Produits électriques et électroniques, Imation, structure économique, structure industrielle, structures financières, dynamique de l'industrie, forces concurrentielles, valorisation des services, nouvelles technologies, désendettement, restructurations
Les entreprises, telles que Imation, qui sont classées sous le code d'activité NAF 51.6J procèdent au commerce de gros de fournitures électriques et électroniques diverses et composants électroniques. Le changement de nomenclature intervenu en 2003 a profondément modifié le périmètre du secteur.
La difficulté majeure réside en définitive dans la complexité même du secteur qui recouvre deux activités très distinctes. L'adjonction du négoce de produits électroniques ne semble guère pertinente.
Les deux métiers sont en effet extrêmement différents et font intervenir des entreprises d'origines diverses. L'entreprise que nous allons étudier, Imation, pratique le négoce de produits électroniques comme activité principale mais se trouve à la limite de ce secteur, car elle exerce aussi des activités très différentes, dont le négoce de produits électriques.
Trois grandes catégories d'opérateurs interviennent dans le commerce de gros de produits électriques et électroniques :
- les négociants en matériels électriques ;
- les distributeurs de matériels et de composants électroniques ;
- les succursales des grands fabricants étrangers de produits électroniques et de matériels informatiques implantées en France.
En ce qui concerne les matériels électriques, il faut savoir qu'ils sont distribués par les négociants et qu'ils comprennent une vaste gamme de produits destinés à l'installation et à l'utilisation de l'énergie électrique dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Les différentes classes de produits se répartissent le marché de la façon suivante :
- les appareillages occupent environ 55% des parts de marché ;
- le chauffage, la ventilation et l'éclairage représentent près de 25% du marché ;
- les fils, les câbles et les conduits pèsent environ 20% ;
- la part des équipements divers s'élève à 5%.
La clientèle des négociants en matériels électriques se compose de quatre grandes catégories d'acheteurs :
- les artisans électriciens et les entreprises d'installation électrique sont les principaux clients des grossistes ;
- les petites entreprises industrielles intervenant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics représentent plus du quart de la demande adressée aux négociants;
- les entreprises du secteur tertiaire et les administrations comptent pour plus de 10% de la demande ;
- enfin, les grandes surfaces et les revendeurs font également partie de la clientèle des grossistes.
Pour les composants électroniques, la distribution recouvre les produits suivants :
- les semi-conducteurs qui représentent plus de 65% des ventes ;
- les composants passifs qui comptent pour environ 10% des ventes ;
- le solde se répartit entre les composants péri-informatiques, les connecteurs et les équipements divers.
Les débouchés des composants électroniques sont beaucoup plus variés. Les acheteurs se scindent en deux catégories qui assemblent les équipements achetés en ensembles finis :
- les grands groupes industriels des secteurs des télécommunications et de l'informatique ;
- les PME, qui fabriquent des équipements intermédiaires de contrôle, de mesure, de télécommunications, d'équipements industriels, etc.
[...] Il contrôle la CDME (Compagnie de Distribution de Matériel Electrique) et Groupelec. Les ventes de ces deux entités en France s'étaient élevées à près de 10,7 milliards d'euros en 2006 ; la CDME contrôle notamment les sociétés FACEN (CA 96 : milliards d'euros), Isnard (CA 96 : 869 millions d'euros), de son côté Groupelec intervient par le biais du Comptoir Electro Basque (CA 96 : 83 millions d'euros), Electro Midi (CA 96 : 104 millions d'euros), etc. ; Legrand Legrand, avec ses 13 milliards de chiffre d'affaires, est leader dans la fabrication d'appareillage basse tension, il intervient aussi dans la distribution via sa filiale Legrand (CA 96 : 4,8 milliards d'euros) ; Groupements et contrôle familial A côté de ces grands groupes subsiste un important tissu de PME qui continue de dominer le secteur en termes d'unités. [...]
[...] Avec la durée de vie de plus en plus courte des composants électroniques, Internet, par exemple, apparaît comme un moyen très efficace de mettre à disposition de tout acheteur, un maximum d'informations. Le commerce électronique est d'ailleurs un domaine sur lequel SEI (groupe Sonepar) est très avancé. E. Restructurations La multiplication des mouvements de fusions- acquisitions sur le secteur est la parfaite illustration d'une tendance à la recomposition de la profession. Les négociants en matériel électrique et électronique ont bénéficié, au cours des derniers exercices, d'une demande relativement soutenue. [...]
[...] Autre acquisition pour Legrand, celle du groupe américain Ortronics. Ce dernier, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 83 millions de dollars (soit 422 millions d'euros) en 2007, compte parmi les leaders aux Etats-Unis sur le marché VDI (courants faibles pour le précâblage des réseaux informatiques, de la téléphonie et de la télévision) La valeur ajoutée : une nouvelle arme stratégique La croissance des entreprises du secteur repose, du moins pour les majors, sur une internationalisation croissante, mais l'heure est également à la valorisation des services, et ce, pour la quasi-totalité des entreprises du secteur. [...]
[...] Dans un contexte de ralentissement de l'activité, les pressions concurrentielles se sont avivées en 2006, conduisant, associé à l'exacerbation de la concurrence sur les prix, à une érosion du taux de marge commerciale des négociants en matériel électrique et composants électroniques. En valeur courante l'évolution de la richesse créée s'est inscrite en totale rupture par rapport aux deux exercices précédents. Elle a en effet reculé de près de en 2006, suivant l'évolution du chiffre d'affaires des entreprises. Cette contraction de la valeur ajoutée, en 2006, s'est directement répercutée sur la productivité du travail. Dans ce contexte, le poids de la masse salariale dans la valeur ajoutée a dépassé les ce qui a constitué son niveau le plus élevé depuis 2002. [...]
[...] L'élargissement de la gamme des grossistes à un “package” produits services contribue de nouveau à la progression de leur activité. En ce qui concerne les leaders, ce sont eux qui , en 2007, une nouvelle fois ont tiré la croissance sur le secteur de ce négoce : L'année 2007 n'a pas dérogé à la tendance, ce sont les grandes entreprises qui ont le plus bénéficié du frémissement de la demande observée à partir du second semestre de l'année. Confirmant une tendance observée au cours des exercices précédents, le rythme de croissance de leur chiffre d'affaires a été supérieur à celui des autres catégories d'entreprises ; en dépit des soubresauts conjoncturels, et notamment du ralentissement de l'activité en 2006, l'activité des leaders du secteur n'a cessé de progresser sur l'ensemble de la période de référence. [...]
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