mobilité internationale, Ressources Humaines, RH, capacités d'intégration, expatriés, stratégies d'ajustement, copine, COPE de Carver, typologie d'posted, mission internationale, adaptabilité, stress, distance culturelle
Notre étude porte sur les capacités d'intégration des expatriés et l'utilisation préférentielle des stratégies d'ajustement (coping) selon la distance culturelle du pays d'accueil par rapport au pays d'origine. Nous proposons d'étudier l'utilisation des stratégies de coping, à l'aide du COPE de Carver et al. (1989) et l'adaptabilité à l'aide de l'échelle de Waxin (2000), pour un échantillon de cadres français expatriés dans un pays culturellement proche ou éloignée de la culture française selon la typologie d'Hofstede (1982).
Les résultats obtenus ne nous permettent pas d'observer de lien entre la distance culturelle, l'adaptabilité et l'utilisation des stratégies de coping. En effet, les scores sont semblables pour les deux échantillons. Ainsi, le fait d'exercer sa mission internationale dans un pays dont la culture est proche de la culture française n'augmentera pas les capacités d'intégration des expatriés et n'influencera pas son choix d'ajustement pour gérer le stress vécu.
Cependant, nous avons observé un effet du genre, les femmes semblent avoir de meilleures capacités d'adaptation que les hommes en situation de mobilité internationale et préfèrent les stratégies centrées sur l'émotion pour faire face lors de situations stressantes.
Dans un contexte d'ouverture et de globalisation des économies, toute entreprise décidée à opérer sur les marchés étrangers est de plus en plus confrontée à la contrainte des transferts de cadres. L'expatriation est aujourd'hui de manière encore plus marquée une préoccupation importante, autant pour les entreprises, conduites à exercer directement ou indirectement une partie de leur activité en dehors du territoire national, que du côté des salariés, pour qui une expérience à l'international devient une étape incontournable dans une carrière.
Il est donc important de savoir si les cadres expatriés s'adaptent correctement à leur nouvel environnement. En effet, l'adaptation réussie ressentie par l'individu aura des répercussions sur sa mission professionnelle ainsi que dans son milieu extra-professionnel. Néanmoins, la mission internationale n'est pas toujours une source de satisfaction pour l'expatrié car elle peut engendrer du stress.
Ainsi, le sujet va devoir faire face à ces situations stressantes en mettant en place des stratégies d'ajustement (coping) tout en prenant en compte son environnement et donc la culture du pays d'accueil. L'expatrié est souvent amené à exercer ses missions internationales dans des pays dont la culture est différente de sa culture d'origine.
Ce choc des cultures peut mettre à mal l'intégration de l'individu en mobilité internationale et d'autant plus que la distance culturelle est grande, c'est-à-dire que la culture du pays d'accueil est éloignée de la culture d'origine. Ainsi, la distance culturelle pourrait avoir un impact sur les capacités d'intégration de l'expatrié et sur les stratégies utilisées pour s'ajuster à l'environnement stressant.
[...] C'est pourquoi nous ne nous attendons pas à observer de différence dans l'utilisation des stratégies d'ajustement lors de situations stressantes en fonction de la distance culturelle du pays d'accueil. Ainsi, la distribution des stratégies de coping respectivement centrées sur le problème et sur l'émotion pour faire face aux situations stressantes vécues par les expatriés français ne varie pas avec la distance culturelle. Les expatriés exerçant leur mission dans un pays culturellement proche utiliseront les mêmes stratégies de coping que ceux qui se situent dans un pays dont la culture est éloignée de la culture française Féminisation de l'expatriation et adaptabilité La féminisation de la mobilité internationale est très peu étudiée, nous supposons que les femmes possèdent des capacités d'adaptation différentes de celles des hommes. [...]
[...] Cependant cette démarche fut infructueuse car les listes d'adresses dont disposent les ambassades sont strictement confidentielles. Dans un second temps, nous avons sollicité différentes associations d'expatriés (contact ‘Associations des Français à l'Etranger'[7] [ADFE], ‘Maison des Français de l'étranger'[8] [MFE] et Expat'Blog[9]). Nous avons également déposé des annonces sur des forums Internet de discussion de Français à l'étranger. Nous sommes également entrés en contact avec l'un des membres du bureau de l'UFE (Union des Français de l'étranger de Chine). Et enfin, nous avons activé notre réseau personnel de Français expatriés à Singapour, en Pologne, aux Etats-Unis, au Koweït et au Canada Critères d'échantillonnage Afin de circonscrire cette population nous avons établi des critères. [...]
[...] L'expatrié est souvent amené à exercer ses missions internationales dans des pays dont la culture est différente de sa culture d'origine. Ce choc des cultures peut mettre à mal l'intégration de l'individu en mobilité internationale et d'autant plus que la distance culturelle est grande, c'est-à-dire que la culture du pays d'accueil est éloignée de la culture d'origine. Ainsi, la distance culturelle pourrait avoir un impact sur les capacités d'intégration de l'expatrié et sur les stratégies utilisées pour s'ajuster à l'environnement stressant. [...]
[...] Ce concept tridimensionnel a été repris dans des études ultérieures (Selmer ; Stahl et Caligiuri, 2005) et il est largement accepté aujourd'hui. Le processus d'adaptation interculturelle s'inscrit dans le temps et peut se développer différemment selon les individus. Identifiant le choc culturel comme une expérience transitionnelle Black et Mendenhall (1991) offrent une représentation de l'ajustement à la culture du pays d'accueil comme une fonction de temps. Appelée la théorie de la courbe en U-Curve Theory cette courbe confronte le degré d'adaptation, au temps passé dans le pays d'accueil. [...]
[...] Nous allons nous intéresser à trois recherches majeures qui ont permis de conceptualiser et d'opérationnaliser l'adaptabilité, ainsi que d'identifier ses dimensions théoriques: Mendenhall et Oddou (1985, 1986), Black (1988) et Cerdin (1999) Conceptualisation de l'Adaptabilité (Mendhenhall et Oddou 1986) Les auteurs identifient quatre dimensions de l'adaptabilité de l'expatrié : la dimension personnelle, la dimension relationnelle, la dimension perceptuelle et la dimension culturelle. Les trois premières facettes concernent les facteurs individuels d'adaptation. La dimension personnelle réunit les capacités qui permettent à l'expatrié de maintenir sa santé mentale, son bien-être psychologique, son estime de soi ainsi que son efficacité personnelle. [...]
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