Discrimination positive, égalité des chances, monde du travail, théorie de la discrimination, lutte contre les inégalités, politiques de discrimination positives, Constitution Française
Les actes discriminatoires font depuis longtemps partie du monde du travail, que ce soit en France, en Europe ou dans le reste de monde.
De nombreux politologues, sociologues et économistes ont tenté de théoriser cette pratique, et de comprendre ses tenants et aboutissants. Selon Gary Becker par exemple, la discrimination dans le domaine de l'emploi serrait due à un goût spécifique de l'employeur : celui-ci préférerait simplement travailler avec des gens « comme lui ». L'employeur va alors croire que le travailleur minoritaire aura une productivité inférieure à celle du travailleur majoritaire. Une différence visible va être abordée comme un moyen de jugement objectif du point de vue de l'employeur. Cela peut avoir pour origine les expériences passées de l'employeur, mais aussi un stéréotype commun à l'ensemble de la société, que l'employeur intégrerait inconsciemment à ses prises de décision.
Dans le cas de la France, nous observons trois grands types de discrimination, que cela soit à l'embauche, mais aussi dans l'évolution de la carrière : les femmes, les « seniors », les français d'origine étrangère.
Le problème de l'intégration devient aujourd'hui un vrai débat en France, et la comparaison inévitable que l'on peut faire avec d'autres pays ayant été confrontés aux mêmes problèmes nous amène à la solution possible de la discrimination positive.
La discrimination positive consiste, stricto sensu, à appliquer en faveur d'un groupe souffrant d'une inégalité de fait, un traitement différencié préférentiel. Ce traitement a donc pour but de rétablir une égalité de fait, puis, lorsqu'elle est entrée dans les mœurs, de disparaître.
Or de récentes études montrent qu'en France, le marché du travail est fortement inégalitaire. Des barrières à l'entrée existent pour certaines catégories de travailleurs. Nous pouvons donc nous demander si la discrimination positive peut être une solution au rétablissement de l'égalité des chances dans le monde du travail.
Ainsi, nous verrons dans un premier temps l'ensemble des discriminations existantes en France, puis nous résumerons les différents moyens de lutte existant, pour enfin voir quels sont les enjeux et les difficultés d'application d'une discrimination positive sur le marché du travail français.
[...] Néanmoins, reconnaissons que c'est surtout entre 30 et 40 ans que les femmes souffrent le plus de ce type de discriminations. C'est souvent après en effet qu'elles envisagent une vraie carrière. Mais le retard est accumulé. De plus, il faut reconnaître une certaine différence de mentalité entre les hommes et les femmes. Elles sont la plupart du temps moins ambitieuses. Mais serrait-ce la force de l'habitude ? Est on habituée à ne plus désirer ce qui vous a semblé inaccessible toute votre carrière ? [...]
[...] Cette directive était applicable au 19 juillet 2003. C'est la directive du 20 Novembre 2000 qui étend, comme nous l'avons précédemment exposé, le cadre européen aux discriminations fondées cette fois sur la religion, les convictions, le handicap, l'âge ou l'orientation sexuelle, et ce dans les domaines de l'emploi cités dans la précédentes directive. Les états membres disposent de 3 ans pour les inclure dans les droits nationaux, et de 6 ans pour les discriminations fondées sur l'âge ou le handicap. [...]
[...] - une discrimination existe-t-elle envers les personnes d'origine antillaises, et en surpoids ou obèses ? La méthode du testing, employée pour cette étude, est très efficace pour déceler les pratiques discriminatoires dans le monde du travail. Pour la réaliser, on répond à une même annonce par plusieurs CV et lettres de motivations de même niveau, et qui ne diffèrent qu'en un point : la variable à tester. Ainsi, l'équipe de l'observatoire des discriminations à répondu en 2004 à plus de 250 offres d'emploi (de type commercial bac+2), et ce par l'envoi de plus de 1900 CV acteurs ont été recrutés pour figurer les candidats, et chacun a endossé un profil spécifique : un homme blanc de peau de 33 ans, un homme âgé de 50 ans, un homme de couleur originaire des Antilles, un homme handicapé (ne figurant pas sur le CV, et léger), un homme d'apparence obèse, une femme d'origine maghrébine. [...]
[...] Les politiques de discrimination positives existantes en France Même si le débat sur les discriminations positives en est à ses débuts en France, il est tout de même utile de réaliser qu'elles existent déjà. Les politiques publiques n'ont jamais pour cible, en France, de catégories de populations que l'on aurait déterminées à partir de leur origine ou définies par des critères ethno raciaux qu'ils auraient en commun. En effet, comme nous le reverrons plus tard, ces critères sont parfaitement ignorés du droit français. [...]
[...] Le croisement des deux sources d'information est donc un gage d'exactitude dans la fixation des objectifs à atteindre. - Les effets Après plusieurs décennies de fonctionnement, il est aujourd'hui possible de faire le bilan de l'affirmative action. Tout le monde s'accorde à dire qu'au niveau des groupes, les inégalités ont sensiblement baissé. Mais si l'on se penche sur la nouvelle structure sociale des groupes ayant bénéficié de ces politiques de discrimination positives, on remarque que l'écart s'est creusé au sein de chacun d'eux. [...]
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