Travail salarié, travail au noir, économie souterraine, travail d'appoint, travail de loisirs, travail officiel, individualisme, relativisme, étiquetage social.
Ce travail de mémoire s'intéresse à comprendre les raisons et/ou motivations des individus à recourir à un travail au noir en plus de leur activité officielle et d'apprécier la sensibilité des comportements individuels aux normes sociales prévalant dans l'économie et à l'idée que les individus s'en font.
Problématiser mon mémoire a été possible grâce au travail de recherche documentaire fait sur le thème de l'économie souterraine, et plus précisément du travail au noir. J'ai pu constater qu'aujourd'hui, le travail au noir sert à désigner aussi bien le bricolage rémunéré du salarié, du chômeur ou du retraité qui veulent « arrondir les fins de mois », que l'emploi de travailleurs clandestins ou le travail sans facture, explique R.Klaztmann . Si de mon point de vue cette question du travail au noir est importante, c'est parce que le travail au noir est un phénomène qui révèle une crise des règles économiques, une sorte de transgression des règles. La médiatisation a beaucoup mis en avant la baisse du pouvoir d'achat et à l'occurrence la hausse des prix: en effet, de nombreux documentaires abordent le sujet de la multi activité, montrant des ménages français qui cumulent deux emplois salariés (généralement deux temps partiels ou un temps plein avec un temps partiel); en revanche rares sont celles qui parlent de multi activité d'un point de vue illégal, le cumul d'une activité salariée à une autre au noir.
La baisse du pouvoir d'achat des salariés incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans l'économie souterraine. M. Crozier lie le travail au noir à une « soupape de sureté », tandis que R. Klaztmann parle de « véritable fléau économique et social ». Il reste particulièrement difficile à cerner et plus encore à quantifier. F. Weber le définit comme englobant toutes les activités, avec ou sans patron, salariées ou indépendantes, qui sont exécutées sans être déclarées, c'est-à-dire qui échappent au contrôle de l'état et aux règles qui encadrent les activités économiques. Une enquête assez ancienne effectuée par le SEDES (Société d'Etudes pour le développement économique et social) fait apparaître que 40% des travailleurs interrogés le pratiquent à tout moment libre. Les autres (60%) le pratiquent le soir ou le weekend; ils sont salariés donc ne disposent que de peu de temps libre.
Le problème n'est pas d'émettre sur cette question du travail au noir un point de vue moral, mais bien plutôt à s'intéresser à comprendre les motivations de cette population qu'elles soient économiques et/ou sociologiques, puis de connaitre les différentes perceptions que le travail au noir peut engendrer à la fois sur le travailleur au noir lui-même et les autres individus. Ainsi ma problématique revient à se demander quelles motivations ont les individus salariés à avoir recours à une seconde activité non déclarée (au noir) et quelles perceptions découlent de ce fait ?
[...] Des champs d'analyse, j'ai exclu les activités non marchandes telles que le travail domestique et le bénévolat et parmi les activités marchandes, j'ai ignoré les activités illégales telles que la production et la distribution de substances prohibées, jeux et prostitution. Un seul entretien n'a pas pu être réalisable en raison de la non-maitrise de la langue française d'un entretenu d‘origine portugaise, ce qui m'a paru être un frein à notre éventuelle communication. Toutefois, au terme du travail de terrain, j'ai pu me rendre compte que 9 entretiens réalisés suffisent déjà à faire émerger de larges résultats puisqu'un sentiment de redondance des récits se faisait sentir au cours de quelques entretiens. [...]
[...] La médiatisation a beaucoup mis en avant la baisse du pouvoir d'achat et à l'occurrence la hausse des prix: en effet, de nombreux documentaires abordent le sujet de la multi activité, montrant des ménages français qui cumulent deux emplois salariés (généralement deux temps partiels ou un temps plein avec un temps partiel); en revanche rares sont celles qui parlent de multi activité d'un point de vue illégal, le cumul d'une activité salariée à une autre au noir. La baisse du pouvoir d'achat des salariés incite les ménages à rechercher des revenus complémentaires dans l'économie souterraine. M. Crozier lie le travail au noir à une soupape de sureté tandis que R. Klaztmann parle de véritable fléau économique et social Il reste particulièrement difficile à cerner et plus encore à quantifier. [...]
[...] Oui Non Oui ? De quelle importance ? Grande Moindre Pas important du tout Lorsqu'on évoque le travail au noir, à qui fait-on référence ? Etrangers/ sans papiers Chômeurs Etudiants Ménages à faibles revenus Ne sait pas A quel phénomène associez-vous le travail au noir ? Bas salaire Phénomène lié aux étrangers Phénomène lié à certaines branches Aspects liés à la réglementation du marché du travail Fraude fiscale Jugements personnels négatifs Illégalité Quel sentiment avez-vous face à ce phénomène ? [...]
[...] Travail salarié-Travail au noir: quelles motivations et quelles perceptions face à ce cumul ? Sommaire Remerciements . page 3 Sommaire . page 4 Introduction . page 5 à 15 Quelle dénomination donnée à l'économie souterraine . page 16 à 21 II) Les motivations des individus face au travail au noir: entre goût et nécessité . page 22à Travail au noir, travail d'appoint? 2. [...]
[...] Ce qui m'intéresse est de savoir comment les travailleurs au noir sont perçus et quelles réactions suscitent-ils. On va s'apercevoir que les attitudes de ces prochains questionnés diffèrent de ceux vus précédemment; on passe d'une attitude admise à une attitude stigmatisée Point de vue des individus externes au travail au noir: du relativisme à l'étiquetage social. Les prochains individus ont été questionnés aux abords d'un supermarché d'entre eux se sont prêtés au jeu. Chacun selon sa position sociale a une opinion clairement établie sur le travail au noir et ceux qui le pratiquent, qu'ils soient perçus comme des individus condamnables ou acceptables. [...]
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