sociales sont fortement hiérarchisées. Ce sont des sociétés qui sont plus tournées vers le passé et pour lesquelles l'avenir est difficilement modélisable (contrôle de l'incertitude). Enfin le fait que l'harmonie relationnelle passe parfois avant même l'impératif de rentabilité en font par excellence des sociétés de type féministe. [...]
Référence bibliographique
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