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StudioCanal, filiale du groupe Canal +, est une société de production et de distribution de films fondée en France en 1988 par Pierre Lescure sous le nom de Canal+ Production, avant de prendre le nom de StudioCanal en 2000.
Comme de nombreux opérateurs européens de télévision payants, à l'époque et aujourd'hui, Canal Plus a proposé une grande quantité de contenus cinématographiques et télévisuels américains. L'obtention de tels contrats a facilité la conclusion d'un pacte en 1990 avec le producteur indépendant Carolco, une société dans laquelle Canal Plus détenait une participation. Carolco, l'un des producteurs indépendants américains les plus prospères des années 1980 et 1990, a connu un succès fulgurant grâce aux nouveaux revenus générés par un marché de la vidéo amateur en plein essor, par les réseaux câblés émergents comme HBO et Showtime, et par un marché international des films en pleine expansion. La société a enregistré des succès majeurs avec la franchise « Rambo », « Terminator 2 » en 1991, « Cliffhanger » en 1993, « Basic Instinct » en 1992 et d'autres films de genre à fort contenu et à forte présence de stars. Dans le cadre de cet accord, Canal+ Production (aujourd'hui appelée StudioCanal) a pris une participation dans de nombreux succès de Carolco au début des années 1990. Puis, tout aussi soudainement qu'elle s'est élevée, Carolco s'est effondrée à la suite de dépenses excessives et d'accords de distribution défavorables aux États-Unis.
[...] Néanmoins, des problèmes potentiels se profilent à l'horizon. L'ascension de Vincent Bolloré au poste de président de Vivendi, grâce à l'augmentation constante de ses participations, a soulevé des questions sur ses projets à long terme pour la société. Depuis son arrivée à bord en tant qu'actionnaire important et président en 2013, il a poussé la société à vendre un certain nombre d'actifs, notamment des entreprises de télécommunications au Brésil et au Maroc et l'éditeur de jeux vidéo Activision/Blizzard. Il a également déclaré publiquement à de nombreuses reprises qu'il prévoyait de concentrer le conglomérat sur la production et la distribution de médias. [...]
[...] Dans le cadre de cet accord, Canal+ Production (aujourd'hui appelé StudioCanal) a pris une participation dans de nombreux succès de Carolco au début des années 1990. Puis, tout aussi soudainement qu'elle s'est élevée, Carolco s'est effondrée à la suite de dépenses excessives et d'accords de distribution défavorables aux États-Unis. Aussi éphémère qu'il ait pu être, le partenariat entre StudioCanal et Carolco a été le présage d'une grande partie de ce qui allait arriver à StudioCanal et aux industries cinématographiques européennes. [...]
[...] C'est ce créneau que les sociétés européennes les plus prospères ont ciblé, les budgets les plus importants pour les œuvres entièrement financées par les sociétés respectives dépassant rarement 50 millions de dollars. Cette évolution du marché a créé de nouvelles opportunités pour StudioCanal. Il s'agit notamment d'opportunités pour des projets de producteurs très bien établis à Hollywood, mais qui ont été rejetés par les studios pour des raisons d'échelle et, dans certains cas, de contenu culturel (par exemple, les cas de Joel Silver et Working Title Films). D'autres reprises ont résulté de la décision de Warner Bros. [...]
[...] Ainsi qu'une déception critique, mais il a néanmoins marqué le début d'une nouvelle direction pour StudioCanal. La société ne s'engagera plus dans ce type de production jusqu'à « Chloe » d'Atom Egoyan en 2009. Afin d'étendre sa couverture territoriale, Studiocanal a acquis le distributeur allemand Kinowelt en 2008. Cette opération a permis à la société d'accéder à un autre grand marché de salles de cinéma ainsi qu'au plus grand marché de la télévision et de la vidéo à domicile en dehors de l'Amérique, qui est très réceptive aux contenus anglophones. [...]
[...] Il s'agissait non seulement des productions de Working Title Films, mais aussi d'œuvres d'art et d'essai très en vue telles que « Love's Labour Lost » en 2000 et « Le Pianist » en 2002, ce dernier ayant remporté l'Oscar du meilleur film. Néanmoins, Working Title Films était le plus important partenaire de production à l'époque et reste important pour StudioCanal à ce jour. Ce partenariat doit être compris dans le contexte plus large de l'acquisition de Canal Plus par Vivendi, qui était jusqu'alors l'une des plus grandes compagnies des eaux en France, mais qui avait désormais l'intention de se transformer en un conglomérat de médias. [...]
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