Analyse stratégique de l’entreprise Autolib’ (2012)

Extraits

[...] Ainsi, les fournisseurs d'Autolib' incluent : Des fournisseurs indispensables, stratégiques et proposant un service unique personnalisé à Autolib'. Pour ce type de service, Bolloré n'a choisi que des filiales du groupe. La batterie LMP[12] qui a nécessité 15 ans de travail de recherche est ainsi coproduite par deux filiales : Batscap en Bretagne et Avestor au Canada. Le système des bornes d'abonnement, de recharge et l'informatique embarquée ont été développés par IER, autre filiale du groupe Bolloré. Enfin, Polyconseil s'est chargé de concevoir le système informatique de gestion de la flotte, des abonnements, des parcours de location et la gestion de la relation client. [...]

[...] Il est important de noter tout de même que près de des utilisateurs ne possèdent pas de voitures. Jusqu'à présent, l'affaire était entendue, et le discours unanime : grâce à Autolib', les habitants de Paris et des communes avoisinantes abandonnent leur véhicule thermique et passent à l'électrique un mode de propulsion systématiquement présenté comme vertueux. Certes, il demeurait difficile de croiser cette espèce rare de Parisien qui sauve la planète en revendant un modèle chic pour s'engouffrer dans une voiture grise. Le report modal (le fait de changer de mode de transport) semblait compromis. [...]

[...] Là encore, des réservations préalables sont nécessaires et les bornes de retrait se trouvent dans des concessions automobiles partenaires (dans Paris et en région parisienne). o Hertz On Demand, issu d'une collaboration entre Ikea et le loueur de véhicules Hertz. Ici aussi, il y a des réservations préalables et il faut rapporter la voiture à la borne de retrait initial. Cependant, comme Autolib' et contrairement aux autres concurrents cités plus haut, ce service propose des voitures électriques (Nissan). o Auto Bleue, à Nice. [...]

[...] Analyse stratégique de l'entreprise Autolib' Introduction Autolib' (contraction d'« automobile et de liberté est le service de voitures électriques en libre-service mis en service le 5 décembre 2011. Le projet a été déployé et géré par le Groupe Bolloré (env milliards d'euros de chiffre d'affaires en millions d'euros de résultat net en 2012 et salariés à travers le Monde[1]). Il faut se rappeler qu'au début, en 2009, peu de personnes y croyaient, ce qui rend le cas d'autant plus intéressant vu le succès rencontré aujourd'hui. [...]

[...] Menaces : o Les voitures deviennent sales au fur et à mesure de leur utilisation : cela provoque une dégradation de l'image d'Autolib', o Les voitures subissent un vieillissement prématuré, o Les pouvoirs publics vont progressivement se désintéresser d'Autolib', o La masse salariale d'Autolib' est trop importante et cela pèse sur le budget et sur la viabilité du projet, o De nouveaux concurrents sont susceptibles de rentrer sur le marché, car le modèle reste copiable et les barrières à l'entrée sont faibles. La concurrence : les solutions alternatives à Autolib' Lorsque les 180 stations des véhicules électriques en libre-service d'Autolib' ont été déployées dans Paris intra-muros, beaucoup ont vu ce coup d'envoi comme une véritable entrée en force. En effet, le principal acteur d'auto-partage de la ville, réunissant Caisse- Commune et Mobizen, ne comptabilisait alors qu'une centaine d'emplacements dans la capitale. Néanmoins, il existe en réalité plusieurs solutions alternatives à Autolib', à Paris, mais également dans d'autres villes françaises. [...]