Rémunération, rémunération des dirigeants, système de rémunération français, pyramide des rémunérations, détermination de la rémunération, évaluation du poste, évaluation des salariés, paiement des rémunérations, conseils d'administration
La rémunération est un sujet au cœur de tous les débats. Que l'on soit étudiant, salarié ou dirigeant, toute notre attention se focalise sur la rémunération. Moyen de vivre pour les salariés et coût pour les entreprises, le salaire n'est qu'une forme de rémunération parmi tant d'autres. En effet, l'individu attend de son salaire une source indispensable de revenu afin de satisfaire à ses besoins de consommation courante, d'épargne…
La rémunération est un enjeu stratégique pour toute entreprise. Elle représente plus de la moitié de son poste de dépenses. Cependant, elle ne peut être vue simplement comme un coût. Pour atteindre ses objectifs tout en restant compétitive, une entreprise a intérêt à motiver le personnel en adaptant son système de rémunération au marché du travail.
Pour l'opinion publique, la rémunération des dirigeants parait indécente pourtant elle n'est pas tant différente de celle de tout un chacun sur son fondement. La principale originalité est que le dirigeant peut parfois cumuler un statut de salarié et celui de mandataire social. Cette particularité est due au fait qu'il est à la fois dirigeant de la société mais aussi en quelque sorte subordonné aux propriétaires de l'entreprise, les actionnaires. Ainsi, les dirigeants justifient bien souvent leurs rémunérations et autres avantages financiers par les lourdes responsabilités qui leur incombent.
En cas de licenciement, de fusion voire même de démission ou de restructuration, les dirigeants se voient souvent attribués ce que l'on appelle un « parachute doré ». C'est une prime d'indemnité de départ négociée entre le dirigeant et l'entreprise. Ces sommes peuvent atteindre plusieurs millions d'euros d'où une interrogation concernant leur justification.
Si la rémunération des dirigeants est souvent justifiée quand ils ont atteint leurs objectifs, comment expliquer qu'ils reçoivent des « parachutes dorés » lorsqu'ils ne sont pas performants ? Que gagnent-ils vraiment? Qui décide de leurs rémunérations et quels sont les moyens de contrôle ?
[...] Dans un contexte de crise, comme nous avons pu le voir au cours de ces dernières semaines, la question de la rémunération des dirigeants a provoqué les critiques de l'opinion publique. Certains dirigeants ont même renoncé à leurs indemnités de départ sous la pression médiatique. L'ancien président du directoire de la banque Dexia, Axel Miller, a refusé son parachute doré de 3,7 millions d'euros. Une telle remise en question de la rémunération des dirigeants, par l'opinion publique, aura-t-elle une influence sur celle des Français ? [...]
[...] Le système de rémunération français La rémunération est composée d'une partie fixe, le salaire de base, mais elle peut également comprendre une partie variable, primes diverses, commissions souvent liées aux performances et d'autres éléments connexes : mutuelle, retraite, voiture de fonction . Le salaire, quelque soit sa forme, est obligatoirement dû en échange de la prestation de salaire. Le montant du salaire est librement fixé entre le salarié et l'employeur, dans la mesure où l'employeur verse une rémunération minimum, égale au SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance). [...]
[...] Mais ces rémunérations peuvent aller encore plus loin. Certains dirigeants se voient accorder des actions gratuites, on estime que 25% des dirigeants en bénéficient aujourd'hui. Jean-François Roverato, le PDG du groupe Eiffage, a perçu un salaire de 1,8 million d'euros en 2007, mais le conseil d'administration lui a accordé en outre actions gratuites en 2005 et actions en 2006, sachant que l'action est aujourd'hui de 25,87 euros. Comment expliquer que les administrateurs des assemblées générales accordent de telles indemnités de départ aux dirigeants ? [...]
[...] Le conseil de surveillance est nommé par l'assemblée générale, parmi les actionnaires, et est composé de trois à vingt-quatre membres qui sont soumis aux mêmes conditions d'éligibilité que les administrateurs. Le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion du directoire. Son rôle rassemble donc celui du conseil d'administration dans la société anonyme classique. Le conseil de surveillance peut opérer tous les contrôles qu'il estime utiles sur la gestion de la société. Le directoire lui présente au moins un rapport de gestion par trimestre. Le conseil de surveillance présente à son tour ses observations sur le rapport du directoire à l'assemblée générale des actionnaires. [...]
[...] Le mode d'actionnariat salarié le plus développé et le plus intéressant pour les salariés est le PEE. L'actionnaire salarié est un employé qui peut acquérir des actions de l'entreprise qui l'emploie lors d'opérations d'offres d'actions réservées à tous les salariés. En effet, l'actionnaire salarié est un actionnaire à part entière et a donc les mêmes droits que tous les actionnaires. Le plan d'épargne entreprise Le plan d'épargne d'entreprise permet aux salariés, dont l'entreprise le propose, d'investir les primes de participation et d'intéressement ainsi que des apports personnels (versements libres) dans des valeurs mobilières (actions, FCP). [...]
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