Taylorisme, Frédéric Winslow Taylor, ingénieur-conseil, scientific management, responsabilité du travail, intensification du travail, division horizontale du travail, division verticale du travail
Dans un premier temps nous rappellerons les grandes découvertes de Taylor et les principes fondamentaux qui ont donné naissance au taylorisme; puis nous insisterons sur son application dans le temps, de son impact marginal au début du siècle à sa généralisation durant les Trente Glorieuses puis à sa remise en question; enfin nous montrerons quelles sont les nouvelles formes d'organisation adoptées par les entreprises pour remédier aux problèmes rencontrés par le système...
[...] La conséquence directe pour le travailleur est une intensité renouvelée du rythme de travail. L'autonomie peut aussi conduire à une situation problématique. D'après Mr Bodin, directeur de la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail : L'autonomie au travail, dans un cadre organisé, c'est bien. Mais le plus souvent on fait porter l'ensemble des choix contradictoires et des compromis sur les salariés eux-mêmes, en les enfermant dans des contraintes fortes. Ils se sentent coupables. Sans organisation pensée avec eux , on développe stress et violence au travail. [...]
[...] Le rapport de nombre s'est inversé. La généralisation du taylorisme, c'est donc la remise en cause de l'hégémonie de la fraction de la classe ouvrière traditionnelle qui a conquis sa légitimité dans les décennies précédentes, lors des luttes du Front Populaire, de la résistance et de l'après-guerre (le cycle héroïque dit Noiriel les ouvriers dans la société française). L'adéquation entre les faibles qualifications offertes par la population active française et les faibles qualifications requises par l'organisation taylorienne de la production conduit à une faible contribution du niveau d'éducation de la population active dans la croissance de la productivité du travail sur la période. [...]
[...] Ainsi, il passe de l'état d'ingénieur à celui de spécialiste du management. Le théoricien du scientific management (1901-1915) : Il publie en 1903 un ouvrage intitulé Shop Management qui met en évidence l'importance de l'étude des temps pour favoriser un bon management. La notoriété de Taylor auprès des ingénieurs et des industriels grandit au point qu'en 1905 il est élu président de l'ASME (Association of Mechanical Engineers.)Enfin, c'est en 1911 que paraît son principal ouvrage : Principles of Scientific Management. [...]
[...] Il fonde et dirige le BIT de 1919 à sa mort. Brillant artisan de la reconversion industrielle et du dirigisme de guerre, initiateur des délégués d'atelier, favorable à l'intégration de la classe ouvrière dans la nation et à l'institutionnalisation du syndicalisme, il œuvre pour une gestion plus démocratique des entreprises et pour la collaboration des classes. Partisan de l'Etat producteur, mais discret sur la question des nationalisations, il a développé une version à la fois étatique et sociale du taylorisme. [...]
[...] Résultat de tout ce travail, chez GILBRETH, entrepreneur de maçonnerie de Boston, il fait passer les ouvriers de 120 à 350 briques à l'heure, et ceci avec une moindre fatigue Les pelleteurs La deuxième grande expérience de Taylor a été vécue en 1899, à la BethIéem Steel Co : 600 manoeuvres, munis de pelles, avaient à y décharger des wagons de minerais et de coke, et à évacuer les cendres et les laitiers. Taylor observe et constate d'abord que le poids unitaire de chaque pelletée est très inégal. Les pelletées de minerai peuvent faire jusqu'à 15 kg, celles de cendres seulement 2 kg. Il constate aussi que chacun a sa pelle, plus ou moins longue, que chacun a ses gestes, souvent incorrects. Le tonnage moyen quotidien déplacé pu un manoeuvre ne dépasse pas 15 tonnes. [...]
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