Droit individuel à la Formation, GPEC, gestion du développement des compétences, DIF, formation professionnelle continue, laboratoires pharmaceutiques, loi Fillon, entreprises du médicament
Le DIF est au cœur des débats dans les entreprises depuis sa mise en place. Pourtant loin d'être le point clé de la réforme, celui-ci fait couler beaucoup d'encre.
Opportunité de repositionner la formation au sein de la GPEC, intégrer la gestion du développement des compétences, possibilité pour le salarié de se former tout au long de sa vie… autant de raisons pour les professionnels des ressources humaines d'intégrer le DIF comme une occasion exceptionnelle de développer les compétences individuelle en faisant du « sur-mesure » et en réconciliant les salariés avec la formation professionnelle continue.
S'il est une cause d'anxiété en terme de gestion de personnel et de budget pour les PME ou les entreprises de moins de 10 salariés, certaines grandes entreprises ont, elles, adopté un véritable « marketing » du DIF à grand renfort de promotion et d'incitation auprès de leurs salariés.
Nous verrons que ce n'est vraisemblablement pas le cas pour toutes et notamment à travers le cas d'un grand laboratoire pharmaceutique.
[...] décrit le process mis en place chez XXXXX (car il n'y a pas eu de process précis, celui-ci est commun à toutes les entreprises du LEEM). Dans le cas d'une acceptation de dossier par l'entreprise: - Le salarié rédige sa demande et joint le programme et devis de la formation - L'entreprise accepte sa demande - L'entreprise envoi par le biais d'un formulaire une demande de prise en charge à C2P (cf. annexe) - C2P accuse réception et accepte la demande - C2P rembourse les frais de formation sur justificatif de la présence du stagiaire et des frais de formation de formation + frais, c'est le montant qui a été négocié récemment[14] avec le LEEM et les partenaires sociaux ce montant a été réévalué récemment) Selon le service formation, C2P reçoit de plus en plus de demandes et peine à faire face. [...]
[...] Nous verrons bien dans 3 ans si le DIF a trouvé sa place auprès des salariés et des employeurs. Annexes (Enquête) Questionnaire salarié Avez-vous un projet personnel professionnel ? Selon vous, ce projet est-il réalisable au sein de votre entreprise ? Sinon, pour quelle(s) raison(s) ? Avez-vous fait une demande de formation récemment auprès de votre service formation? Dans quel contexte (entretien annuel par exemple)? A-t-elle été acceptée ? Sinon pourquoi ? [...]
[...] D'une manière générale, on constate que ni l'entreprise, ni le salarié ne joue le jeu de la formation tout au long de la vie Par méconnaissance de la loi et parce que le fait de devenir acteur de son développement n'est pas encore ancré dans la mentalité des salariés. Le principe de co-responsabilité n'est pas respecté car, d'une part l'employeur ne communique pas suffisamment d'information pour susciter l'intérêt et d'autre part, le salarié estime que son évolution est du ressort de l'entreprise. Attendons de voir semblent dire les uns et les autres. [...]
[...] Cela fait beaucoup de possibilités de se voir refuser sa formation et c'est démotivant pour des salariés pour qui la formation était refusée dans le plan. Le fait de devoir choisir sa formation et son organisme n'est pas toujours évident pour le salarié dans la jungle des possibilités du marché de la formation. Il faut devenir réellement acteur de son projet et les salariés interrogés pensent que c'est à l'entreprise de jouer ce rôle. Avoir envie de se former ne va pas de soi et avoir un projet non plus. Cela ne concerne pas la majorité des salariés. [...]
[...] - Le fait que l'allocation de formation ne soit pas imposable est incitatrice et cette information doit être relayée par l'employeur. Pour l'entreprise : - développer un véritable marketing du DIF pour responsabiliser l'entreprise en positionnant le dispositif comme un levier pour la mobilité : o responsabiliser les managers et les former pour relayer les informations o développer la communication pour faire du DIF un avantage société o inciter à utiliser régulièrement le droit acquis o évaluer et contrôler l'efficacité des dispositifs o Créer une commission DIF pour communiquer auprès des salariés o Placer le DIF dans une démarche qualité - dans la gestion des seniors, notons que par le biais de la VAE, le DIF est pris en charge de façon accélérée par l'OPCA (sujet d'actualité en RH). [...]
Référence bibliographique
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