Politique environnementale, consommation de matières premières, avantages compétitifs, LVMH, groupe mondial, marques de luxe, éco-efficience, World Business Council for Sustainable Development, OCDE, stratégie d'éco-efficience environnementale
Dans un communiqué du 30 août 2007, Bernard Arnault a annoncé son soutien total à la démarche de Gordon Brown, premier ministre britannique, en faveur de l'implication des entreprises privées dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement. En effet, le groupe LVMH estime, depuis son engagement pour la préservation de l'environnement en 1992, que son propre développement doit intégrer la recherche d'une meilleure qualité de vie pour ses clients, ses collaborateurs, ses actionnaires, les collectivités territoriales et les différentes communautés concernées par ses opérations de production et de distribution à travers le monde. LVMH prend donc conscience que l'environnement est un enjeu vital. Nous nous concentrerons sur l'utilisation de matières premières du groupe et ses enjeux environnementaux.
LVMH montre des intérêts stratégiques et économiques à mettre en place et communiquer sur une stratégie d'éco-efficience environnementale, comme le développe la partie I et II. Cependant, cet affichage médiatique ne serait-il pas la face cachée de l'iceberg ?
Au début de ce XXIe siècle où la gestion des ressources est devenue un enjeu majeur pour notre société, à l'heure où la planète s'apprête à recevoir son 7e milliard d'habitants, nous pouvons nous interroger sur la légitimité de consommer des ressources dont la fabrication nécessite l'utilisation massive de ressources rares (eau notamment) et dont le dictat de consommation n'est pas fixé par des besoins physiologiques mais plutôt par des souhaits d'appartenance, de reconnaissance (cf théorie de Maslow). LVMH qui prône le consumérisme hédoniste de ses produits s'engage dans un processus d'exemplarité environnementale, quelques mesures peuvent être citées comme la revalorisation des déchets, reporting, l'utilisation d'énergie propre, etc. En effet, ces mesures sont la condition « sine qua non » pour pouvoir se revendiquer écologiquement responsable. Ces mêmes mesures commencent à donner des résultats qui sont détaillés au sein du reporting annuel. Ainsi, nous apprenons que l'empreinte écologique de LVHM est restée stable depuis 2002 alors que l'entreprise a connu une forte croissance de ses ventes notamment à l'international.
[...] Au début de ce XXIe siècle où la gestion des ressources est devenue un enjeu majeur pour notre société, à l'heure où la planète s'apprête à recevoir son 7e milliardièmes habitants, nous pouvons nous interroger sur la légitimité de consommer des ressources dont la fabrication nécessite l'utilisation massive de ressources rares (eau notamment) et dont le dictat de consommation n'est pas fixé par des besoins physiologiques, mais plutôt par des souhaits d'appartenances, de reconnaissances ( cf théorie de Maslow). LVMH qui prône le consumérisme hédoniste de ses produits s'engage dans un processus d'exemplarité environnementale, quelques mesures peuvent être citées comme la revalorisation des déchets, reporting, l'utilisation d'énergie propre, etc. [...]
[...] Arnault se revendique comme premier défenseur des causes écologiques et garant de l'application des préceptes adjacents. Dans un style raffiné, M. Arnault nous explique comment économiser quelques centimètres cubes d'eau au cours de la production de sac à main au sein d'une usine française. Pendant ce temps-là, il se ferait construire un yacht personnel de 69 mètres par une entreprise taïwanaise. Protecteur de l'environnement ? Il n'est pas contestable la présence d'un double signal malgré les efforts environnementaux actuels de la société. [...]
[...] Le premier axe de communication du groupe reste donc le rêve et l'exclusivité des produits à l'instar de l'automobile où la majorité des publicités en France mettent en exsangue l'efficience écologique des modèles. Une limite pour LVMH reste la difficulté à financer une réelle politique de protection environnementale. Le taux de marge net est très élevé source Boursorama.com) et des réelles mesures n'auraient pour conséquences que de freiner sa croissance. D'un côté, les technologies employées permettent d'économiser en matière première, mais de l'autre, le coût des émissions de CO2 n'est pas assez désincitatif pour espérer attendre des actionnaires des mesures radicales dans le processus de conception, production et distribution des produits. [...]
[...] En effet, ces mesures sont la condition sine qua non pour pouvoir se revendiquer écologiquement responsable. Ces mêmes mesures commencent à donner des résultats qui sont détaillés au sein du reporting annuel. Ainsi, nous apprenons que l'empreinte écologique de LVHM est restée stable depuis 2002 alors que l'entreprise a connu une forte croissance de ses ventes notamment à l'international. Source www.lvmh.fr Nous avons eu l'occasion d'observer un décalage entre les résultats annoncés (d'excellence écologique) et les différents résultats récoltés par des ONG indépendantes comme l'atteste ce graphique de l'antenne britannique de la WWF qui classe les acteurs suivant leurs efficiences-écologiques. [...]
[...] Cette communication environnementale serait ainsi de la désinformation. Manipulant l'information en l'axant sur des projets mineurs dont l'efficacité est bien relative au vue des capacités réelles du groupe. Autre point : la stratégie d'éco-efficience affichée de LVMH est nuancée, par un certain désintéressement (décroissant cependant) de sa cible aux causes écologiques. La cible du groupe reste les catégories très aisées qui sont à la fois les premiers pollueurs mondiaux en raisonnant par habitant. Ces faits peuvent être corrélés aux multiculturalismes de ses clients, dont la plupart ont des considérations environnementales très différentes des mentalités écologistes. [...]
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