Théorie de la contingence, groupe d'Aston, sociologie, psychologie, économie, anthropologie, spécialisation, standardisation des tâches, formalisation, centralisation, configuration
La théorie de la contingence insiste sur l'hypothèse de base que les organisations dont les structures internes répondent au mieux à la demande de l'environnement parviendront à une meilleure adaptation et donc à une meilleure efficacité. C'est là son côté 'innovateur'; à savoir que les grands sociologues qui l'ont étudié ont tous cherché à comprendre les rapports unissant la performance au contexte. L'organisation va dépendre de son environnement de deux manières : elle va s'en inspirer, d'une part, et elle va l'enrichir de sa production, d'autre part
[...] L'étude de l'histoire d'Usinor ne remet pas en cause la théorie de la contingence. Elle montre plutôt les limites de toute construction théorique qui étudierait de façon historique les choix stratégiques et organisationnels d'une entreprise prise comme un idéal-type weberien. Elle appelle une analyse des conditions historiques où ont été conçues la stratégie, les structures et les méthodes de gestion d'une entreprise performante. [...]
[...] Elle a étudié un échantillon large et complet d'entreprises industrielles dans l'Essex afin de dégager l'influence qu'exerce la technologie sur les structures organisationnelles et sur les performances des entreprises. En considérant que la technologie soit l'étude des outils, des procédés et des méthodes employés dans les diverses branches de l'industrie. Joan Woodward étudie la complexité et la prévisibilité des techniques de production employées. A une extrémité de l'échelle, se trouve la production unitaire (par exemple, la mise au point d'un prototype, les petites séries de production que l'on fait en fonction de commandes spécifiques), caractérisée par la non-complexité et la non-prévisibilité des techniques de production employée. [...]
[...] Crozier et Friedberg ne nient pas l'existence de contraintes découlant de diverses situations sur l'action des organisations. En fait, selon eux il existe des contraintes limitant la rationalité et la liberté de choix des acteurs, mais ne l'éliminant pas. Il s'agit alors de rechercher plus concrètement comment, à quelles conditions et dans quelles limites le type de solution apporté aux problèmes posés par la situation affecte les capacités de négociation et les possibilités de jeu des différents acteurs au sein de l'organisation. [...]
[...] Spécialisation : degré de division du travail Standardisation des tâches : degré d'emploi et de règles pour contrôler les tâches Standardisation des pratiques de gestion du personnel à travers un système de promotion et de sanction Formalisation : caractère écrit des procédés et des instructions Centralisation : autorité de prise de décision est localisée au sommet de la hiérarchie (oui + non) Configuration : forme de la structure, nombreux niveaux hiérarchiques, éventail de subordinations, proportion de personnel administratif paramètres d'analyse d'une structure Dimension liée au contexte : 7 éléments Origine, histoire de l'organisation ( mode de fondation, manière dont les changements ont été vécus. Propriété et contrôle ( privée ou publique, contrôle concentré ou dispersé. [...]
[...] L'entreprise devait posséder une structure d'autant plus formalisée que son environnement était certain. En cas de forte différenciation interne, elle devait développer des moyens d'intégration puissants et variés afin d'obtenir des meilleures performances. Ceci supposait alors un regroupement des activités ayant les mêmes orientations vis-à-vis de l'environnement. On étudie ensuite la façon dont elle a été amenée à transformer ses anciennes méthodes de gestion : ( Il y a tout d'abord eu une période de mutations dans les années 60 : - un changement des contraintes technologiques (par exemple nouveau procédé de construction à partir de 1962, quant à la mise en activité de Dunkerque), - une diversification stratégique (regroupements, fusions), ( Vient ensuite l'ère des crises (1968-1986), et des restructurations : - mai 1968 et la crise du rapport hiérarchique (de nombreux cadres et agents de maîtrise voient leur autorité et leur progression à l'ancienneté profondément remises en cause) - la crise de 1974 (Usinor est confrontée à de sérieux problèmes techniques et financiers et voit son endettement augmenter introduit alors réellement une crise au sein de l'entreprise de par l'impact du choc pétrolier, des taux d'intérêts qui augmentent, et une baisse de la production industrielle), - les premières restructurations et les changements de dirigeants (fermetures d'usines d'où licenciements massifs, prise de pouvoir des créanciers privés et publics qui amènent une nouvelle équipe dirigeante, et enfin, restructuration industrielle), - l'émergence d'une stratégie globale (brassage du personnel, on trouve désormais des salariés qui n'y ont pas fait la totalité de leur carrière, augmentation du nombre de personnes au niveau de la direction générale, modification du type de recrutement dans ce même niveau). [...]
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