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« L'ouverture totale du marché de l'énergie est un facteur clé de l'amélioration de la compétitivité de l'Europe et du bien-être de ses habitants ». Tels sont les propos que l'on peut trouver sur la directive européenne du 19 Décembre 1996 concernant la privatisation du secteur de l'énergie au niveau européen. Les ambitions de la commission européenne sont ici clairement affichées. L'objectif final de cette dernière est donc de démanteler toute forme de monopoles nationaux, encourageant ainsi le libre jeu du marché (...)
[...] Ils détiennent ainsi du capital de l'entreprise. Face à une telle mobilisation de ces nouveaux " salariés- actionnaires on pourrait en conclure que la privatisation du Groupe est assez bien perçue par l'ensemble des individus concernés. Cependant, est-ce vraiment le cas ? Du coté des salariés, tout porte à croire que cette mobilisation était motivée par les effets d'aubaine que procure cette ouverture du capital, sans pour autant que celle-ci soit massivement approuvée par les employés. Qu'en est-il du coté des organisations syndicales ? [...]
[...] En effet, la notion même du " service public " n'est pas envisagée de la même façon. Pour les jeunes agents, le service public représente un caractère égalitariste de la gestion des individus mais c'est aussi synonyme de sécurité de l'emploi et d'horaires peu contraignants. Pour les agents plus anciens, cette notion de service public a un sens plus profond, avec sa figure emblématique qui est l'usager (et non le client). De ce fait la vision de départ n'étant pas la même, l'approche des agents vis-à-vis de la concurrence (et donc du développement de l'activité commerciale) sera différente. [...]
[...] Concernant l'activité " gestion clientèle " par exemple sites d'accueil téléphonique sur 350 devraient être externalisés à terme. Parallèlement à cela, de nombreux sites d'accueil physique des usagers devraient être supprimés. La proximité engagée d'EDF par son contrat de service public est ici mise à mal. D'autant plus que les activités du Groupe, étant de plus en plus sous-traitées et donc privatisées, ne peuvent pas être mises directement sur le compte du " service public Selon la Direction, toutes les activités dites " opérationnelles " sont externalisables. [...]
[...] Ce statut du personnel est donc codifié par la loi de 1946. Plusieurs thèmes sont abordés, tels que les sanctions disciplinaires, les conditions pour le recrutement, les conditions pour les promotions, une grille unique pour les salaires, les congés et les avantages sociaux, la représentation du personnel ou bien encore l'égalité de traitement entre le personnel masculin et féminin. Sans compter que l'action pour la formation, l'hygiène et la sécurité est exemplaire au sein d'EDF. Dans ce texte, il est donc question des sanctions disciplinaires. [...]
[...] Jusqu'à présent, la culture d'entreprise d'EDF était assimilée à un attachement profond des personnels (à tous les niveaux hiérarchiques) à l'entreprise publique, symbole de l'éthique économique du service public et de sa vocation à développer le progrès social. On compare EDF à une entreprise de culture japonaise, où l'esprit d'équipe y est ancré par un statut particulier du personnel et son emploi à vie. Aujourd'hui, avec la privatisation, c'est la notion de " service public " qui est remise en question. La cohérence interne entre les agents est ébranlée par une nouvelle gestion stratégique de l'entreprise, dont l'objectif premier n'est plus la satisfaction de tous les consommateurs mais bien une rentabilité financière pour satisfaire les actionnaires. [...]
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