Caisse d'épargne, decision stratégique, choix des marchés, choix des technologies, modalités de croissance, banque commerciale, banque d'investissement
Les banques françaises l'ont encore montré récemment : à chaque trimestre, elles réalisent des bénéfices record, grâce à leurs solides positions en banque de détail sur leur marché domestique. Et accumulent d'importants surplus de cash. Selon Smith Barney, elles disposaient à la fin 2003 de 10 milliards d'euros de fonds propres excédentaires, soit presque autant que leurs grandes concurrentes britanniques. Alors que l'accumulation de ces fonds disponibles semble s'accélérer, le marché commence à s'interroger:
Que doivent-elles faire de leur argent ?
Les banques françaises doivent-elles se lancer dans la consolidation européenne ?
Les premiers résultats 2004 des établissements français sont une preuve supplémentaire de leur éclatante santé. Mais, sur le marché de la banque de détail, les règles du jeu vont être amenées à évoluer, au grand dam des professionnels. Jusqu'au dernier moment, ils useront, peut-être en vain, de toutes les finesses juridiques pour tenter d'échapper à ces changements. D'autant que les bouleversements attendus vont intervenir au moment où le marché est arrivé à maturité et ne peut se développer qu'en fonction de la croissance économique du pays.
Pour illustrer ces faits, nous allons nous pencher sur le cas de la Caisse d'Epargne, un des acteurs bancaires les plus importants et présents sur la scène Européenne. Sur un marché, nous l'avons dit arrivé à maturité, nous allons voir comment d'un point de vue stratégique une banque peut encore grandir dans le paysage français, européen et mondial.
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[...] Ce projet s'inscrit dans l'ambition du Groupe d'être une grande Banque Universelle. Il s'est largement appuyé sur l'observation des besoins spécifiques de ses clients en matière de Gestion de Fortune. Pour constituer La Compagnie 1818, le Groupe Caisse d'Epargne capitalise sur les compétences et expertises les plus pointues de ses filiales : des équipes commerciales Senior Bankers de haut niveau, des experts en ingénierie juridique et fiscale, des experts de la gestion d'actifs, des experts en immobilier et en financement, des spécialistes du marché des entreprises et des entrepreneurs. [...]
[...] Face à ces principaux constats deux logiques se dégagent pour l'élaboration d'une stratégie de développement européen des acteurs actuels de la banque de détail. Une logique de continuité : Les services financiers Dans la continuité historique de développement des banques de détail, il s'agit des stratégies visant à sécuriser le coeur de métier bancaire : la distribution de services financiers. Autour de ce pivot central, l'objectif est d'agréger en une sédimentation progressive tous les services financiers connexes qu'un client est en droit d'exiger aujourd'hui. [...]
[...] Il court le risque de devenir un acteur secondaire dans l'Hexagone. A moins que les deux solitaires du paysage français ne finissent par s'allier également. Le classement des Banques françaises en 2004, en tenant compte de la fusion Caisse d'Epargne- Banque Populaire. Scénario Nº 2 : La cotation ou le défi de la capitalisation Il semblait il y a encore peu de temps que les banques françaises avaient renoncé à devenir des banques universelles paneuropéennes soit par un choix a priori (Société Générale, Crédit Agricole), soit par contrainte (Crédit Lyonnais) : elles restaient multispécialistes sur le territoire national, et se concentraient sur des niches à l'étranger. [...]
[...] De même que l'on peut évoquer le groupe américain General Electric a poursuivi le développement et la réorganisation de ses activités financières en France à travers des opérations telles que le rachat de la société financière Canon Finance France, absorbée par la société GE Capital Equipement Finance, ou la création de deux nouvelles banques, GE Finance Participations SAS et GE Originations Bank SAS, plus orientées vers une clientèle d'entreprises européennes au moyen de la libre prestation de services, tandis que GE Money Bank a absorbé sa filiale Royal Saint Georges Banque. Le secteur bancaire Européen Les banques européennes n'ont jamais gagné autant d'argent. Plus de 120 milliards d'euros de résultat brut d'exploitation en 2003, selon JCF Group pour les dix plus grosses capitalisations avant d'engranger près de 135 milliards cette année. Déjà surcapitalisées, elles entassent des richesses que bien des Etats ont du mal à créer. Le résultat net cumulé en Europe équivaut au PIB d'un pays comme la Hongrie. Et cette dynamique ne semble pas près de s'arrêter. [...]
[...] La fusion avec la Banque Populaire répond à ce double enjeu à la fois défensif et offensif. D'autre part, il positionne le groupe face sur le marché français vis-à-vis des autres groupes bancaires et notamment face à la montée en puissance de la Banque Postale sur le marché grand public, les deux groupes ayant à peu près le même type de clientèle. Après une tentative de rapprochement qui avait fait long feu au printemps 2003, la Caisse d'Epargne et la Banque populaire ont donc entamé des négociations en vue de créer un seul et même groupe. [...]
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