Management des ressources humaines, le cas IBM

Extraits

[...] En 2006, IBM a enregistré un bénéfice net de 9.4 milliards de dollars, la croissance à augmenter de 3%. Concernant les salariés, il est vrai que leurs conditions de travail ne sont pas réellement optimales. Cependant, tous ces cadres informaticiens embauchés dans une entreprise aussi prestigieuse qu'IBM doivent être très bien payés. En quelque sorte ils subissent les conséquences de leurs avantages. Accepteraient-ils de faire le même travail, mais sans la même pression, avec un salaire inférieur à la réalité du marché du travail ? Je n'en suis pas certaine. [...]

[...] Quels sont les causes et facteurs générateurs de tant de souffrance au sein de cette entreprise ? La première cause : la surcharge de travail. En effet, depuis postes ont été supprimés ce qui augmente la pression et le stress pour les collaborateurs restants, ils sont dans un état de Burns out au stade ultime. Mais LE facteur majeur générateur de stress et de tant de mal-être est avant tout le Personal Business Commintment (PBC) mis en place pour respecter les trois principes d'IBM : gagner sur le marché, travailler plus rapidement, favoriser le travail d'équipe .Le fameux système de notation maison IBM où les salariés s'engagent eux même à remplir des objectifs et qui peut conduire à un processus de mise en garde ou de licenciement si les objectifs ne sont pas atteints. [...]

[...] Ce que je reproche à ce système c'est son manque d'objectivité. L'évaluation des compétences suppose qu'il existe dans l'entreprise un référentiel de compétences ( organisation réelle du travail), il est dangereux, voire inutile de vouloir mettre une évaluation des compétences dans la grille d'évaluation si un référentiel compétences n'existe pas dans l'entreprise : les notes devraient être établies selon des critères d'évaluation précise, des données chiffrées en période, une grille de compétences mises à jour et selon le type de salarié à évaluer ( ingénieurs, cadres, employés Il est également nécessaire de mettre à jour un référentiel de compétences par un entretien annuel d'évaluation. [...]

[...] La CFDT souligne le grand nombre de dépressions et de cas de violence contre soi-même, à titre d'exemple : un salarié se tapant la tête contre les murs, un autre vomissant avant d'aller au bureau sur le parking. Il est temps de tirer la sonnette d'alarme sur le système de management abusif, inhumain et porteur de valeurs dégradantes et inapproprié au bon fonctionnement de l'entreprise. Cette volonté de IBM de maîtriser l'intervention à grands coups de pression, de contrôles et d'évaluations de la façon d'arriver à réaliser les objectifs et d'évaluer ces derniers n'est apparemment pas la meilleure méthode. On peut alors se demander quelles sont les limites de l'évaluation des salariés par l'entreprise ? [...]

[...] Chez IBM, l'ensemble des règles internes de management devrait être retravaillé et remis en cause. Les audits stratégiques sont favorables pour un développement des politiques et pratiques RH, les audits stratégiques permettent d'identifier si la politique RH est en adéquation avec la stratégie globale et sociale de l'organisation, et enfin si les décisions opérationnelles son réalisées. À présent, nous allons développer les points qui peuvent justifier et valider un tel système de management comme celui d'IBM. IBM est leader sur son marché depuis des années, c'est en adoptant un système comme le sien qu'il y est arrivé. [...]