Sidérurgie - Métallurgie, Offre Publique d'Achat, Tata, Corus, groupe Tata, Tata Steel, marché de l'acier, modalités d'acquisition, retombées positives, miracle économique indien, producteur mondial d'acier, marché sidérurgique
Si la Chine est depuis quelques années une puissance sur laquelle le monde doit compter, l'Inde connaît également ces dernières années un développement économique sans précédent et ambitionne de devenir une puissance mondiale de premier plan avec son voisin chinois. Les services informatiques et l'industrie pharmaceutique ne sont plus les seuls concernés par le miracle économique indien. L'industrie manufacturière joue elle aussi un rôle de plus important dans le décollage du pays et notamment la sidérurgie.
Si l'Inde n'est encore que le 8e producteur mondial d'acier, le monde entier à découvert, un peu avec étonnement, la montée en puissance de ce géant démographique lors de l'Offre Publique d'Achat (OPA) réalisée sur la société française Arcelor par l'entreprise de Lakshmi Mittal, Mittal Steel, qui est devenu numéro un mondial de l'acier par ce rachat.
Alimentée par le boom de l'automobile et du bâtiment, l'activité sidérurgique explose. Sur la seule année 2005, la production indienne a cru de 17 %. Le marché sidérurgique est un des marchés les plus concentrés. Les quatre premiers groupes mondiaux réalisent près des trois quarts de la valeur ajoutée du secteur.
Le groupe Tata, à sa création uniquement sur le marché indien, a décidé depuis de nombreuses années, bien qu'écarté du « Big Four » de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de mener une politique d'internationalisation dont le but est de concurrencer les grands groupes mondiaux.
Déjà brillamment positionné dans des secteurs tels que l'automobile ou les services informatiques, Tata a choisi de s'ouvrir au monde via sa filiale Tata Steel. Après des débuts modestes, le groupe conquiert petit à petit l'Asie avec des filiales notamment en Thaïlande (Millenium Steel) ou à Singapour (NatSteel). Après l'Asie, la volonté de Tata était de s'attaquer au marché européen pour asseoir son positionnement parmi les dix premières entreprises sidérurgiques. La cible était toute désignée, le géant anglo-néerlandais Corus, près de quatre fois plus important que lui.
Pourtant ce n'est qu'au terme d'une longue bataille avec le brésilien CSN que l'indien finit par rafler la mise pour devenir le cinquième producteur d'acier au monde.
Les retombées de ce rachat ont été très positives notamment au niveau des revenus du groupe en 2007, de l'augmentation de la capacité de production ou encore du nouveau positionnement qu'offre Corus au groupe. Cependant, le géant indien a dû faire lui aussi avec la crise. Le paternalisme indien encensé dans les années 20 avec de nombreuses mesures en faveur des salariés a dû se plier aux réalités de l'internationalisation et malgré des actions honorables, le groupe a dû faire face à de nombreuses attaques sur sa politique salariale ou encore sur des questions d'environnement.
[...] En 75 ans, Tata Steel n'a jamais connu un jour de grève. Tata Group, à l'instar de sa filiale, tient à mener une politique sociale au-delà de tout reproche, se sentant toujours investi d'une mission de développement du pays. Le groupe ne se contente ainsi pas de financer écoles et hôpitaux, notamment ceux de sa ville nouvelle Jamshedpur. Quand, dans les années 90, Tata Steel s'est résolu à réduire ses effectifs de 78.000 à 45.000 employés, les 33.000 salariés furent loin d'être laissés sur le carreau. [...]
[...] L'année 2004 marque en effet un tournant dans la stratégie d'internationalisation du groupe. En février 2004, Tata conclut le rachat de NatSteel Holdings, géant singapourien des produits sidérurgiques de qualité supérieure, pour 486,4 millions de dollars dans une opération au comptant. En 2005, Tata prend des participations dans le groupe Thaïlandais Millenium Steel, qui deviendra la filiale Tata Steel Thaïlande, pour 130 millions de dollars. C'est pourtant le rachat du groupe anglo-néerlandais Corus en 2007 qui matérialise le mieux la montée en puissance du groupe. [...]
[...] Le marché sidérurgique est un des marchés les plus concentrées. Les quatre premiers groupes mondiaux réalisent près des trois quarts de la valeur ajoutée du secteur. Le groupe Tata, à sa création uniquement sur le marché indien, a décidé depuis de nombreuses années, bien qu'écarté du Big Four de ne pas se laisser marcher sur les pieds et de mener une politique d'internationalisation dont le but est de concurrencer les grands groupes mondiaux. Déjà brillamment positionné dans des secteurs tels que l'automobile ou les services informatiques, Tata a choisi de s'ouvrir au monde via sa filiale Tata Steel. [...]
[...] Les statistiques publiées font état d'une hausse de 10,7% du PIB au cours de l'année. La Banque Asiatique de Développement annonce par ailleurs que les neufs pays asiatiques en développement (Chine, Corée, Inde, Indonésie, Malaisie, Singapour, Taiwan, Thaïlande, Vietnam) ont réalisé une croissance moyenne exceptionnelle de un chiffre tiré vers le haut par la Chine et l'Inde qui ont respectivement réalisé une croissance de 10,7 et 8,4%. L'Asie va dominer le siècle C'est en ces termes que Ratan N. Tata, actuel PDG du groupe Tata, répond à un journaliste de l'Express quand il lui demande quelles sont les perspectives économiques pour les prochaines années au-delà des frontières de l'Oural. [...]
[...] Sous son administration, le groupe devient une entreprise majeure en créant la première compagnie commerciale aérienne indienne, Tata Airlines, en 1932 qui deviendra Air India en 1946. Il fonde successivement TELCO Construction et Tata Motors en 1945, Tata Consultancy Services en 1968, premier exportateur de services informatiques indiens et le fabricant de montres Titan en 1990. Ratan N. Tata, actuel PDG du groupe, réorganise les 80 sociétés du groupe en sept secteurs d'activité : ingénierie, chimie, matériaux, énergie, biens de consommation, NTIC et services. [...]
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