Flexibilité du travail, exercice du travail, compétence, caractéristiques du travail, flexibilisation du travail, flexibilisation de l'emploi, organisation taylorienne, fordisme, stress, mal-être, souffrance au travail, épuisement professionnel
Le thème de la flexibilité du travail et de l'emploi apparaît aujourd'hui comme une dimension incontournable des discours économiques et managériaux. Ce discours trouve sa source au début des années 1980, dans un contexte de renouvellement intellectuel et de changement factuel.
Les années 1980 sont marquées par le retour de la pensée libérale dans le discours politique qui succède aux politiques keynésiennes pratiquées pendant les Trente Glorieuses dans les pays occidentalisés (...)
[...] Ce type de management est permis, en tout cas facilité par la flexibilité qui isole les individus et donne davantage de pouvoir aux supérieurs. Les salariés son t en position de faiblesse et ne peuvent pas s'opposer à cette méthode, le cas échéant cela risquerait de nuire à leur rémunération voire leur carrière ou leur emploi. En effet, les facilités de licenciement et le chômage de masse confèrent aux supérieurs hiérarchiques un moyen de pression sur les salariés qui ne peuvent pas se plaindre sans prendre le risque d'être licenciés et remplacés par une personne au chômage prête à faire ce qui lui sera demandé. [...]
[...] Des symptômes physiques (douleurs, troubles du sommeil, de l'appétit, de la digestion, sensations d'essoufflement ou d'oppression, etc.), émotionnels (sensibilité et nervosité accrue, crise de nerfs ou de larmes, angoisses, sensation de mal-être, etc.) et intellectuels (perturbation de la concentration, difficultés à prendre des initiatives ou des décisions, etc.). A plus long terme, l'exposition au stress est cause de maladies beaucoup plus graves. Les spécialistes diagnostiquent couramment des problèmes cardio-vasculaires (maladies coronariennes, décès par maladie cardio-vasculaires, etc.), des dépressions nerveuses, des troubles musculo-squelettiques du membre supérieur ou encore des pertes de résistance face aux infections et maladies immuno-allergiques (Hélis, 2006). [...]
[...] Les téléopérateurs sont censés dialoguer avec les clients, la nature du travail n'est pas bruyante, elle se limite à une communication entre deux personnes. Cependant, les téléopérateurs sont réunis tous ensemble dans un vaste bureau appelé en général plateau. Au final, même si au téléphone le client ne l'entend pas, le plateau s'avère extrêmement bruyant, les communications, de plus de 500 salariés parfois, se mélangent au point que se concentrer sur sa conversation demande un effort particulier. Des emplois par nature non soumis à des contraintes environnementales peuvent le devenir très vite. [...]
[...] Tous ces éléments font que le salarié va être soumis à une pression permanente, à un stress chronique. On retrouve exactement la définition du stress professionnel qui se caractérise par un déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu'elle a de ses propres ressources (définition de l'agence européenne pour la sécurité et la santé au travail). Le salarié est plus autonome mais il ne dispose pas des moyens suffisants pour accomplir ses missions (temps imparti trop court), il travaille dans l'urgence, ses objectifs sont peu précis et difficilement surmontables à ses yeux (objectifs ambitieux affichés par l'entreprise, travail trop difficile) et sa rémunération mais aussi sa carrière voire son emploi sont subordonnés à ses résultats. [...]
[...] La note de stress atteint ainsi 6,3 sur 10 en avril contre 6,1 en septembre dernier, lors de la précédente enquête. Dans le même temps, paradoxalement, ils n'ont jamais été aussi peu nombreux à considérer que le stress était pris en compte par leur entreprise : 16% contre 18% précédemment. Parmi les facteurs de cette agression psychique, les trois quarts des cadres invoquent une surcharge de travail points), les deux tiers font mention d'un manque de temps pour effectuer leur travail points) et près de la moitié mentionnent l'agressivité de leurs clients points). [...]
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