Le drone est un vieux concept. Ainsi, la Délégation Générale à l'Armement nous explique que l'idée serait née à la fin du XIX ème siècle en Angleterre : un appareil photo fut fixé à un cerf volant. Selon la même source, l'appareil aurait été utilisé dans une guerre américano-mexicaine à la même époque. Le drone tel que nous le connaissons naît à la fin du XXème siècle. L'armée américaine met en place le dispositif Firebee qui lui permet « d'observer et de détecter » l'ennemi vietnamien. La recherche israélienne réalisera dans les années 1980 de grandes avancées dans la matière avec les drones Mastiff et Scout glaner. L'armée israélienne les utilisera pendant la guerre du Kippour puis lors de l'invasion du Liban dans le but de repérer les batteries de défenses antiaériennes syriennes. L'UAV est devenu courant dans les armées modernes à partir de la première guerre du Golfe (on le retrouvera dans les Balkans ensuite) et certaines organisations non étatiques en disposeraient aussi (le Hezbollah avec ses Misad-1 de fabrication iranienne ).
Ainsi, le drone peut être considéré comme: « un aéronef inhabité, piloté à distance, semi autonome ou autonome, susceptible d'emporter différentes charges utiles le rendant capable d'effectuer des tâches spécifiques pendant une durée de vol pouvant varier en fonction de ses capacités. » Ces appareils disposent « d'une caméra et d'un dispositif d'émission leur permettant de transmettre les images prises en vol vers les lignes alliés ou en direction d'un satellite relais ».
En outre, ces « faux bourdons » sont capables « d'intercepter les transmissions au sol en phonie (talkies-walkies), par téléphone portable, par émetteurs ». Ces tâches vont de l'observation à l'attaque puisque ces véhicules peuvent emporter des systèmes d'armes (il faut alors parler Uninhabited Aerial Combat Vehicle.).Le niveau d'autonomie n'est pas le même puisque si certains drones ont besoin d'opérateurs (situés eux-mêmes dans « le segment sol » ou « station de contrôle »), d'autres peuvent s'en passer grâce notamment à « une intelligence embarquée leur donnant une entière autonomie de décision et donc d'action et de réaction ».
Les drones constituent une grande famille, ainsi nous pouvons rencontrer de petits appareils devant être lancé à la main et d'autres plus gros nécessitant l'emploi de rampes. Notons que ces appareils peuvent également être lancés d'un avion ou qu'ils peuvent emprunter une piste classique. Les utilisateurs du drone peuvent le récupérer de différentes manières : en le faisant revenir (et atterrir) à son point de départ ou en sélectionnant un site pour le récupérer (l'opération « consistant à réduire la vitesse et l'altitude du drone et d'amoindrir la vitesse de descente avec des parachutes ).
Face au développement rapide des drones au sein de l'armée et à son évolution dans le domaine civil, on peut se demander si ceux-ci ont pour vocation à terme de remplacer l'homme dans certaines missions ou bien à l'effacer complètement de la scène opérationnelle.
Ainsi, il est intéressant de balayer les différentes catégories de drones existantes (I) puis d'étudier leur utilisation dans le domaine militaire(II) et d'envisager leur utilisation dans le domaine civil(III).
[...] De plus, le principe voir et éviter est fondamental et il ne peut pas être appliqué par ces drones. Cependant, ces drones peuvent être utilisés dans le domaine militaire et à terme dans le domaine civil pour des missions simples et parfois ennuyeuses. Mais, il y aura toujours une présence humaine pour gérer ces drones en arrière plan car les risques sont présents et il ne faudrait pas à en arriver à des extrémités comme dans le film FURTIF de Rob Cohen ! [...]
[...] Ce qui leur permettra dans quelques années d'utiliser leurs robots autonomes. Ils ont pu réaliser des premiers essais avec le submersible REMUS (à faible autonomie décisionnelle), pour le déminage d'un port en Irak. Cet AUV (drones sous-marins) a déjà été vendu à une cinquantaine d'exemplaires dans le monde pour des applications scientifiques et militaires. Les Américains étudient encore l'exploitation de drones à partir de sous-marins et de drones de surfaces. Dans le domaine terrestre La confection de drones terrestres doit encore surmonter des obstacles techniques, mais ils se généraliseront bientôt, répondant aux nouveaux besoins des armées. [...]
[...] Le drone HALE techniquement supérieur est employé pour la reconnaissance stratégique. Il ne s'agit plus d'agir sur une zone limitée, circonscrite, mais plutôt d'effectuer de très longs trajets dans le but d'observer et de récolter des informations. Ces dernières pourront influencer des décisions politiques par exemple, puisque la notion de stratégie est plus globale que celle de tactique Ces drones HALE viennent concurrencer les avions de reconnaissance stratégique quelque peu remis en cause par les satellites d'observations. En plus de leurs missions traditionnelles, ces engins peuvent assister d'autres unités en servant : - de relais de communication, dans le but de rétablir les transmissions (faisceaux hertziens) mis à mal par un relief difficile. [...]
[...] Les armés disposent de différents types de drones opérationnels : - le drone de très courte portée ou TCP[11] - le drone tactique plus lourd (plus de 100 kilos) et plus grand que les TCP - le drone de longue endurance - le drone stratégique HALE (Haute Altitude Longue Endurance) - le drone armé[12] (obtenu à partir du drone de longue endurance) Les drones (dans toute leur diversité) sont donc principalement employés pour le renseignement (recueillir des informations en temps de guerre ou de paix) et la surveillance. Pour cela, le véhicule est équipé pour l'observation et l'écoute. Par exemple, le Système de Drones Tactique Intermédiaire (STDI) utilisé par l'armée de terre française est équipé de caméras. [...]
[...] D'une envergure de 8mètres pour une longueur de 10mètres. Ce drone a la particularité d'être un drone supersonique dont la deuxième et la troisième version (X-45B et X-45C) beaucoup plus abouties devaient permettre une autonomie complète sur le terrain. Les particularités de ce système sont qu'il permet un repérage des cibles par le drone, il peut aussi éviter les attaques ennemies ou changer de trajectoire de son propre chef selon la situation. Cette capacité d'adaptation en zone ennemie apparaît comme l'avenir du drone. [...]
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