Syndicalisme, syndicalisme en entreprise, représentants du personnel, pouvoir syndical, representation syndicale, comités d'entreprise, conflit social
Dans ce document, il s'agit d'établir une synthèse détaillée de 3 textes de travaux scientifiques portant sur le syndicalisme en entreprise.
[...] Les entreprises ont déjà connu de nombreuses crises, mais les perturbations actuelles laissent entrevoir le pire : des salariés ne sont pas syndiqués, la constance du faible taux de syndicalisation en est un élément. Le renouvellement compliqué des militants en est un autre, quand l'on constate que, la part des plus de 50 ans a augmenté de 18 points parmi les syndiqués, contre 7 points parmi les salariés, entre 1983 et 2013. Peut-on faire le lien entre la désaffection à l'égard des syndicats et le contexte d'affaiblissement des grandes « institutions d'engagement », comme les partis politiques, par exemple? ? [...]
[...] L'étiquette syndicale se fait moins lisible, et donne l'impression d'un syndicalisme a minima, avec des salariés élus au Comité d'entreprise, peu demandeurs d'identité collective. Parallèlement, on observe un nombre croissant d'employeurs réconciliés avec les institutions représentatives du personnel, comme les délégués du personnel, le CHSCT, les comités d'entreprise. Enfin, entre représentants syndicaux et élus au comité d'entreprise, on observe plus de recherches de pactes de non-ingérence que de subordinations entre syndicats et élus des Comités d'entreprises. 3. Il faut aussi compter sur l'incidence des diverses lois ; lois Auroux, puis loi du 20 aout 2008, portant reconnaissance et rénovation de la démocratie sociale. [...]
[...] Re syndicalisation rimerait plutôt ici avec distanciation. L'enquête menée auprès des comités nouvellement « resyndiqués » montre que le lien entre les syndicats et les élus du comité d'entreprise est parfois bien fragile. On observe souvent une certaine autonomie des équipes syndiquées des Comités d'entreprise par rapport à l'employeur mais aussi par rapport à leur syndicat d'origine. On cherche surtout à faire le poids face à l'employeur plutôt qu'à affirmer ses convictions syndicales. À cela s'ajoutent souvent des problèmes de rupture entre les générations qui compliquent l'analyse. [...]
[...] Réforme de la représentativité, pouvoir syndical et répression. Quelques éléments de réflexion - K. Yon & S. Béroud (2013) YON Karel, BÉROUD Sophie, « Réforme de la représentativité, pouvoir syndical & répression. Quelques éléments de réflexion », Agone, 2013/1 (n° p. 159-173. DOI : 10.3917/agone.050.0159. URL: https://www.cairn.info/revue-agone-2013-1-page-159.htm Dans ce texte les auteurs décrivent le syndicalisme français comme particulièrement faible, et sa faiblesse est à l'origine du conflit social entre les représentants des salariés, qui ne sont pas assez nombreux, ni expérimentés, pour s'approprier l'expression des salariés, et les employeurs, seules les protestations, peuvent se faire entendre. [...]
[...] Tous ressentent cette discrimination. Même si les causes de ce phénomène sont évidentes, les dirigeants vont « défendre leurs profits et leurs intérêts » en agissant sur deux axes. D'abord, ils mettent en place des pratiques discriminatoires à l'égard des syndicalistes, pour dissuader les autres salariés de s'engager ; dans d'autres cas, ils vont jusqu'à favoriser les syndicalistes pour limiter leurs revendications. Evidemment, surgissent de temps à autres des collusions entre représentants du personnel et employeurs, c'est toujours au détriment des intérêts des salariés. [...]
Référence bibliographique
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