Vivendi, Veolia, Vinci, groupe, crise financière, années 2000
Selon Jean-Marie Messier, la stratégie de Vivendi est réellement une stratégie industrielle en insistant sur le fait qu'il est un chef d'entreprise et non un gestionnaire de portefeuille de titres. En effet, le groupe se considère comme un conglomérat (2714 sociétés à consolider en 1995 puis 3371 en 1998) qui s'est progressivement recentré sur deux métiers à savoir l'environnement (distribution et traitement de l'eau, énergie, transport et traitement des déchets) et la communication (téléphonie mobile, production audiovisuelle, multimédia, presse…).
[...] Ceci lui a permis de réaliser des plus-values sur cession de titres de 10,5 milliards de francs, ce qui a eu pour conséquence d'augmenter le résultat. Les plus-values sont ainsi extériorisées du groupe. Vivendi a réalisé une plus-value sur vente des filiales envers Sahide, mais il s'agit d'une plus-value artificielle et neutre, car en parallèle Vivendi a accordé un prêt à la SA Sahide pour lui permettre d'acquérir ses filiales. Notons que Sahide rentre dans le groupe Vivendi l'année suivante. [...]
[...] En conséquence, les prévisions de cash flow se sont vues réduites. L'origine de ce phénomène est due à l'ampleur des investissements qui dépassent l'autofinancement, et ce dans tous les secteurs. En définitive, Vivendi possède une stratégie industrielle très ambitieuse avec des métiers très couteux et par nature très consommateurs de liquidités. De plus, un autre problème qui se pose dans cette stratégie industrielle est qu'il n'a pas été établi de priorités entre les deux segments principaux (environnement et communication). Or, il n'est pas possible de gagner et de maintenir un leadership dans chacun de ces deux métiers, qui de surcroit se traduisent par des cash flows futurs insuffisants et un niveau d'endettement élevé en raison de la grande consommation en liquidités que requièrent ces secteurs. [...]
[...] Une partie de cet argent sera disponible auprès de Vivendi via un emprunt pour la société ad hoc et in fine qui apparaitra comme une créance chez Vivendi. Mais le remboursement de l'emprunt entre la société et Vivendi dépend du prix de vente réel à l'extérieur des actifs. Au final, la société ad hoc supportera la moins- value et non VIVENDI. Le risque de non-remboursement est partiellement couvert par un contrat d'assurance dont le bénéficiaire est Vivendi. L'endettement économique net = endettement financier endettement sans recours Sans recours : Dettes contractées par des filiales juridiquement structurées pour que les créanciers ne puissent pas se retourner contre Vivendi. [...]
[...] À faire : engagement hors bilan, profit de dilution ; création SCA et Sahide et impact sur normes comptables et juridique Vivendi adopte sa propre définition de l'endettement financier net en créant l'endettement économique qui néglige certains engagements hors bilan. L'endettement financier net : dettes nettes (DFLT+CT-trésorerie disponible)/FP Dans ce ratio : le crédit-bail n'est pas compris = 5.5 milliards de francs en 97 les créances financières à long terme sont déduites. Ce sont des prêts réalisés par le groupe à des sociétés. En l'espèce, VIVENDI cède des actifs avec une moins-value latente à ses filiales : le prix de ces actifs ne correspond pas du tout au prix du marché, le prix est surévalué. [...]
[...] Etude de cas sur Vivendi : la crise subie par le groupe dans les années 2000 I. Expliciter les objectifs de la stratégie industrielle et financière de Vivendi ? A. Stratégie industrielle : Selon Jean-Marie Messier, la stratégie de Vivendi est réellement une stratégie industrielle en insistant sur le fait qu'il est un chef d'entreprise et non un gestionnaire de portefeuille de titre. En effet, le groupe se considère comme un conglomérat (2714 sociétés à consolider en 1995 puis 3371 en 1998) qui s'est progressivement recentré sur deux métiers à savoir l'environnement (distribution et traitement de l'eau, énergie, transport et traitement des déchets) et la communication (téléphonie mobile, production audiovisuelle, multimédia, presse Notons qu'il existait un troisième pôle qui a été ensuite vendu. [...]
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