culture d'entreprise, PME Petite et Moyenne Entreprise, croissance organique, croissance externe, croissance interne, modalités de croissance, développement d'une entreprise, stratégie d'expansion, diversification, théorie des coûts de transaction, théorie de l'intégration, théorie de la différenciation, étude des comportements, rédaction thèse
La croissance d'une entreprise est une phase délicate de son développement. Cette phase de transition est nécessairement porteuse d'un déséquilibre de la structure existante de la société, pouvant remettre en cause son centre de gravité et ses modalités implicites et explicites de fonctionnement. Cette organisation elle-même dispose d'un certain référentiel culturel qui s'appuie notamment sur un historique, une culture propre à certains secteurs économiques ou même la culture collective des employés de cette organisation.
[...] Cet élément est d'autant plus intéressant que la densification de l'organisation entraîne nécessairement de nouvelles variations de contingences externes dont les effets culturels se renforceront au fur et à mesure de ce renforcement de la structure. Dès lors, la mise en place d'outils d'intégration à tous les niveaux apparaît comme nécessaire, et ce, particulièrement pour les PME dont la culture est fortement liée au chef d'entreprise, mais aussi au rôle de leader charismatique qui peut être occupé par d'autres membres de l'organisation. [...]
[...] Il n'y a pas de cohérence globale. Dès lors, la prise de décision ne se fera pas par l'accumulation des prises de décisions des sous-unités ou individus de l'organisation. Pour cela, la théorie comportementale de la firme s'appuie sur 4 concepts fondamentaux : - La quasi-résolution des conflits : compte tenu des conflits d'objectifs qui peuvent naître des aspirations de chaque unité, l'organisation doit décomposer les problèmes de décision en sous-problèmes. L'entreprise limite ici l'apparition de problèmes complexes et interreliés et les transforme en problèmes simples gérés par les unités locales compétentes. [...]
[...] Un impact organisationnel Sur le plan théorique toujours, l'impact organisationnel d'une croissance externe peut fortement perturber l'organisation d'une entreprise. Cependant, dans le cadre d'une PME, ce bouleversement va fortement varier en fonction du volume absorbé, mais ne devrait pas bouleverser le leadership du chef de l'entreprise. Cependant, à des niveaux inférieurs, l'émergence de nouvelles ressources humaines pourrait remettre en cause les structures informelles de production de la culture de l'entreprise. En effet, en densifiant la structure organisationnelle, cette croissance peut compliquer les modalités de communication non formalisées qui pouvaient exister au sein de la société. [...]
[...] Croissance et culture d'entreprise A. Une définition de la culture d'entreprise La notion de culture d'une entreprise fait référence aux référentiels existant pour une société. Cette culture peut avoir plusieurs origines qui se mélangent et d'interpénètrent dont, notamment, la culture du secteur économique, la culture du pays dans lequel est installée l'entreprise, mais également les principes qui ont présidé à la création de l'entreprise, s'appuyant souvent sur la figure d'un leader charismatique à l'image de Bill Gates pour Microsoft ou encore de Steve Jobs pour Apple, mais qui pourrait tout aussi bien s'appliquer à des PME disposant d'une figure patronale considérée par les employés comme charismatique et dont la capacité à incarner l'entreprise est estimée comme forte. [...]
[...] De ce fait, ces sociétés connaissent des modalités de croissance dont le niveau d'organisation et de planification est bien moindre que celui d'une grande entreprise dont les moyens permettent de mettre en place une activité de gestion de projet et d'y attribuer des moyens humains et financiers concrets. Dans ce cadre, le dirigeant de PME est souvent présenté par la littérature comme un dirigeant porté, avant tout, sur la gestion opérationnelle de sa société et qui, concentré sur son activité, développe une tendance à la myopie vis-à-vis de son environnement (Torres 2003, Pacitto et Julin Picard, 2006), limiterait sa croissance au marché local. [...]
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