L'entreprise de matériels et de services d’imagerie médicale Dermakore et le "tsunami café"

Extraits

[...] Le fait qu'une demande de café soit jugée inappropriée est pour eux, un manque de politesse. En effet comme le souligne Grégory Jamais, nous ne sommes vus proposer ne serait ce qu'un verre d'eau Il y a ici aussi un problème d'encadrement des étudiants. Ceux-ci ne connaissent manifestement pas les codes en entreprise et se situent effectivement dans le flou entre étudiant et junior consultant, ce qui explique qu'ils n'appliquent pas le Dress code C'est aussi à cela qu'on voit que les responsables ne sont pas assez présents, la communication est insuffisante et les rôles sont mal définis. [...]

[...] Or pour l'assistante de direction, elle n'est pas une secrétaire et le revendique. A cause de ce statut idoine et mal défini, elle souffre d'un manque de reconnaissance et est donc très attachée à son statut d'assistance. La confrontation avec l'étudiant, futur dirigeant, la met face à un statut de secrétaire qu'elle sent rabaissant et insiste sur son statut d'assistante de direction. Suite au conflit concernant l'habillement de Grégory, M. Bardin rappelle à l'étudiant que lorsqu'il travaille pour l'entreprise, il représente l'entreprise, statut qu'il semble avoir oublié. [...]

[...] En dehors de l'outillage et de la mise en place d'un cadre stable au projet Dermakore, on peut aussi regretter l'absence d'une simulation des étudiants. Peu de sens est donné aux travaux de ses derniers. On peut citer les travaux de Karl E. Weick sur le sensemaking (Sensemaking in Organizations, 1995) pour comprendre ce qui peut donner un sens à un projet. Lors d'une intervention, il s'agit surtout de faire converger les moyens plutôt que les fins. Il est important d'entretenir une dynamique communicationnelle. [...]

[...] L'entreprise de matériels et de services d'imagerie médicale Dermakore et le "tsunami café" Introduction Le cas Tsunami café met le doigt sur les questions de management de projet et de gestion de conflits dans les organisations. Dans le cadre d'un projet académique, un groupe d'étudiants a été amené à réaliser une étude pour l'entreprise de services d'imagerie médicale Dermakore. Il s'agissait donc d'un projet étudiant, mais se déroulant dans une entreprise. D'emblée cette situation soulève des questions de définition des rôles de chacun et des relations entre les différents acteurs. [...]

[...] L'erreur de l'équipe- projet est sans doute d'avoir négligé cette dimension, comme le souligne l'incident Tsunami café. Néanmoins, l'encadrement des étudiants a sans doute manqué de rigueur compte tenu de l'excès de confiance résultant de l'ancienne implication de Béatrice dans leur formation. Les étudiants ont été confrontés seuls à leur première gestion de projets sans pour autant avoir les clefs nécessaires. Il est normal qu'un directeur soutienne son assistante Anne après l'incident. III) Le Tsunami café : une tempête dans un verre d'eau qui agit comme un révélateur Le conflit opposant l'assistante de direction et Grégory démarre sur une vétille et, n'étant pas géré dans l'immédiat, dégénère et manque de provoquer la fin d'un projet important. [...]