Mittal-Arcelor, secteur sidérurgique, secteur de l'acier, économie mondiale, logique industrielle, intégration verticale, capitalisation boursière, groupe familial, diversification géographique, rattrapage technologique, modernisation
Jamais une fusion auparavant ne passionna le monde économique et financier comme le fit la fusion Mittal-Arcelor. En effet, entre l'annonce faite par Mittal le 27 janvier 2006 et la fusion effective des deux groupes le 13 juillet 2006, près de sept mois se sont écoulés durant lesquels la stratégie des uns s'est heurtée à la résistance des autres. Mais cette fusion est à inscrire dans un contexte. Depuis trois ans les fusions-acquisitions se multiplient en Europe. L'année 2005 a atteint des records, traduction de la concentration de certains secteurs. Le secteur sidérurgique n'y échappe pas.
Deux entreprises d'envergure internationale, mais aux stratégies complètement opposées se font face. Mittal nous avait habitué au rachat d'entreprises moribondes. Mais Arcelor n'est pas de cette espèce là. Le sidérurgiste européen est le numéro un mondial en terme de chiffre d'affaires avec 32 milliards d'euros et affiche une santé de fer. Mittal avec le rachat d'Arcelor est passé à la vitesse supérieure. Dans le cadre de ce rapport de force, une conception va émerger : celle d'une stratégie de puissance.
[...] Mittal avec le rachat d'Arcelor est passé à la vitesse supérieure. Dans le cadre de ce rapport de force, une conception va émerger : celle d'une stratégie de puissance. Afin de mieux comprendre et de saisir tous les enjeux que cache cette OPA, nous allons tout d'abord tenter de décrypter le secteur de l'acier et de mettre en évidence les différences existantes entre les deux groupes afin de comprendre les raisons d'une telle fusion. Enfin, pour finir nous nous attarderons sur les modalités de cette offre d'achat publique lancée par le numéro 1 de l'acier Mittal contre un autre géant Arcelor. [...]
[...] Mittal et Arcelor vont donc mettre en œuvre des moyens considérables pour s'affronter sur le plan de la communication. Mittal a fait le choix d'une stratégie de communication sophistiquée jouant parfois la carte de la perception et de l'affectif dans le but de convaincre les actionnaires d'Arcelor de la pertinence de son projet industriel. Plus que tout autre OPA, le duel entre ces deux géants de l'industrie s'est joué sur le terrain de la communication : conférences de presse, interviews, communiqués, publicités financières D'une part, la communication de Mittal fut à destination des syndicats. [...]
[...] 26/05/2006 : Arcelor annonce un rapprochement avec le groupe russe Severstal. 19/06/2006 : Romain Zaleski, financier franco-polonais et principal actionnaire d'Arcelor s'oppose au projet de rachat massif d'actions par Severstal. 25/06/2006 : Arcelor repousse l'offre de Severstal et accepte celle de Mittal. 13/07/2006 : fin de l'offre désormais amicale de Mittal sur Arcelor. moyens mis en œuvre : La communication : Dans le cas de cette OPA la mise en œuvre de la communication a été décisive, et ceci, en raison de la composition de l'actionnariat d'Arcelor. [...]
[...] Mittal est un groupe familial avec dirigeant patriarcal. Son actionnariat n'est pas éclaté comme celui d'Arcelor. En effet, l'actionnariat de cette dernière entreprise est éclaté entre une multitude de petit porteur, d'actionnaires institutionnels, et d'institutions gouvernementales ou assimilables. Cf. Diagramme3. II- Les objectifs de la fusion Une stratégie de diversification géographique? La fusion Mittal-Arcelor pose principalement la question de la dimension internationale du groupe. En effet, celle-ci a pour objectif, pour les deux entreprises, d'acquérir un accès à de nouveaux marchés. [...]
[...] En quatre ans sa production a doublé et sa capitalisation boursière multipliés par quinze. Arcelor quant à lui est né en 2002 du rapprochement de l'espagnol Aceralia, du luxembourgeois Arbed et du français Usinor. Chacun de ces groupes européens est centenaire. Arcelor est avant tout un groupe européen. Ainsi, il réalise près de 77% de son chiffre d'affaires au sein de l'Union Européenne. Arcelor avait pour objectif d'atteindre 50% de son développement hors d'Europe. Arcelor a enfin racheté le Canadien Dofasco en 2005. [...]
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