Dossier d'analyse stratégique, Canal+, stratégie de différenciation, stratégie d'intégration verticale, paysage audiovisuel français, PAF, chaîne à péage, chaînes thématiques, production, distribution, stratégie d'internationalisation, stratégie d'expansion internationale
Dans les années 80, CANAL+ a mis en place une stratégie de différenciation. La société a proposé une offre originale avec du cinéma récent, du sport, des émissions décalées et novatrices (Nulle part ailleurs) et une stratégie d'intégration verticale (production).
CANAL+ a ainsi conquis la France en moins de 6 ans alors que la télévision hertzienne connaissait des difficultés à la même époque.
La position de CANAL+ est aujourd'hui plus délicate. Le risque majeur est que ses avantages comparatifs sont maintenant trop imitables : la télévision numérique remet en cause les avancées technologiques de Canal+. De plus Canal+ n'a plus d'émissions phares. Canal+ ne peut donc plus vraiment appliquer la stratégie de différenciation comme à son origine. Quelles stratégies peuvent être suivies pour sauver Canal+?...
[...] Aussi, n'est-il pas illusoire de penser sauver Canal+ ? En d'autres termes, l'histoire de Canal+ n'est-elle pas tout simplement celle d'une avancée technique rattrapée par une autre avancée technique, la télévision numérique ? Pouvoirs Publics : Le gouvernement encourage la création de chaînes hertziennes et a une réglementation relativement souple Fournisseurs : La dépendance de Canal+ face à la ligue nationale de football et au cinéma est forte Entrants Potentiels : Le paysage audiovisuel français est alors très peu développé : l'arrivée de nouveaux concurrents est à craindre Produits de Substitution : Le développement de technologies de diffusion nouvelles (magnétoscope, câble ) constituent un véritable danger Clients/Distributeurs : Canal+ est seul : les distributeurs sont triés sur le volet et le nombre d'abonnées est en croissance Concurrence modérée Pouvoirs Publics : Les réglementations se durcissent : contraintes imposées par l'Etat et aussi par l'Union Européenne Fournisseurs : La dépendance de Canal+ face à la ligue nationale de football est extrêmement forte et est remise en cause par TPS. [...]
[...] Le groupe Canal+ n'est plus présent qu'à hauteur de 66% de Canalsatellite pour Lagardère). Ainsi, Canal+ a quatre métiers : - chaîne à péage : il s'agit du métier de base du groupe et représente environ 80% du chiffre d'affaires. Canal+ s'est d'ailleurs tourné vers l'étranger entre autre l'Espagne, la Belgique francophone et l'Afrique. Puis, le rachat du groupe Nethold en 1996 a renforcé l'importance de Canal+ en Europe avec la Belgique flamande, les Pays- Bas, la Scandinavie et surtout l'Italie avec Tele Più. [...]
[...] Les FCS en 2003 En 2003 avec l'arrivée massive des chaînes à thème sur le câble et le satellite et l'évolution des nouvelles technologies, les FCS d'une chaîne de télévision ont significativement évolué vers la personnalisation de l'offre télévisuelle. Canal + a essayé de modifier son offre en conséquence mais il semble qu'elle soit moins en adéquation avec les attentes du marché qu'en 1984. - FCS 1 : Proposer une offre télévisuelle spécialisée. - FCS 2 : Proposer une offre télévisuelle exclusive - FCS 3 : Proposer une offre télévisuelle à la carte. - FCS 4 : Etre compétitif en terme de prix. Quel est le positionnement de CANAL + par rapport à ces FCS ? [...]
[...] En effet, en proposant des films en première exclusivité et les matchs de football en direct, l'offre de CANAL + est spécifique et à forte valeur ajoutée. Le positionnement de CANAL + par rapport au FCS 1 est donc excellent. De plus, la vision de la télévision chez CANAL + se place dès le début en décalage avec l'offre déjà existante. La programmation d'émission du type Nulle part ailleurs, la mise en avant des Nuls et des Guignols de l'Info mettent en avant un certain esprit CANAL. [...]
[...] Dans le même esprit, CANAL + reçoit de sa régie publicitaire (elle aussi logée au sein de Vivendi Universal) seulement 20% des recettes publicitaires engrangées par les émissions en clair. Parallèlement à cela, les filiales déficitaires de la chaîne à péage n'ont pas été sorties de son périmètre, rendant encore plus précaire sa situation financière. L'organisation de CANAL+ est trop lourde. Le groupe CANAL+ est composé de 270 entités juridiques. Il y a un conseil d'Administration par jour en moyenne. [...]
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