Implantation, Renault, Slovénie, relations commerciales, industrie automobile, perspectives de développement, PECO, Union Européenne, processus d'industrialisation, implantations françaises, exportations françaises
L'entrée des PECO dans l'Union Européenne en mai 2004 a montré au reste du monde qu'il existait des opportunités pour les entreprises dans cette zone du monde. Cependant, le processus d'industrialisation et d'ouverture vers l'étranger et notamment vers les pays d'Europe Occidentale n'est pas si récent puisque, dès 1972, Renault a conclu un accord avec l'usine Revoz de Novo Mesto (60 km au Sud-Est de la Slovénie) afin de s'implanter à l'Est. Nous nous sommes effectivement penchés sur le cas précis de la Slovénie, car c'est le pays qui a réussi le mieux sa transition économique et dont le modèle se rapproche désormais le mieux de celui des pays d'Europe de l'Ouest. Quelles ont été les difficultés rencontrées par l'entreprise lors de cette délocalisation ? Quels ont été les avantages et les inconvénients de cette dernière, et comment est-elle amenée à évoluer ? Nous étudierons cette problématique en trois points : tout d'abord, nous nous intéresserons au contexte dans lequel Renault s'est implanté en Slovénie, ensuite nous verrons les caractéristiques de cette implantation, et enfin nous envisagerons les perspectives d'avenir pour l'entreprise en Europe de l'Est.
[...] Toutefois, l'implantation de Renault en Slovénie a eu des conséquences sur des entreprises locales. Les opérateurs de la zone sont encore économiquement fragiles, mais avec le développement des garages informels et des showrooms, on assiste à la montée en puissance de concessionnaires classiques. Les responsables de la stratégie de Renault soulignent qu'il existe un modèle de transition qui est sur le chemin de la réussite. Renault n'est pas uniquement en Slovénie pour gagner de l'argent, mais aussi pour favoriser ce qu'on appelle chez Renault une croissance durable Les perspectives de développement Le constructeur français projette d'investir 100 millions d'euros dans son usine de Novo Mesto, en Slovénie pour porter la capacité de production à 200.000 voitures par an et y fabriquer à partir de 2006, la remplaçante de la Twingo. [...]
[...] L'association réussie avec Nissan et la construction de nouvelles usines dans le monde en sont l'illustration. Renault a notamment su tirer profit des opportunités offertes par le marché Est Européen. L'exemple slovène n'est pas unique. La Dacia Logan ultra économique, lancée en juin prochain sur les marchés d'Europe occidentale, est en effet construite à Pitesti, en Roumanie, depuis 2002. Son assemblage vient aussi de démarrer en Russie, dans la banlieue de Moscou. Les constructeurs automobiles occidentaux n'ont pas attendu l'élargissement pour s'implanter à l'Est. [...]
[...] Malgré ces mésaventures, on peut dire que l'expérience de Renault apparaît relativement chanceuse en comparaison à celle de ces concurrents français. En effet, le constructeur Citroën a connu à la même époque une douloureuse mésaventure. Face à cette expérience, Renault semble finalement plus chanceux. D'ailleurs, aujourd'hui sa filiale slovène connaît des résultats qui se sont améliorés. Désormais, la capacité de l'usine de Novo Mesto est de 450 voitures à la journée. Les exportations ont atteint 135 milliards de dollars soit environ 5,5 milliards de Francs en 1998. En Slovénie, Renault représente dorénavant des ventes annuelles. [...]
[...] D'une part, la mise en place d'une alliance avec le groupe Nissan en 1999, et d'autre part, le rachat de constructeurs étrangers dans le but de mieux pénétrer certains marchés. De fait, le groupe Renault se place désormais dans les cinq premiers constructeurs mondiaux. Ce développement international repose donc sur une double stratégie : Une alliance avec Nissan : En mars 1999, Renault prend du capital de Nissan ( en mars 2002). Cette alliance a permis à Renault d'accéder à un certain nombre de marché sur lesquels sa présence était faible voir inexistante. [...]
[...] Ainsi, les importations en France en provenance de Slovénie se sont accrues en 2002 de 5,4%. La part de l'industrie automobile est évaluée à 60% des ventes slovènes vers la France, non seulement pour Renault, mais aussi vers d'autres constructeurs et aussi largement vers tous les équipementiers. Ainsi, tous les postes d'exportations slovènes vers la France contrôlés par Renault à travers son usine de Novo Mesto ont apporté des croissances importantes de +15 à 20% selon les postes en 2002. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture