Conduite du changement, France Telecom, plan de restructuration, structure organisationnelle, structure matricielle, Wanadoo, Orange, démotivation, décisions stratégiques, patron autoritaire
Michel Bon a été confronté à de lourds problèmes financiers durant sa présidence de France Télécom dus à des erreurs d'investissements qu'il a commise. Il démissionne alors et en octobre 2002 Thierry Breton accède au poste de PDG de l'entreprise en recevant le record mondial d'endettement de 72 milliard d'euros. T. Breton se trouve confronté à une situation d'urgence qui va le mener à mettre en place un plan de restructuration.
L'objectif principal de T. Breton est le désendettement : avec l'aide de 140 consultants, il crée un plan baptisé «Ambition 15+15+15 » : 15 milliards de dette renégociée avec les banques, 15 milliards d'euros d'augmentation de capital et surtout, un programme musclé de cost-killing, d'un même montant. Les deux premiers 15 ont été réalisés en quatre mois et le troisième s'est étalé sur trois ans articulé autour d'un programme d'économies baptisé «TOP ». Ce programme vise à couper au mieux 3 à 4 milliards d'euros dans les dépenses, il propose 100 chantiers parmi lesquels on trouve : la rationalisation des dépenses marketing, la réduction des frais généraux, la rationalisation de la fonction RH, etc.
Pour réussir son plan «TOP » Breton a décidé de centraliser tout le pouvoir et de court-circuiter la hiérarchie. L'ère de Michel Bon, qui laissait aux patrons de branche une marge autonomie est désormais révolue.
[...] La question se pose donc de savoir s'il est capable d'assumer le rôle de numéro 1 dans ce grand groupe international qu'est France Telecom . Rappelons d'abord que Lombard est habitué au service public, qui n'a pas à faire face à la pression concurrentielle, ce qui vient s'ajouter aux faiblesses potentielles de ce nouveau leader (manque d'expérience). Cependant Lombard semble être une personne adéquate pour prolonger l'action de son prédécesseur puisqu'il était à ses côtés quand il l'a mise en place. [...]
[...] L'ère de Michel Bon, qui laissait aux patrons de branche une marge d'autonomie est désormais révolue. La structure organisationnelle de Michel Bon Sous Michel Bon, France Télécom était marquée par une organisation décentralisée, caractérisée par une importante délégation du pouvoir et de responsabilités aux chefs de chaque division. La structure organisationnelle que Michel Bon a utilisée est divisionnelle décentralisée (ou forme multidivisionnelle en où l'équipe dirigeante remédie aux défauts du modèle par fonctions en privilégiant la recherche de résultats. La spécialisation du travail y est horizontale, c'est-à-dire qu'il y a peu de hiérarchie. [...]
[...] En conclusion, Breton apparaît comme un patron autoritaire, mais expert et capable de prendre des décisions stratégiques risquées qui ont réussi à sortir France Telecom du danger. Didier LOMBARD (depuis 2005) Avant d'accéder au poste de PDG de France Telecom, Lombard était déjà présent dans les coulisses de l'entreprise. Sa nature discrète lui confère le qualificatif d'homme de l'ombre bien qu'il soit doté d'un grand esprit d'imagination. On dit de lui que c'est un homme gentil et à l'écoute de ses employés, bien qu'il sache se montrer autoritaire quand il le faut. [...]
[...] Avec ce grand programme nous pouvons voir que l'ampleur du changement opéré par Thierry Breton est très large. Il comprend des champs d'action financiers et organisationnels comme : 1. Modification radicale de la structure organisationnelle de l'entreprise, une forte décentralisation avec une structure matricielle (comme j'ai expliqué déjà) 2. Par conséquent l'entreprise a eu un changement de culture et de valeurs 3. Suppression d'emplois ( en en 2005) 4. Abandon des secteurs non stratégiques et focalisation sur leurs principaux marchés (France Télécom, Orange, Wanadoo et Equant) 5. [...]
[...] On peut donc conclure que le passage de Breton à Lombard s'est fait, et se fera sans bouleversement majeur, dans la mesure où les deux hommes partagent la même vision de l'entreprise et du changement qui lui est nécessaire. [...]
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