Recrutement, personnel soignant, fidélisation, infirmières, établissement de soins, Centre Gérontologique, grille de Martinet, intérim, absentéisme
437 525 infirmières travaillent en France métropolitaine, dont 322 477 en milieu hospitalier. Depuis trente ans, leur nombre n'a cessé de croître.
Deux principaux facteurs contribuent à une augmentation de la demande de personnel soignant. Le travail, tout d'abord, se complexifie multipliant les interfaces et le nombre d'intervenants. Ensuite, l'offre de soins évolue, marquée d'une part par une facilitation d'accès, et d'autre part par le vieillissement de la population et la transformation des comportements des usagers.
Par ailleurs, le nombre de départ à la retraite chaque année de plus en plus important depuis 1993, la mobilité géographique accrue des professionnels de santé ou bien encore la mise en place de la réduction du temps de travail des personnels de jours en 2002 et de celle de nuit en 2004 ont contribué à majorer cette demande. Aussi, le différentiel entre le nombre d'entrées dans la profession et le nombre de sorties est-il aujourd'hui négatif, engendrant de sérieuses difficultés de recrutement et de fidélisation.
[...] Géronto C : patients indépendants mais nécessitant une surveillance. Au niveau personnel de soins, cette structure nécessite un total de 10 IDE de jour (7h-19h30) dont une roulante IDE (19h15-7h10) de nuit dont une roulante ASQ de jour (7h-19h30) dont une roulante et 5 ASQ de nuit (19h15-7h10) dont une roulante également. Chacun des soignants est rattaché à une des deux équipes que comptent chaque unité ce qui permet d'effectuer un des roulements. Ainsi, le Géronto A est composé de 2 équipes, qui comptent chacune deux IDE et trois ASQ pour les équipes de jour, ainsi qu'une IDE et une ASQ pour la nuit. [...]
[...] Malheureusement, faire signer un renouvellement de période d'essai à un salarié, qui est d'ailleurs en droit de refuser, réduit sa confiance en l'établissement et ne l'incite pas du tout à continuer à exercer au sein de celui-ci, au contraire. Il y a encore deux ans, il existait une prime dite d'assiduité, qui récompensait les salariés présents à l'heure et tous les jours ou presque. Cette prime a malheureusement été intégrée au salaire de base par le précédent directeur : il s'agit des 305 et 120 Une solution intéressante et juste vis-à-vis des autres salariés qui n'en ont jamais eu, comme par exemple les administratifs, aurait été de réintégrer cette prime. [...]
[...] Le problème alors qui risque de se poser, et qui commence à naître d'ailleurs, va être celui du climat social. En effet, le salaire du personnel soignant est déjà supérieur à la grille conventionnelle avec les primes ; les autres salariés de l'établissement, administratifs par exemple, trouvent injustes ces traitements de faveur dont eux ne disposent pas. C'est pourquoi un tel scénario serait à éviter afin de conserver un bon climat social dans l'établissement. C. TROISIEME SCENARIO : LA PENURIE EN PERSONNEL SOIGNANT PERSEVERE MAIS LA DIRECTION FAIT FACE Au sein de l'établissement Centre Gérontologique de Château Gombert Convalescence, par les comportements de chacun que j'ai pu constaté, je pencherai plus vers cette troisième possibilité. [...]
[...] Dans un établissement de soins, les questions portant sur le recrutement, l'affectation dans les services et la fidélisation du personnel soignant sont nombreuses : Quelle est l'importance de la renommée d'un établissement et la place du projet de soins sur le recrutement ? Quel est l'impact de la qualité des soins sur les perceptions des postulants ? Quelles sont les stratégies pour retenir les personnels soignants dans un établissement ? Autant de questions auxquelles nous essayerons de répondre au travers de l'analyse organisationnelle du Centre Gérontologique de Château Gombert. [...]
[...] Le cas de l'intérim est assez alarmant quand on voit qu'il arrive que des salariés en contrat fixe passent à l'intérim, attirés par les avantages que propose ce système : les IDE travaillent quand ils veulent et où ils veulent. De plus, le personnel intérimaire étant principalement constitué de jeunes diplômés, le travail des salariés fixes est doublé ! En effet, en étant présents dans l'entreprise que quelques heures, les intérimaires ne s'investissent pas autant qu'ils le devraient dans le travail, ils ne savent pas où se trouve le matériel, ne connaissent pas les patients. La mobilité est la principale clé de voûte de l'intérim : certains intérimaires n'hésitent pas à traverser la France pour une mission. [...]
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