Vague de suicides, France Télécom, ambiance de travail, opérateur de télécommunications, plan NExT, Nouvelle Expérience des Télécommunications, culture de l'entreprise, mal-être, management par la terreur, crise sociale
L'entreprise "France Télécom" est le premier opérateur de télécommunications en France et le troisième opérateur mobile en Europe. France Télécom a pour objectif d'être l'opérateur de télécommunications de référence en Europe. Cette multinationale emploie plus de 187 000 personnes dont environ 100 000 en France, pour environ 174 millions de clients dans le monde. Cependant, l'entreprise est sujette à de nombreux contrevairs causés par les vagues de suicides de ses employés depuis 2008.
En effet, le nombre de suicides ne cesse d'augmenter. Entre 2008 et 2009, ce sont 35 employés de France Télécom qui se sont suicidés d'après les informations fournies par la direction et les syndicats. Depuis le début de l'année 2010, la comptabilité macabre continue avec 11 nouveaux cas d'après l'Observatoire du stress. Ces suicides représentent un fléau pour l'entreprise qui essaie d'arrêter l'hémorragie par tous les moyens.
Dans quelles mesures cette vague de suicides a-t-elle un impact sur l'ensemble de l'entreprise ?
Le changement de culture de l'entreprise qui est maintenant tournée vers la rentabilité induit de nombreuses tensions. En effet, l'adaptation du groupe à la concurrence qui sévit dans les télécoms implique une restructuration incessante, des changements fréquents de poste et d'activités pour bon nombre de salariés obligés de passer d'un poste technique à un poste de commercial pour lequel ils ne sont pas qualifiés, des mutations fréquentes et lointaines imposées, un encouragement massif des personnels fonctionnaires à quitter l'entreprise, une pression hiérarchique maximum, des objectifs individuels très élevés, une concertation salariale quasi inexistante, une formation professionnelle limitée, une dévalorisation du personnel, etc.
Le témoignage d'une employée actuelle de France Telecom qui travaille depuis 31 ans dans l'entreprise indique « avant on ne nous demandait pas de résultats, alors que maintenant […] ceux qui nous dirigent disposent de primes et de revalorisation en fonction de ce qui est fait ». Cet exemple illustre clairement la nouvelle culture de l'entreprise et son application critiquée par de nombreux salariés.
Tous ces éléments ont conduit à une vague de suicide très importante, 46 suicides depuis 2008 (d'après les syndicats) dont de nombreux dus directement à l'exercice des fonctions à France Telecom : exemple du suicidé du 14 juillet 2009 à Marseille. Voici un extrait de sa dernière lettre : « Je me suicide à cause de mon travail, c'est la seule cause. Urgence permanente, surcharge de travail, absence de formation, désorganisation totale de l'entreprise. Management par la terreur ».
Face au nombre de suicides, la direction de France Telecom souhaite être la plus transparente possible. En décembre 2009, l'entreprise revoyait à la hausse le nombre de suicides communiqué par les syndicats. En effet, la direction de France Telecom indique dans un communiqué que « sur demande de l'Inspection du Travail, nous avons récemment interrogé l'ensemble des directions, territoriales et régionales. Il en est ressorti un total de 32 suicides en 2 ans, dont 17 en 2009. Ce chiffre a été communiqué en toute transparence, à l'inspection du Travail ». Ces nouveaux chiffres augmentaient de 7 suicides le nombre communiqué par les syndicats à cette époque.
[...] La vague de suicides chez France Télécom Sommaire 1. Le cas d'étude : France Télécom Introduction France Télécom Son histoire L'entreprise aujourd'hui Dégradation de la situation Le plan NExT Ambiance de travail Les solutions Conclusion L'analyse du cas : France Télécom Quel est le problème ? Quelle est l'histoire du problème ? Pourquoi est-ce un problème ? Pour qui ? Et Quelles sont les dimensions sociétales du problème et pourquoi font-elles problème ? Qui sont les acteurs impliqués et comment les analyser ? [...]
[...] Le nouveau système consistera à la pratique de la mobilité des managers tous les 3 ans. Cela dit, ça a été très critiqué par le syndicat en place. Celui-ci a déclaré qu'il n'était absolument pas question, ni sur ce sujet des mobilités ni sur le sujet des restructurations, de revenir aux pratiques antérieures. C'est bien un nouveau France Telecom que nous voulons à partir de 2010 Mise en place d'un temps partiel senior pour les salariés éligibles à la retraite. [...]
[...] Il a succédé à Didier Lombard qui a démissionné à la suite des suicides des salariés de la compagnie. En 2005, il avait remplacé Thierry Breton qui a été rejoindre le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie jusqu'en 2007. Les actionnaires principaux se divisent en quatre catégories[4] : Caisse de Dépôt : Etat français : Salariés : Entreprise de Recherches et d'Activités Pétrolières : Le chiffre d'affaires de l'entreprise est de 65.9 Milliards d'euros en 2009. Ce dernier est réparti comme suit selon les activités[5] : Prestations de services de télécommunications aux particuliers : Prestations de services de télécommunications aux entreprises : La répartition géographique du conseil d'administration est la suivante : France (53,4 Royaume Uni (11,4 Pologne Espagne Europe et autres On constate donc que l'entreprise est présente dans de nombreux pays touchant ainsi un large marché mondial (cf. [...]
[...] Cela a donné une vision plus concrète des théories vues en classe. Ce cours nous sera par la suite utile au cours de notre vie professionnelle. En tant que futures gestionnaires, nous devrons surement faire face à des situations similaires. Il est donc important d'avoir étudié une approche globale de l'environnement d'une entreprise. Le cas de France Télécom a été particulièrement intéressant car il est d'actualité. Il nous a ouvert les yeux sur les approches de gestion et de développement que l'entreprise a utilisé pour gérer ce contexte de crise et d'incertitude dont elle fait face. [...]
[...] La direction a mis en place le 3 juillet 2009 une cellule d'écoute pour exprimer sa souffrance au travail. Cependant, cette cellule est composée de manager de France Télécom et non pas des professionnels de la santé qui auraient été plus enclins à répondre aux attentes des salariés. Cette première réaction fut, par conséquent, fortement critiquée. Les syndicats détenaient une légitimité mais manquaient de pouvoir. Ils ont pu l'obtenir grâce au soutien des médias et notamment celui du journal télévisé du 20 h de TF1 qui titrait le 20 mai 2009 : Que se passe-t-il chez France Télécom Dans ce JT, alors que le reportage recueillait le témoignage d'un salarié concernant les suicides en première partie, Jacques Moulin, DHR opération France Orange, se défend, ensuite, en mettant l'accent sur les problèmes personnels des salariés : les liens avec le travail ne sont pas forcement systématique Par la suite, les syndicats ont pu obtenir le pouvoir nécessaire pour faire pression sur l'entreprise et ainsi les inciter à réagir autrement. [...]
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