Culture de l'innovation, Google, Google Labs, outils de management, management stratégique, culture d'entreprise, service de l'innovation, étude de faisabilité, étude de marché, problèmes éthique
Fondée en 1998 par deux étudiants de Stanford devenus milliardaires depuis, la société Google est parvenue en moins de 5 ans à s'imposer comme le leader mondial sur son secteur d'activité, la recherche de contenu sur internet.
Limiter Google à la page quasi-blanche qu'utilisent quotidiennement 90% des internautes français serait pourtant une grave erreur. En tout juste une décennie, les fondateurs Larry Page et Sergey Brin – rejoints à mi-parcours par Eric Schmidt - ont érigé un véritable empire virtuel. Fondé sur un arbitrage entre croissance interne et croissance externe, le modèle de développement de Google a donné naissance à une entreprise tentaculaire qui semble s'être fixé pour objectif de répondre aux besoins virtuels de tous les internautes à travers le monde. Introduit en bourse en 2004, Google n'a pas succombée au « net crunch » de 2001, et de nouveaux produits voient le jour chaque semaine sous la bannière du géant de l'internet. On dénombre aujourd'hui plus de 135 services en ligne couvrant un spectre très large de besoin, dont les plus emblématiques sont sans doute Google Search Engine, Gmail, Youtube et Google Earth. Ils sont recensés sur cette page : http://logiciels.zorgloob.com/liste.php
Cette incroyable effervescence sur une période si courte a été permise grâce à un modèle organisationnel qui prône l'initiative personnelle et la liberté d'innover. « Thinking big » en est le mot d'ordre et un véritable arsenal d'outils de management a été déployé pour favoriser l'innovation au sein du groupe, principalement constitué d'ingénieurs. Deux garde-fous seulement ont été instaurés, le slogan informel du groupe « Don't Be Evil » (que l'on ne doit pas aux fondateurs mais à un intrapreneur du groupe – Paul Buchheit, ingénieur à l'origine de Gmail), et l'approbation des projets par la hiérarchie qui se réunit périodiquement à ce seul égard. Les produits passent ensuite par diverses phases de développement au sein de l'incubateur Google Labs, telles les nouvelles molécules dans les laboratoires pharmaceutiques.
En effet, le modèle de Google n'est à la réflexion pas révolutionnaire. Il emprunte beaucoup à ce qui a été fait de mieux pour l'innovation dans d'autres entreprises et d'autres secteurs. Ainsi le système du comité d'expert sus-cité est-il pratiqué par de nombreuses grandes entreprises, quant au système du 20% time-off, il fut mis en avant par la société 3M dès les années 1970. Toutefois, on peut dire sans se tromper que ce modèle associé à une imposante culture d'entreprise qui doit beaucoup à ses fondateurs sont à l'origine d'une success-story unique devenue depuis cas d'école. Aujourd'hui, peu nombreux sont ceux qui se risquent à prédire un destin funeste à l'entreprise qui n'en finit plus de surprendre.
Nous allons donc nous intéresser à ce formidable modèle qu'ont mis en place Page, Brin et Schmidt à l'aide de leurs collaborateurs en étudiant les deux éléments qui se trouvent à sa source, l'incubateur Google Labs pour la partie tangible et la culture d'entreprise pour l'aspect immatériel.
[...] Points forts du dispositif Ce dispositif a donc plusieurs points forts: o Faciliter et concrétiser le travail de recherche des ingénieurs, en leur assurant la publication et le test de leurs prototypes. Une mesure incitative forte, qui permet en outre dévaluer facilement l'utilisation de leur 20% de temps libre ! o La validation par les utilisateurs de l'existence ou non d'un marché pour ces applications, de l'utilité qu'ils perçoivent sur ces projets o L'apport d'idées et de suggestions extérieures. Google Labs présente donc de forts atouts pour développer la culture entrepreneuriale au sein de l'entreprise, mais aussi pour concrétiser les efforts des collaborateurs. [...]
[...] En effet, la cohérence est parfois difficile à trouver entre les différentes applications de Google, et la gestion de ces différentes activités peut devenir un casse-tête. Cela est d'autant plus dangereux que la concurrence augmente et que la guerre géographique est ouverte. En effet, la Chine a préféré favoriser l'entrée de Yahoo ! sur son marché car l'état chinois exerce une forte pression sur les libertés d'expression, et Google peut paraître parfois un peu trop libéral à cause de ce large éventail de possibilité et de connaissances offertes. [...]
[...] AdSense est le module qui permet à tout site internet de publier des annonces publicitaires ciblées par Google. Les revenus générés par ce service sont splittés entre les propriétaires du dit site et Google Inc. Cette dernière enregistre 100 millions de dollars de bénéfices nets cette année : Google devient leader du marché en enregistrant 53% des requêtes mondiales : Introduction en bourse de la société. Elle réalise 560 millions de dollars de bénéfices nets cette année : Google s'impose comme la référence des moteurs de recherche. [...]
[...] Ces interactions doivent se faire dans un cadre informel pour faciliter la communication et limiter l'autocensure. Ainsi, on trouvera à Mountain View et au nouveau centre de recherche de Zurich des billards, baby-foot et piscines en accès libre. Le tutoiement est de rigueur et la hiérarchie doit s'effacer au profit de l'effervescence d'idées non conventionnelles dans un cadre non conventionnel. En conséquence, le magazine Fortune 500 plaçait Google au 1er rang de son classement annuel des Best Companies To Work For en 2008. [...]
[...] Ils en font la pierre angulaire du moteur de recherche qu'il développe et mette à disposition sur le campus de l'université. Forts d'un succès satisfaisant, ils enregistrent le nom google.com en septembre : Suite à une recherche laborieuse de fonds pour créer la société, Google Inc. naît au mois de septembre : Après une année de tests, le site officiel voit le jour au mois de septembre. La société s'installe dans ce qui deviendra le Googleplex, dans la Silicon Valley : Google devient le moteur de recherche le plus important du monde en recensant 1,2 milliard de pages web. [...]
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