Fusion, acquisition, Suez, Gaz de France, marché de l'énergie en France, OPA, offre publique d'achat, stratégies de croissance externe, mondialisation, standardisation internationale, modes de consommation, uniformisation, globalisation financière, économies d'échelle, structures logistiques, rentabilité du capital, industrie française
Depuis le début des années 1990 nous assistons, dans tous les secteurs de l'économie, à une vague sans précédent de fusions-acquisitions, rachats d'entreprises, OPA (Offre publique d'achat) ou encore prises de participation. En 10 ans, nous pouvons constater une augmentation de 54% des fusions acquisitions.
Au mois de février 2006, Gaz de France annonçait son intention de fusionner avec Suez. Cet accord serait basé sur un projet industriel ambitieux. Un an et demi après l'annonce de leur rapprochement, Suez et Gaz de France ont officialisé le 3 septembre leur fusion. Le nouveau géant énergétique européen pèsera plus de 70 milliards d'euros de chiffres d'affaires. Mais depuis l'annonce de leur fusion, et aujourd'hui, encore le gouvernement français, la commission européenne, les syndicats de salariés et les actionnaires de ces deux groupes sont inquiets des intentions de cette alliance. Les deux premiers craignent que cela crée un monopole de l'énergie et ainsi entrave la concurrence ; les syndicats savent sans aucun doute que cette alliance entraînera des réductions d'effectifs et les derniers sont soucieux de leur porte-monnaie. Comment ce nouveau leader de l'énergie fera en sorte de satisfaire toutes les parties concernées quand nous savons que la majeure partie des fusions acquisition ces dernières années n'ont pas été forcément source de création de valeur ? Toutefois, ce géant est-il assuré d'être plus performant ? La croissance externe est-elle une stratégie garantissant le succès sur les marchés ? Ne présente-t-elle aucun risque ?
[...] Un an et demi après l'annonce de leur rapprochement, Suez et Gaz de France ont officialisé le 3 septembre leur fusion. Le nouveau géant énergétique européen pèsera plus de 70 milliards d'euros de chiffres d'affaires. Mais depuis l'annonce de leur fusion, et aujourd'hui, encore le gouvernement français, la commission européenne, les syndicats de salariés et les actionnaires de ces deux groupes sont inquiets des intentions de cette alliance. Les deux premiers craignent que cela crée un monopole de l'énergie et ainsi entrave la concurrence ; les syndicats savent sans aucun doute que cette alliance entraînera des réductions d'effectifs et les derniers sont soucieux de leur porte-monnaie. [...]
[...] Face à la critique, la réponse gouvernementale se résume ainsi : Gaz de France est un acteur performant et reconnu sur son marché, mais reste de taille moyenne à l'échelle mondiale. Gaz de France ne veut pas subir les évolutions actuelles, mais en être un acteur dynamique et maître de son destin Le gouvernement soutenait donc un projet porteur de croissance et d'investissements ».Mais la privatisation d'EDF entrainerait surement une hausse des prix de l'électricité, ce qui n'arrange pas l'UMP qui avait incité de nombreuses entreprises à la liberté des tarifs À quelques mois des présidentielles, le choix était difficile à faire. [...]
[...] Ces rapprochements ont donné naissance à de nouveaux leaders sur leur marché respectif, tels que Daimler Benz-Chrysler, Total-Fina-Elf, Sanofi-Aventis, Neuf-Cegetel ou encore Adidas-Reebok. Jusqu'en 2000, la fourniture de l'électricité en France était un monopole d'EDF. Ce dernier proposait des tarifs publics parmi les plus compétitifs d'Europe, car en raison d'un choix en faveur du nucléaire, les coûts de production étaient faibles. Mais à partir de 2000, l'ouverture du marché à la concurrence a eu pour conséquence une très forte augmentation des prix. Au mois de février 2006, Gaz de France annonçait son intention de fusionner avec Suez. [...]
[...] Le risque de ralentissement conjoncturel se trouve ainsi réduit. (ex : Carrefour) La globalisation financière a entrainé des dérèglements dû au développement de nouveaux produits financiers (ex : produits dérivés) et de nouveaux acteurs (les investisseurs institutionnels : fonds de pension, compagnie d'assurance ).Les entreprises cotées en bourse ont besoin, au cours de leurs vie, de se restructurer pour garder leur pouvoir concurrentiel. Les innovations technologiques sont nécessaires en permanence pour être compétitif. Une fusion ou une alliance est donc une des solutions pour augmenter les budgets alloués à la recherche et au développement et ainsi gagner en compétitivité. [...]
[...] D'un côté, il faut réorganiser, restructurer (parfois en licenciant les personnels surnuméraires) et de l'autre, maintenir le moral des salariés, faire cohabiter des cultures différentes. Rien n'assure que des synergies seront effectivement trouvées et que la part de marché du nouvel ensemble corresponde à l'addition des deux parts antérieures Des différences culturelles et managériales peuvent être possibles. S'il n'y a pas de synergie entre deux entreprises qui fusionnent, elles courent à leurs pertes. Par exemple, en 1998, l'acquisition de l'Américain Firestone par son rival Japonais Bridgestone a entrainé des pertes allant jusqu'à 1 milliard d'euros, car Bridgestone n'a fait aucun effort d'intégration et a laissé la direction de Firestone en place. [...]
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