Syndicalisme, syndicalisation, comité d'entreprise, pouvoir syndical, revendication syndicale, engagement syndical, représentativité syndicale
À la lecture du texte de Monsieur Breda (T. Breda, 2016), les règles du dialogue social français sont annoncées, les entreprises paraissent respecter la loi concernant les salariés élus, qui défendent les intérêts des autres salariés. Le syndicalisme s'est affermi, et leurs membres sont protégés par des droits qui leur sont propres. Cependant, au vu d'éléments économiques déplorables, une pression importante parait bien installée dans les milieux de travail : le chômage est trop lourd, la croissance trop basse, et certaines pratiques RH laissent rêveurs les « syndicalistes chargés de défendre les intérêts des travailleurs ».
[...] Les entreprises ont déjà connu de nombreuses crises, mais les perturbations actuelles laissent entrevoir le pire : des salariés ne sont pas syndiqués, la constance du faible taux de syndicalisation en est un élément. Le renouvellement compliqué des militants en est un autre, quand l'on constate que, la part des plus de 50 ans a augmenté de 18 points parmi les syndiqués, contre 7 points parmi les salariés, entre 1983 et 2013. Peut-on faire le lien entre la désaffection à l'égard des syndicats et le contexte d'affaiblissement des grandes « institutions d'engagement », comme les partis politiques, par exemple . [...]
[...] Mais il faut remarquer que l'abstention n'est pas suffisamment prise en compte dans l'analyse des résultats, or elle représente plus d'un tiers du corps électoral. Seul le niveau national est correctement pris en compte. D'autre part, les changements électoraux ne se rapportent aux entités que sont les établissements, en effet, les élections sont organisées sur plus de établissements et sur 2 ans : ce n'est donc pas comme s'il s'agissait d'un scrutin unique organisé sur une journée, avec une offre électorale commune à tous les électeurs. [...]
[...] Comités d'entreprise et syndicats, quelles relations ? - Dufour et Hege (2008) Les relations entre syndicats et comités d'entreprise sont parfois ambiguës, les auteurs les analysent au cours des années passées, et nous font part de leur constat : 1.Dans les années 1970/1980, les syndicats ont perdu de l'audience au profit des non-syndiqués dans les élections aux Comités d'entreprise. Les non-syndiqués sont passés de 12,6% en 1967 à 17,6 en 1971, puis ont gagné du terrain jusqu'en 1990, année qui marque le seuil symbolique où la proportion des non-syndiqués devient supérieure à celle des syndiqués. [...]
[...] L'enquête menée auprès des comités nouvellement « resyndiqués » montre que le lien entre les syndicats et les élus du comité d'entreprise est parfois bien fragile. On observe souvent une certaine autonomie des équipes syndiquées des Comités d'entreprise par rapport à l'employeur, mais aussi par rapport à leur syndicat d'origine. On cherche surtout à faire le poids face à l'employeur plutôt qu'à affirmer ses convictions syndicales. À cela s'ajoutent souvent des problèmes de rupture entre les générations qui compliquent l'analyse. [...]
[...] Les élections aux comités d'entreprise deviennent incontestables par leur statut qui transforme foncièrement la place appropriée des syndicats et des Comités d'entreprise : leurs relations ne peuvent être précisées à partir des seules élections organisées pour désigner les élus aux comités d'entreprise. Entre les deux entités que sont les comités d'entreprise et les syndicats, on a l'impression d'une cohabitation réduite aux acquêts, avec une nette distanciation entre les deux. On peut même aller jusqu'à se demander si l'on n'assiste pas à une inversion du rapport de dépendance. [...]
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