Société cotée en bourse, Carrefour, chaine de valeur, grande distribution en France, environnement réglementaire, modes de consommation, structure actionnariale, nouvelle gouvernance, productivité, profitabilité
« Quarante ans de discount » juin 1963 - juin 2003 : omniprésent sur les ondes comme dans les médias, Carrefour n'a laissé à personne d'autre le soin de célébrer l'anniversaire de son premier hypermarché. Le concept il est vrai a depuis fait florès. La présence aujourd'hui dans l'Hexagone de quelque 1260 hypermarchés aux multiples bannières témoigne, si besoin était, du succès d'un format considéré à l'époque comme révolutionnaire. Il allait donner par la suite naissance au nouveau monde du commerce et accompagner la frénésie d'équipement d'une population baignée par la croissance ininterrompue des Trente Glorieuses.
A ce jour pourtant, jamais depuis sa création le concept de l'hypermarché n'avait été à ce point remis en cause. Essoufflement d'un format en décalage avec les nouvelles aspirations d'une clientèle en quête de proximité, plus attentive à l'optimisation de son temps libre, plus exigeante sur la qualité de l'accueil et des services qui lui sont réservés.
Asphyxie progressive d'un champion surdoué soudain rattrapé par d'autres compétiteurs : supermarchés, hard discounters, magasins spécialisés… mieux armés pour satisfaire un public devenu versatile ? Certains voudraient le croire en annonçant régulièrement la mort du concept.
En effet, la consommation ne se soumet plus aux seules règles de l'hypermarché. Son cœur bat désormais au rythme... du consommateur. Cela semble être primordial pour maîtriser, autant que faire se peut, l'offre la plus large possible, susceptible de répondre à ces nouveaux « temps de vie - temps de consommation » qui rythment les sociétés.
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[...] A l'image du coût des fonds propres, celui-ci retrouve en 2004 son niveau de 1999. Le C.M.P.C. varie quant à lui entre et Le graphique nous montre que celui-ci demeure à un niveau plus élevé que le R.O.C.E. entre 1999 et 2001. La tendance s'inverse depuis cette date Mesure de la création de valeur Afin de mesurer la création de valeur du groupe Carrefour, nous avons utilisé les méthodes de l'E.V.A. et des Free Cash-Flows. Figure 38. Mesure de la création de valeur La méthode des Free Cash-Flows affiche des résultats annuels très éclectiques à la hausse comme à la baisse, malgré la croissance de l'E.B.E. [...]
[...] : (-4600) en en 2001. Ces cash-flows devraient être prospectifs et actualisés au C.M.P.C. Nous les utilisons ici comme de simples indicateurs annuels. La méthode de l'E.V.A. propose des résultats bien plus prononcés et qui ne sont pas à l'avantage de Carrefour puisque négatifs sur l'ensemble de la période. Cela s'explique par un R.O.C.E. net d'impôt inférieur chaque année au C.M.P.C. Malgré la forte croissance du ROCE en 2003 et 2004, la méthode continue de traduire une destruction de valeur. [...]
[...] Il nous parait assez clair que la tendance va au client pour qui faire les courses est une corvée. En effet nous pensons que même si les nouveaux hypermarchés Carrefour peuvent s'étaler sur des zones de plus en plus larges, un magasin de qui ne saurait attirer que quelques clients serait à l'évidence jugé peu rentable et immédiatement condamné. Ne faudrait-il donc pas développer plus de réflexions vers d'autres vecteurs de chiffre d'affaires que celui de la surface ? Et surtout, un groupe peut-il subsister en restant sur ce mode de pensée qui parait aujourd'hui de plus en plus désuet ? [...]
[...] De même, cette loi a eu pour effet de remettre en cause des clauses de rétroactivité ou des remises/ristournes. Enfin, la circulaire Dutreil, d'octobre 2002, qui une nouvelle fois propose un cadre légal pour diminuer les marges arrières La démographie La croissance démographique conditionne la demande de produits alimentaires. En Europe, la stagnation démographique limite les perspectives de croissance des grandes surfaces alimentaires, dont le chiffre d'affaires repose majoritairement sur l'alimentaire. L'internationalisation dans les pays faiblement développés et le renforcement de la diversification sur les produits non alimentaires sont les deux réponses des distributeurs à cette évolution Les modes de consommation Les habitudes de consommation des ménages varient sensiblement d'un pays à l'autre et selon les catégories sociales, que ce soit en termes de type ou de gamme de produits proposés, des services complémentaires ( livraison, garde des enfants, cartes de fidélité) ou des formats de magasins dominants ( hypermarchés, hard discount ) L'évolution des tendances de consommation a également un impact important sur l'activité de la grande distribution. [...]
[...] La question reste pour le moment entière. Pour Alexandre Casas[4], analyste chez Ixis Securities, il s'agit plus généralement de l'arrivée à maturité d'un modèle après 30 ans de succès. Dans les années 60 poursuit l'analyste, le format de distribution de Carrefour répondait aux nouvelles attentes des consommateurs ; car à cette époque de généralisation de l'automobile et de développement de la périphérie urbaine, ces derniers trouvaient sous un même toit une large gamme de produits à des prix attrayants. Ne faut- il pas voir en cela une tendance propre à tous les groupes de distribution et dédramatiser en cela la situation de Carrefour ? [...]
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