Management stratégique, Renault, secteur automobile, environnement économique, marché automobile français, prix à la consommation, taux d'exportation, concurrence étrangère, comportement stratégique, accroître la rentabilité
En 1898, Louis Renault, 21 ans, pilote la voiturette qu'il vient de construire en 3 mois à peine sur la base du tricycle de Dion-Bouton acheté avant son départ au service militaire. Il invente la prise directe (la « boîte de vitesse »). Son entourage lui passe commande de voitures. C'est la naissance de la marque française.
Un siècle plus tard, la petite entreprise familiale est devenue, grâce à une stratégie efficace, le premier constructeur européen.
La stratégie de restructuration en profondeur porte ses fruits. Les succès commerciaux donnent à Renault la capacité financière pour amorcer une stratégie de croissance externe seule capable de donner rapidement au groupe une taille et une présence internationale suffisante pour assurer son indépendance.
C'est ainsi que, le 27 mars 2006, Renault signe un accord avec Nissan au terme duquel le groupe français acquiert 36.6 % du capital de Nissan Motors et 15.2 % de Nissan Diesel, pour une facture voisine de 33 milliards d'euros. Renault aborde en position de force un partenariat global qui lui permet d'accélérer son internationalisation.
Le 2 juillet 2006, Renault acquiert 51 % du capital du constructeur roumain Dacia. Par cette opération, il se dote d'une deuxième marque et d'un outil industriel destiné aux pays émergents.
[...] La réduction des coûts de complexité. Plutôt que de concevoir plusieurs variantes d'un même ensemble, Renault n'étudie que la version la plus sophistiquée, retranchant des équipements au fur et à mesure de la descente en gamme. L'accord avec Nissan participe également à cette démarche puisqu'il prévoit une réduction importante du nombre de plates-formes. Renault compte actuellement 10 plates- formes et Nissan 26, l'objectif est de ramener à 10 le nombre de plates-formes communes pour la totalité de la production des deux marques. [...]
[...] Les pays émergents offrant eux des débouchés nouveaux. Structure des ventes selon la zone géographique Le chiffre d'affaires réalisé en France représente du chiffre d'affaires total avec un rythme de progression de Celui réalisé hors de France représente de l'ensemble en augmentation de Cependant, si Renault développe effectivement ses ventes d'automobiles à l'international, le groupe reste très largement centré sur le marché européen. Cela, malgré un développement dans le Mercosur. Restituer dans cette perspective l'accord signé avec Nissan, en mars 2006, prend toute son importance. [...]
[...] Adoptant une stratégie de proximité, les industriels japonais ont largement tiré parti de la croissance de la demande en Amérique du Nord. En Europe, leurs positions sont beaucoup moins importantes. Les 10 premiers constructeurs mondiaux en 2005 (en milliers de véhicules) 2 Évolution et perspectives du marché 1 Les immatriculations de voitures particulières La demande de VP a retrouvé le chemin de la croissance, avec une hausse de en volume : un niveau très élevé en comparaison de la tendance de moyen terme, puisque le nombre d'immatriculations a diminué de près de depuis 1990, soit une décrue moyenne de l'ordre de par an. [...]
[...] Le profil concurrentiel de Renault Seuls deux critères : la taille critique et la répartition géographique des activités pouvaient être considérés comme tirant les indicateurs stratégiques vers le bas. Cependant, dès 2006, la coopération avec Nissan remédie à ses insuffisances et améliore considérablement le profil concurrentiel du groupe. L'objectif de Renault est de mettre en place une structure industrielle et commerciale globale afin d'assurer la pérennité du groupe. Dans un premier temps, la stratégie a consisté à adapter l'outil de production et les caractéristiques des véhicules afin de restaurer la situation financière. [...]
[...] La mise en œuvre de cette stratégie passe par des opérations de cessions de toutes les activités qui n'appartiennent pas au cœur du métier ou qui ne sont pas susceptibles de faire gagner des parts de marché aux constructeurs. La réduction des coûts commerciaux. Cet impératif de compétitivité dans le domaine commercial a déjà eu pour conséquence la mise en place d'une nouvelle politique de distribution en 2004. Sur ses marchés de base, Renault a affiné sa politique de distribution afin de fidéliser ses clients et d'être moins exposé à la guerre des prix. Ainsi en France, Renault a mis en place une branche distribution automobile avec Renault France Automobiles (RFA). [...]
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