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Dans un contexte démographique de vieillissement de la population et de pénurie de main-d'œuvre dans certains métiers pénibles physiquement, le maintien dans l'emploi des salariés seniors est un enjeu qui s'impose progressivement aux entreprises comme une stratégie de gestion des hommes à mettre en place.
D'un point de vue macroéconomique, le maintien dans l'emploi des seniors est nécessaire pour équilibrer les retraites. A l'échelle de certains secteurs d'activité, la pénurie de main-d'œuvre oblige les entreprises à maintenir le plus longtemps possible les seniors en activité pour conserver les compétences et savoir-faire.
Historiquement, les licenciements des seniors ont longtemps été utilisés comme un outil de gestion des ressources humaines où les départs anticipés servaient de variable d'ajustement des effectifs. L'allongement des carrières nécessaire soulève le problème des conditions du maintien dans l'emploi de ces seniors. Or les statistiques menées notamment dans le secteur de la métallurgie démontrent que les seniors sont exclus du marché du travail avant d'avoir atteint l'âge de la retraite, seuls 3 % des salariés de la branche ont plus de 58 ans.
On constate qu'avec l'augmentation de l'âge, chez les salariés exerçant des métiers pénibles physiquement, les indicateurs de santé se dégradent et que l'espérance de vie s'en trouve diminuée. Ainsi, réduire la pénibilité reviendrait à agir sur l'état de santé des individus, mais également sur les dysfonctionnements de l'organisation induits par la pénibilité tels que l'absentéisme qui désorganise le bon fonctionnement de l'entreprise et les coûts engendrés par celui-ci. La réduction ou la suppression de la pénibilité passerait donc par une bonne gestion des âges qui permettrait de faire en sorte que les seniors parviennent à l'âge de la retraite sans que leur santé ait été détériorée par le travail.
Le maintien dans l'emploi des seniors soulève également la question de la performance : dans l'esprit collectif, la performance des seniors décroît avec l'âge. Réduire la pénibilité permettrait aux seniors de s'inscrire dans des stratégies de performance et deviendrait également un avantage concurrentiel pour l'entreprise en termes de productivité. Néanmoins, la performance ne demeure et n'augmente que si le salarié est motivé. Le rapport à la formation dans la performance serait donc source de motivation et d'intérêt constant pour le métier exercé.
En quoi le maintien dans l'emploi des seniors dans les métiers pénibles physiquement est-il des enjeux de performance et des enjeux sociaux ?
[...] D'une part, le fait de payer la pénibilité est extrêmement onéreux[26], d'autre part à payer la pénibilité, on crée la pénibilité ou on la maintient C'est un système pervers où il parait anormal de payer un individu pour qu'il expose sa santé à des risques. Cependant, on observe que certains salariés sont demandeurs et souhaitent travailler en situation de pénibilité, car il y a une contrepartie financière. C'est le cas des opérateurs travaillant sur la chaine de production de nuit. Il y a donc une volonté de la part de ces salariés, car les avantages financiers ne sont pas négligeables. On sait cependant que l'espérance de vie de ces salariés est réduite de 5 ans. [...]
[...] Ce qui démontre l'effet positif des plans d'action menés. - L'investissement formation : disparité dans la population ouvrière notamment. - Le turn-over est de ce qui est relativement faible et démontre que les salariés sont fidèles à l'entreprise. Situation de travail et itinéraire professionnel Une analyse de la situation de travail permet d'identifier les origines de la pénibilité que ce soit en terme de contraintes : physiques (postures, manutention et charges lourdes, tâches répétitives, bruit d'horaires et de rythmes (travail posté, horaires décalés, cadences environnementales (nuisance sonore, vibrations, chaleur, produits toxiques ) ou des conditions de travail (travail dangereux, EPI inadaptés, éclairage, politique sécurité Ou en terme de moyens attribués tels que les marges de manœuvre ou les savoir-faire liés à l'expérience. [...]
[...] Ainsi, l'objectif fixé à 2010 était de majorer l'âge effectif de départ en retraite de 5 ans et de porter le taux d'emploi des plus de 55 ans à 50% contre 38,1% en 2006 en France. Or, en 2009 le taux d'emploi des 55-64 ans n'était que de l'objectif de maintien ou de retour dans l'emploi des seniors n'est clairement pas atteint pour la France. Dans un contexte d'allongement des carrières, l'âge de départ effectif à la retraite demeure de 2 ans inférieurs à l'âge légal de départ en retraite. [...]
[...] De fait, ignorer la prise en charge de l'amélioration des conditions de travail peut avoir des impacts négatifs sur la productivité de l'entreprise. Dans un contexte d'allongement de l'espérance de vie, d'un accroissement de la population senior et dans une perspective d'optimisation de la performance, il est vital d'enrayer ou d'abaisser le niveau de pénibilité par des actions de prévention. Il s'agit de prévenir les risques sur la santé en diminuant les contraintes de travail. C'est-à-dire les facteurs classiques de pénibilité : efforts physiques répétés, port de charges lourdes, postures pénibles, exposition aux bruits, à la chaleur, aux produits toxiques, etc. [...]
[...] Il apporte ses compétences à d'autres acteurs de la prévention tels que les médecins du travail et les services de l'inspection du travail. Il dispose en interne de compétences très variées qu'il met au service de la maîtrise des risques professionnels : chargés d'études scientifiques, ingénieurs, médecins, formateurs et spécialistes de l'information (du documentaliste au journaliste sur le terrain). Les missions de l'INRS sont les suivantes : - Anticiper en conduisant notamment des programmes d'études et de recherches pour l'amélioration de la santé et de la sécurité au travail, - Accompagner en mettant à disposition une aide technique et documentaire, des offres de formation, - Sensibiliser par la conception de supports d'information. [...]
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