Fusion Alcatel-Lucent, marché des télécommunications, groupe français de téléphonie, groupe américain de téléphonie mobile, remotiver les salariés, Thalès, analystes financières
La fusion d'Alcatel, groupe français de téléphonie (principalement fixe) et de Lucent, groupe américain de téléphonie mobile, a débuté en 2006.
Après une première tentative de fusion avortée en 2001, la fusion a pu réellement être effectuée 5 ans plus tard.
La fusion de ces deux géants des télécommunications devait former le groupe numéro un mondial en téléphonie fixe, et numéro trois en téléphonie mobile, avec 88 000 salariés, 21 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 30 milliards d'euros de capitalisation boursière.
L'objectif de cette fusion était de faire face à la montée de la pression chinoise sur le secteur, avec Huawei notamment, de disposer de capacités de recherche et développement renforcées et de répondre à la demande de ses clients opérateurs. Les synergies, notamment géographiques et sur les produits, et les effets d'échelle attendus devaient permettre d'atteindre la taille critique, nécessaire dans le secteur de la téléphonie mobile où les coûts fixes et investissements sont très importants.
[...] - La question de rester généraliste ou de se focaliser sur les activités d'excellence se pose. Alcatel-Lucent est présent sur de nombreux secteurs de la téléphonie et pourrait choisir de se recentrer vers des activités dirigées vers les entreprises. - Enfin, la participation dans Thalès, représentant 21% du groupe soit 1,65 milliard d'euros, est remise en question. Cependant, il semble que ce soit un bon investissement qui ait tout intérêt à être gardé. Le groupe fait face à de nombreuses difficultés. [...]
[...] Lors de la fusion de 2006, celui-ci a accepté de laisser sa place en échange de la présidence du conseil d'administration. La question de la localisation du groupe devait également se poser : le groupe devait-il être en France, ou aux États-Unis ? L'avenir du fonds de retraite de Lucent se posait également, puisque contrairement à la France et à son système de retraite par répartition, les salariés de Lucent étaient engagés dans un fonds de retraite par capitalisation. Enfin, certaines questions plus politiques se posaient, notamment l'avenir des activités militaires et de R&D aux États-Unis, le gouvernement américain pouvant refuser de laisser ces activités stratégiques sous le contrôle d'une entreprise étrangère. [...]
[...] Après une première tentative de fusion avortée en 2001, la fusion a pu réellement être effectuée 5 ans plus tard. - 2001 : Première tentative de fusion échouée - 2 Avril 2006 : Décision de la fusion dans les conseils d'administration des entreprises - 7 Septembre 2006 : Vote de la fusion par les actionnaires d'Alcatel - 25 Mars 2008 : Confirmation de l'équipe dirigeante à la tête du groupe La fusion de ces deux géants des télécommunications devait former le groupe numéro un mondial en téléphonie fixe, et numéro trois en téléphonie mobile, avec 88000 salariés milliards d'euros de chiffre d'affaires et 30 milliards d'euros de capitalisation boursière. [...]
[...] Cette impression très négative est fortement renforcée par les nombreux avis défavorables des analystes financières qui en 2006 avaient mis en garde contre la réussite d'une telle fusion. Situation actuelle Actuellement le groupe Alcatel-Lucent est dans une situation plutôt mauvaise. Ses résultats sont très mauvais, avec de grosses pertes sur l'année 2007, des actifs très dévalorisés (notamment la licence CMDA) et des restructurations qui ont fragilisé le moral des salariés. Le groupe est maintenant dirigé par Ben Verwaayen et Philippe Camus qui ont préparé un plan de relance : - Remotiver les salariés, lassés par les plans sociaux, les restructurations et les mauvais résultats. [...]
[...] Le téléphone fixe est en perte de vitesse avec l'arrivée massive des téléphones portables et d'internet, et le groupe semble être en mauvaise situation pour faire face au secteur de la téléphonie mobile, très concurrentiel et évoluant très rapidement. Leurs lourdes dépenses de R&D ainsi que leur manque de licence risque de freiner leur développement sur ce marché. Le secteur des entreprises et des technologies de pointe pourrait être une voie de sortie. La participation dans Thalès peut laisser présager d'activités intéressantes dans ce secteur, et les forts investissements en R&D d'Alcatel-Lucent pourraient permettre de se développer dans cette voie. [...]
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