Fusion, Daimler-Benz, Chrysler, industrie automobiles, chaine de valeur, modèle de Porter, facteurs clés de succès, groupes stratégiques, concurrence, déroulement de l'opération
En 1998, la fusion entre ces deux géants de l'automobile que sont Daimler-Benz qui vend alors 1,2 millions de véhicules et Chrysler qui en vend environ 2,8 millions, constitue la plus grosse opération de fusion dans le secteur industriel. Elle donne naissance au 3ème plus gros constructeur automobile mondial en termes de ventes. Cette fusion séduit à l'époque tout le monde car les deux constructeurs possèdent de nombreuses complémentarités, en particulier au niveau géographique et au niveau commercial avec des gammes de véhicules qui se complètent. Tout cela laisse espérer d'importantes synergies entre les deux constructeurs. Pourtant en 2006 Daimler se sépare de Chrysler pour le revendre au fond d'investissement Cerberus alors que la capitalisation boursière du groupe représente un peu plus d'un tiers de sa valeur en 1998 (...)
[...] Cette remarque entraîna une grosse déception chez les salariés de Chrysler. Cette remarque amena également un gros problème de communication à travers les discours différents des médias américains et allemands. Effectivement, du côté Américain, Schrempp était vu comme un fauteur de trouble entre la bonne volonté des comités de direction et des salariés de travailler ensemble alors que du côté allemand, il était vu comme un directeur stratégique réfléchi. Cependant, fin 2000, les médias allemands rejoignirent leurs homologues américains dans leur discours, pointant du doigt l'erreur de Schrempp et annonçant que la fusion des deux géants était un échec désastreux. [...]
[...] Les assemblées générales extraordinaires de Daimler-Benz AG et de Chrysler donnèrent 'le feu vert' pour la fusion. Les actionnaires de Chrysler reçurent une part de 0.6235 de la nouvelle action DaimlerChrysler AG action de Chrysler et les actionnaires de Daimler-Benz échangèrent une action Daimler-Benz pour une nouvelle action de DaimlerChrysler. En réalité, cela signifie que les actionnaires de Chrysler possédaient de la société nouvellement créée. Immédiatement après la fusion DaimlerChrysler, l'action était négociée autour de 71 euros et atteint un record absolu de 95 euros en avril 1999. [...]
[...] Néanmoins le partage d 'éléments ne concerne que les pièces mécanique dont la provenance ne peut être déterminé par le client afin que chaque marque conserve son identité et en particulier Mercedes-Benz qui ne veut pas voir son standing baisser. Pour la même raison les équipes de conception des deux constructeurs demeurent séparées. Pour finir, la fusion permet à Daimler et Chrysler d'apprendre l'un de l'autre. La fabrication de la Chrysler 300 s'est par example faite dans les usines Mercedes-Benz en Allemagne pour des gains de temps et d'espace de production. [...]
[...] - Pouvoir de négociation des fournisseurs : cela dépend de leur taille et de leur apport technologique. Certains équipementiers de petite ou moyenne taille dont les produits n'apportent pas une valeur ajoutée significative au produit fini sont très dépendants et soumis aux grands constructeurs qui sont les donneurs d'ordre. Par contre ceux qui possèdent une technologie très innovante peuvent se permettre de choisir leurs clients. Ainsi certains ne veulent travailler qu'avec les plus gros constructeurs tels que GM, Ford ou Volkswagen car les retours sur investissement sont davantage garanties. [...]
[...] De plus, tous les membres de la direction de Daimler-Benz AG et tous ceux de Chrysler devinrent les membres de Directoire de la nouvelle société. De là, la nouvelle direction suivait une formule de 18 membres répartis en 8 + 8 + 2 - 8 de Daimler-Benz de la Chrysler et 2 de Daimler-Benz relatifs aux activités non-automobiles de Daimler (voir organigramme ci-dessous). Organigramme après la fusion. En outre, le contrat de fusion contenait une clause spécifique qui garantissait la situation financière de chaque membre du Dirctoire ne se détériorerait pas pendant les deux ans après la fusion. [...]
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