Attirer, recruter, fidéliser, jeunes diplômés, sociétés de services, ingénierie informatique, marché des SSII, marketing RH, intégration des jeunes, management de proximité, rémunération attractive
Dans le cadre de mon Master 1, j'ai eu l'opportunité d'effectuer mon stage dans une Société de Services en Ingénierie Informatique de la région toulousaine. Je connaissais déjà le secteur de l'informatique pour avoir effectué un stage où j'avais pour mission de recruter des ingénieurs informaticiens. J'avais déjà eu l'occasion de prendre conscience de la difficulté pour une entreprise de recruter des collaborateurs
informaticiens. Ainsi, j'ai commencé mon stage en ayant déjà conscience des difficultés à attirer, recruter et fidéliser de nouveaux talents. Or,
en le vivant au quotidien durant ces cinq mois, je me
suis vraiment heurté au quotidien à ces difficultés et ces problématiques pour ces entreprises que sont les SSII.
Depuis plusieurs années, les SSII se trouvent dans une situation assez difficile. En effet, le secteur informatique, selon l'étude de rémunération Oberthur
- Altedia est proche du plein emploi. Ce qui signifie un taux de chômage des informaticiens de l'ordre de 2,5%. Ce taux de 2,5% est le taux de chômage résiduel. En d'autres mots, il ne peut pas être plus bas que ce pourcentage. Les compétences et profils intéressants sont donc excessivement difficiles à trouver et ils sont très courtisés par les différentes SSII.
Aujourd'hui, l'enjeu majeur des entreprises du secteur informatique et plus particulièrement pour les SSII, est le recrutement des salariés et la fidélisation de ces derniers. La fidélisation devient toute aussi importante que le recrutement. Attirer de hauts potentiels sans savoir les retenir n'est pas une
politique viable pour l'entreprise. La fidélisation et le recrutement sont maintenant pleinement liés.
Les SSII sont les entreprises françaises où le taux de turn-over des cadres est le plus important qui soit. Selon l'enquête de rémunération Oberthur - Altedia de mars 2008, le taux de démission dans les SSII a augmenté entre 2007 et 2008 de manière exponentielle. En effet, nous pouvons constater cette année, trois fois plus de démissions qu'en 2007. Le taux de turn-over est, pour la période de mars 2007 à mars 2008, de l'ordre de 14 à 16%. Les SSII doivent
donc faire face à ces démissions en recrutant de nouveaux talents mais aussi en composant des programmes d'intégrations et de fidélisations.
Cependant, encore très peu d'entreprises prennent ou ont déjà réellement pris en considération les problématiques d'intégration et de fidélisation des
salariés. Par rapport à leurs concurrents européens ou encore américains, les entreprises françaises sont très en retard. En effet, très peu nombreuses sont les
entreprises françaises à avoir déjà pris des mesures et créer des réelles politiques d'intégration et de fidélisation. Seuls deux tiers des entreprises
françaises et donc des DRH avouent avoir pensé à créer des programmes d'intégration et de fidélisation. En parallèle, selon une enquête réalisée par l'IDC pour le compte de la convention collective nationale SYNTEC, 75% des SSII avouent avoir des difficultés pour attirer et recruter de nouveaux collaborateurs.
Il y a donc un réel problème avec le recrutement et la fidélisation des salariés.
Les entreprises doivent donc réagir et devenir les meilleures sur leurs segments en termes de recrutement mais aussi en termes de fidélisation des talents recrutés.
[...] Nommer en amont un JUMA qui suivra ses premiers pas au sein de la structure. 2nde phase de l'intégration : Il s'agit de faire connaissance et, cela nécessite un peu de temps. La moindre des choses, quand le nouvel embauché arrive dans l'entreprise est de lui Clément SAVOIE Page 31 sur 70 Mémoire de Recherches Appliquées faire faire le tour du service auquel il sera rattaché, de lui présenter d'abord ses collègues les plus proches, de lui faire visiter les locaux et de lui attribuer un bureau s'il est sédentaire, de lui fournir ses outils de travail et son équipement. [...]
[...] Si non, pourquoi ? Quels reproches pouvez-vous faire à votre employeur. Sur quels points particuliers êtes-vous satisfait ? Au contraire, qu'est-ce qui vous dérange ? Clément SAVOIE Page 57 sur 70 Mémoire de Recherches Appliquées B. Extraits significatifs d'entretiens menés avec de jeunes diplômés ingénieurs 1er jeune ingénieur : Je n'ai pas vraiment choisi de travailler dans une SSII. C'est plutôt une opportunité qu'un choix. Je n'ai pas choisi une SSII. [...]
[...] Aujourd'hui, vous travaillez dans une SSII. Avez-vous fait le choix d'en intégrer une où c'est la SSII qui est venu à vous ? A court terme, 2-5 ans sur quel type de postes vous voyez-vous et dans quel type de structure ? Vous décrierez-vous comme une salarié fidèle ? Que pensez-vous des processus de fidélisation des jeunes ingénieurs de la part des SSII ? Vous sentez-vous fidélisé au sein de votre structure ? Si oui, par quels moyens ? [...]
[...] J'ai également consulté le site du Mouvement pour une Union Nationale et Collégiale des Informaticiens, ainsi que des forums de discussions pour informaticiens. La rémunération Un des reproches communément fait aux SSII, est celui des fortes rémunérations proposées au débutant ou à l'embauche, qui font que par la suite, les perspectives d'évolution de leur rémunération sont faibles. Des reproches sur l'octroiement des augmentations de salaire, qui sont de plus en plus individualisées, et dont l'équité est discutable puisque le salaire n'est pas toujours lié aux compétences ou à l'individu lui-même, mais plutôt à l'évolution de leur Taux Journalier Moyen. [...]
[...] Les ingénieurs d'affaires leur imposent d'ailleurs souvent de poser leurs journées de RTT pendant ces périodes d'intercontrats. Il arrive que les ingénieurs en intercontrats soient placés sur des missions en deçà de leurs compétences et/ou qui ne les intéressent pas. Ils acceptent cela puisque lorsque le marché était moins porteur, les périodes d'intercontrats servaient à faire le ménage en poussant les ingénieurs à la démission. Une défaillance de la Gestion des Ressources Humaines Un autre reproche régulièrement fait aux SSII est l'absence d'une réelle politique de Gestion des Ressources Humaines. [...]
Référence bibliographique
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